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Une histoire de chapeau et de cosmétiques !

> 19 juin 2021

Une histoire de chapeau et de cosmétiques !

Chez Miss Marple, on se réunit le mardi pour parler... meurtres, entre amis !1 La vieille dame, aux « joues ivoirines », subtilement teintées de rose arrive, à tous coups, à percer le mystère des crimes les plus opaques. Il faut dire que cette vieille dame passepartout est une experte en criminologie.

Miss Marple, une experte en âmes humaines

Miss Marple est une experte en matière de criminologie. Avec une pointe de malice, Jane Marple se définit comme une « femme inutile disposant de beaucoup de temps et dont le principal intérêt dans la vie est, en général, de s’occuper des autres ». A force d’étudier la nature humaine, ces femmes « inutiles » deviennent des expertes. Le système mis au point par Jane Marple repose sur la comparaison. Les types humains ne sont pas si nombreux que cela... A la manière de Fitzpatrick et de sa célèbre classification de l’humanité en phototype,2 Miss Marple met, elle aussi, au point une classification, basée sur l’aptitude ou non à franchir la ligne rouge !

Miss Marple, une experte en chapeau

Lorsque Joyce Lemprière, peintre de profession, plante le décor du mystère du « Perron sanglant », tout le monde est accroché à ses lèvres. L’histoire se passe dans une station balnéaire ; un trio classique (Denis le mari, Margery la femme, mal « fagotée et un peu falote » et Carol, la bonne amie, « le menton bien poudré et une bouche outrageusement fardée ») entre en scène.

Carol est vêtue d’une robe « extrêmement voyante, imprimée de grandes fleurs écarlates » et arbore un chapeau de paille immense de couleur écarlate.

Ces détails vestimentaires sont tout de suite évocateurs pour Jane Marple. Une substitution est si vite faite avec un tel attirail. Entre une épouse un peu falote et pas maquillée et une maîtresse tapageuse, au maquillage outrancier... quelques cosmétiques suffisent pour s’y tromper !

Miss Marple au club du mardi, en bref

Une histoire pas très claire et tirée par les cheveux (le fameux Denis réitère l’opération plusieurs fois de suite, afin de toucher la police d’assurance) reposant sur un pot de fond de teint !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du samedi (même si aujourd'hui on parle du mardi !)

Bibliographie

1 Christie A., Miss Marple au club du mardi, Librairie des Champs-Elysées, Paris, 187 pages

2 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/qu-est-ce-que-le-phototype-685/

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