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Un flacon de parfum en guise de remerciement, c’est chez Caroline Quine !

> 29 décembre 2022

Un flacon de parfum en guise de remerciement, c’est chez Caroline Quine !

Un vase volé, un père et une fille qui disparaissent de la circulation, une carrière de kaolin qui reste introuvable… Voilà les 3 énigmes à résoudre pour une jeune détective nommée Alice Roy !1 Le vase a été volé dans la boutique de Dick Milltop, le cousin de Bess… Le père et la fille évanouis dans le décor, ce sont les Tri Eng, Moï (le père) et Laï (la fille), les amis du vénérable M. Tsui, ami de James Roy (le père d’Alice, pour ceux qui ne connaissent pas la série emblématique)… La carrière de kaolin, c’est au beau milieu d’une forêt, près d’une maison à la cheminée penchée qu’on la trouvera ! Bon… Tout est clair !

Du kaolin pour la porcelaine, mais pas pour le teint !

Alors que Dick pleure le vase qui lui a été volé dans sa boutique, Alice mène l’enquête. Et pour commencer, elle prend rendez-vous avec M. Peter Monroe, un géologue réputé, afin d’obtenir le maximum d’informations concernant le kaolin. « Qu’est-ce au juste que le kaolin ? C’est le nom que l’on donne à une argile blanche très fine employée dans la fabrication de la porcelaine de Chine. Ce nom vient du mot chinois Kao Ling, lieu d’où fut extrait pour la première fois cette argile blanche. » Etymologie étonnante ! Pour le physico-chimiste, le kaolin est un aluminosilicate hydraté à structure stratifiée, doté d’une grande capacité d’absorption.2 De toute façon, un « produit remarquable », susceptible d’être retrouvé dans la banlieue de River City, Blackbridge !

Dans cet opus, le kaolin est donc une matière première utilisée par les porcelainiers et non par les belles en quête de teint de porcelaine !

Un méchant, très méchant, qui aime trop la porcelaine

David Carr est l’homme qui tire les ficelles de toutes ces énigmes. Voleur d’objets de facture chinoise, David revend ces porcelaines acquises malhonnêtement à des commerçants naïfs. Parmi ceux-ci, un certain monsieur « Tallow » (M. Suif, en français !) fait les frais de sa trop grande crédulité. Alice lui apprend, en effet, la vérité sans ménagement. Pire… David Carr séquestre les Tri Eng dans une ancienne manufacture perdue, au fin fond d’une épaisse forêt.

Un bon, très bon, qui fait tout pour ses amis, des artistes porcelainiers

M. Tsui est ébloui par les qualités et la gentillesse d’Alice Roy. Il faut dire que, sans compter sa peine, elle se donne à fond pour venir en aide à ce vénérable chinois. En remerciement, M. Tsui recherche le cadeau qui conviendra le mieux à la jeune fille. Il « disparut un moment et revint peu après, tenant un ravissant flacon de parfum qu’il offrit à Alice. » « C’est l’essence de glycine importée de Tsiamdo ; peu de chose en vérité, dit-il en s’inclinant ». Bref, en remerciement, M. Tsui offre à Alice tout ce qu’il possède de mieux en matière de cosmétiques ! Alice est, bien évidemment, ravie. Ce parfum est somptueux ; il sera utilisé dès le lendemain, lors du mariage de Melle Massey !

Un bon, très bon, qui raconte de belles légendes à une jeune fille fine comme une porcelaine de Chine

M. Tsui est un conteur de première. Alice et ses amies sont ravies de pouvoir l’écouter raconter de très belles légendes. Et voilà, M. Tsui qui se met à évoquer le merveilleux parfum de la fleur de prunier. « On raconte qu’un jeune homme, souffrant d’une maladie qu’aucun médicament ne parvenait à guérir, se rendit au mont Lo Fou. Alors qu’il implorait les cieux à guérir, il vit apparaître devant ses yeux éblouis une femme d’une beauté incomparable et de laquelle émanait un délicat parfum de fleur de prunier. » Le jeune homme en question s’endormit… et se réveilla un peu plus tard guéri, couvert de pétales blancs de fleurs de prunier.

Alice et le vase de Chine, en bref

Quand dans une forêt, vous vous retrouvez devant une palissade mystérieuse. Quand de la maison qui se cache derrière cette mystérieuse palissade provient un son étrange : « Bong » ! Aucun doute possible, vous êtes plongés dans la lecture d’Alice et le vase de Chine. Ce « Bong » étrange est sorti des lèvres de Laï (cela signifie « Au secours », en français) ! Il ne reste plus, alors, à Alice qu’à s’armer de courage et d’une solide échelle, afin de passer de l’autre côté du mur, pour délivrer les amis de M. Tsui ! Et comme d’habitude, Alice fait merveille. Objets volés, amis disparus, kaolin de qualité… rien ne résiste à la belle détective aux yeux et au cabriolet bleus !

Alice sort de cette aventure les bras chargés de cadeaux, un sublime flacon de parfum et un très beau vase… Sur celui-ci, « une mince jeune fille aux cheveux d’or, portant cuirasse et pointant sa lance sur un dragon vert. » La jeune fille en question, une certaine « Gracieuse Orchidée », le nom chinois donné à la célèbre détective par Laï Tri Eng ! Alors une fois de plus, bravo Alice, bravo Gracieuse Orchidée !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et le vase de Chine, Bibliothèque verte, Hachette, 1966, 187 pages

2 Chen M, Chen X, Zhang C, Cui B, Li Z, Zhao D, Wang Z. Kaolin-Enhanced Superabsorbent Composites: Synthesis, Characterization and Swelling Behaviors. Polymers (Basel). 2021 Apr 8;13(8):1204.

 

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