> 09 novembre 2023

Un appel au secours… C’est le fiancé d’Alice Roy, Ned Nickerson, qui est l’auteur de cet appel.¹ Il est en train de se passer quelque chose de pas clair chez sa cousine, Lisa Franklin, qui réside à San Francisco. Entre Lisa et sa sœur Laura, les rapports sont très tendus. Dans cette famille d’architectes, tout est compliqué. On vit sur une poudrière ! Aussi, lorsque l’immeuble construit par Bob Franklin est-il la proie des flammes, tous les regards se tournent vers… Lisa ! Celle-ci, en opposition constante avec son père, a-t-elle été jusqu’à commettre un tel forfait ? Ned compte sur Alice pour « laver la réputation » de sa cousine ! Et ce d’autant plus que l’on apprend que Laura s’était complètement trompée dans ses calculs… Sans cet accident, l’immeuble se serait effondré, un beau jour, sous l’effet de son propre poids !

Christopher, un subordonné qui maquille son animosité

Christopher Toomey, l’employé modèle de Bob Franklin, crève de jalousie depuis des années. Cet homme, qui vit dans l’ombre de son patron, ne supporte plus de passer en second plan, malgré un dévouement total. D’où une propension à faire un peu n’importe quoi. Un incendie criminel, une tentative de meurtre en direction d’Alice lorsque celle-ci semble se rapprocher de la vérité… Toomey perd le nord !

Un homme, qui use de fond de teint, pour masquer les griffures qui marquent son visage. En se « frottant le menton », le jeune homme se tache les mains avec le produit de maquillage. Celui-ci se dépose sur une feuille de papier, offrant ainsi à Alice la clé du mystère. L’inconnu, qui a voulu l’étrangler et qu’elle a griffé au visage, n’est autre que le fidèle employé d’oncle Bob. Quoi de mieux qu’un fond de teint bien couvrant pour masquer les marques d’ongles ?

Petit dialogue savoureux autour d’une feuille tachée de fond de teint. « C’est bizarre, dit Alice en fronçant les sourcils, il y a du maquillage sur cette feuille. En effet, Ned remarqua les traces de fond de teint ocre. Et alors ? Je ne porte que du fard à joues dit Alice. Hé, ne me regarde pas comme ça, ce n’est pas moi, plaisanta Ned. » Si ce n’est ni Ned, ni Alice… alors, ce ne peut être que Christopher !

Lorsque Christopher est placé sous les verrous, Alice précise pour Laura, Lisa et Bob : « Deux indices m’ont mise sur la voie. Pour commencer, Toomey porte du fond de teint aujourd’hui. » Preuves à l’appui « les traînées brunes », qui zèbrent une feuille de papier manipulé par lui. « Je ne porte pas de fond de teint, expliqua-t-elle, et cette feuille de papier provient du bloc de Toomey. Conclusion, c’est lui qui était maquillé. Je me suis alors souvenue d’avoir griffé le visage de mon agresseur hier soir. »

« Des traces de maquillage » sur une feuille + des pétards dans ses affaires = de bonnes raisons de croire Toomey coupable d’un incendie criminel.

Laura, une jeune fille qui ne maquille pas sa jalousie

24 ans ! Jeune fille très douée, diplômée d’architecture. Très scolaire, Laura vit dans l’ombre de son père, traçant des plans avec application et sérieux. « Ses cheveux châtains » sont « raides » et dépourvus de brillance (contrairement à ceux de sa sœur Lisa). Son teint trop pâle attire l’œil. Jalouse de sa sœur, Laura est mal dans sa peau.

Lisa, une jeune fille qui ne maquille pas ses sentiments

19 ans ! Une surdouée, qui est déjà rendue en troisième année de faculté. Indisciplinée, Lisa est une jeune fille, inventive, pleine de talents, qui a du mal à travailler avec un père manquant totalement de créativité. « Très mince », Lisa possède « des cheveux noirs ondulés ». Son fiancé, Richard Bates, est méprisé par Bob, qui rêve de beaucoup mieux pour elle !

Lisa aime Richard, que n’aime pas Bob. Les sentiments dans cette famille sont loin d’être maquillés !

Richard, un jeune fiancé qui aime le noir… c’est noir !

Des cheveux châtains, des yeux noirs… un type ordinaire, qui se reconnaît à son habillement. En effet, il est « entièrement vêtu de noir » !

Toilette, douches et bains à gogo

A peine arrivée, Alice monte dans la chambre qu’elle va partager avec Lisa. « Alice se débarbouilla rapidement dans la salle de bains attenante à la chambre de Lisa. Puis elle se changea et se brossa les cheveux. »

A peine levée, Alice prend une « douche », en faisant bien attention de ne pas faire trop de bruit, afin de ne pas réveiller Lisa.

Une chute dans un escalier… forcément, un « bon bain chaud », pour se requinquer (« Après s’être prélassée longuement dans un bon bain chaud, Alice se sentait déjà beaucoup mieux. ») Et le lendemain, une « douche » pour repartir du bon pied ! Une douche qui constitue, pour Alice, un acte d’hygiène indispensable, mais également un moyen de se concentrer, de réfléchir, de penser à son enquête en cours.

Une enquête résolue… forcément un « long bain chaud », pour faire disparaître, comme par magie, toutes les tensions !

Et une bonne migraine

Les rapports sont tellement tendus entre les membres de cette famille, qu’Alice en attrape la migraine… Un cachet d’aspirine et c’est reparti !

Alice et l’architecte diabolique, en bref

Plus diabolique, tu meurs ! Christopher Toomey est de ceux qui pensent que la vengeance est un plat qui se mange… chaud, bien chaud, voire même trop cuit ! Un incendie, pour punir Bob de sa façon de le mettre sur la touche depuis tant d’années. Tout aurait pu mal tourner pour Lisa ! Oui, mais voilà… Alice est de la partie. Et des traces de fond de teint sur une simple feuille de papier vont attirer son attention. Trahi par un fond de teint, fallait y penser !

Bibliographie

¹ Quine C., Alice et l’architecte diabolique, Hachette, 2000, 184 pages

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