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Un bon bain pour le chef… et aussi pour les sous-chefs !

> 02 mars 2023

Un bon bain pour le chef… et aussi pour les sous-chefs !

Saviez-vous qu’Alice Roy avait toujours son arrière-grand-mère ? Saviez-vous qu’Alice Roy était en partie écossaise ? Non. Et bien, vous êtes comme nous. Vous l’apprenez ! Dans l’opus Alice en Ecosse,1 nous découvrons donc l’existence de cette charmante et exotique arrière-grand-mère. Un voyage mouvementé pour la rejoindre permettra à Alice de retrouver un bijou de famille volé, de mettre la main sur des voleurs de moutons et de prendre au piège une équipe de faussaires qui signent des chèques sans provision à son nom ! Mais avant cela, il y aura une bombe dans une boîte aux lettres, des « bains forcés » dans les lochs, des accidents de voiture…

Une arrière-grand-mère écossaise

Lady Douglas, l’arrière-grand-mère maternelle d’Alice Roy, vit dans un château au nord de l’Ecosse. Il s’agit d’une « frêle et mince vieille dame à cheveux blancs ». « Son visage avait conservé sa beauté malgré les rides fines qui le sillonnaient. » Pour Alice, lady Douglas sera tout simplement… « Grannie » !

Un bandit américain qui porte perruque et fausse barbe

Depuis son arrivée en Ecosse, Alice est poursuivie par un curieux individu. Sandy Duff ou Paul Petrie, selon les cas, brun ou blond selon les jours, le voyou, porte des postiches pour changer d’identité à volonté.

Des faussaires américains qui usent de maquillage sur le sol écossais

Paul Petrie est à la tête d’une équipe de faussaires tatoués (ce tatouage joue le rôle de signe de reconnaissance) qui utilisent la signature d’Alice pour faire des chèques sans provision. La seule femme de la bande - Mme Petrie - ressemble un peu à la célèbre détective. Pour renforcer la ressemblance, elle se fait maquiller et coiffer comme Alice, de manière à duper ses victimes. Pour ce faire, elle a besoin de professionnels. « […] avec l’aide d’un coiffeur et d’une maquilleuse, elle peut » facilement se faire passer pour Miss Roy. Mme Petrie, contrairement aux autres membres de l’équipe, ne porte pas de tatouage. Dans les messages codés échangés entre eux, elle est donc désignée comme « la femme sans estampille » !

Des amies américaines très malicieuses, qui apprécient la cuisine… française

Marion et sa cousine Bess font évidemment partie du voyage. Lors du voyage en avion, un copieux petit-déjeuner est servi pour le plus grand bonheur de Bess. « Elle feignit de ne pas voir les regards ironiques que ses amies posaient sur sa silhouette replète. Que de fois, en se contemplant dans la glace, n’avait-elle pas clamé son désir d’être plus mince. C’est décidé, disait-elle, demain, je me mets au régime. Ce demain n’arrivait jamais. » Et cette fois encore, Bess craque devant des viennoiseries plus alléchantes les unes que les autres.

Durant le séjour en Ecosse, Bess aura l’occasion d’aller dans un restaurant de cuisine française. Tant mieux pour elle, c’est sa cuisine préférée !

Des serviettes de bain écossaises, « moelleuses » à ravir

Dans l’hôtel réservé par James Roy, les jeunes filles sont ravies de trouver des salles de bains pourvues « d’immenses et moelleuses serviettes de bain ».

Et des bains en veux-tu en voilà

D’abord dans le loch Lomond… pas le whisky, le vrai ! Un loch, en pleine tempête, qui projette ces demoiselles - et Bess la première - à l’eau. L’occasion de sauver au passage Mme Muir, chahutée, elle aussi, par les vagues. Une bonne friction, une bouteille d’alcool camphré placée sous le nez et ça repart ! Et un brin de toilette chez l’habitant (« Après s’être lavées et s’être donné un coup de peigne, fort utile d’ailleurs, les jeunes filles s’installèrent devant un bon poêle. ») et un bon bain à l’hôtel (« Bess prit un bain et se changea. »)

Ensuite, dans le loch Leven… Et hop, catapultées dans l’eau par leur redoutable ennemi. Tirées de la vase, les trois amies n’ont plus qu’à trouver une âme compatissante afin de pouvoir « se baigner et se vêtir de robes propres. »

Ensuite une belle chute de Marion qui dévale une montagne et… court se laver dans l’eau d’un torrent.

Et des villageois écossais qui portent tous le même nom de famille

Donald est un chauffeur de taxi bavard, qui ne cesse de raconter des histoires amusantes à ses passagères. C’est ainsi qu’il leur raconte l’histoire d’un village où tout le monde s’appelle Mackenzie ! Pour les différencier, chacun a droit à un surnom. « Le pharmacien fut surnommé Clystère, le barbier Coupetifs, le médecin Pilules et ainsi de suite. »

Alice en Ecosse, en bref

Un signal qui prend la forme d’un air de cornemuse (Scots, Wha, Hae) ! Une équipe de faussaires, le jour, voleuse de moutons, la nuit. Une équipe qui, en passant par le château de Grannie, a aussi fait main basse sur un précieux bijou… Ce qui est pratique chez Caroline Quine, c’est qu’il est possible de résoudre trois énigmes en même temps… d’un coup d’un seul !

Bibliographie

1 Quine C. Alice en Ecosse, Bibliothèque verte, Hachette, 1966, 192 pages

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