> 12 octobre 2023

1995, Alice et les collectionneurs est en vente dans toutes les bonnes librairies.¹ Le thème : un amoureux transi, Cyril Bloom, un « séduisant quinquagénaire », qui, après la mort de sa belle - une collectionneuse invétérée - tente de reconstituer la bibliothèque de l’aimée à tout prix - et même par le vol si besoin. Caroline Quine donne pour une fois la marque du cabriolet bleue d’Alice, une Mustang ! Sarah, la fidèle gouvernante des Roy, voit son nom de baptême changé, au profit de Gruen (au lieu de Berny comme d’habitude !). La série suit les évolutions de la société, avec une enquête qui fait référence à Internet et aux courriers électroniques. Et en particulier ceux que Bess envoie à un poète à succès, Richard Munro. La clé de l’énigme est cette fois-ci… dans le disque dur d’un ordinateur.

Bess, l’anti-Marion par excellence

Bess Taylor et Marion Webb sont deux cousines. Bess est aussi blonde que Marion brune. L’une ne s’intéresse qu’au sport, l’autre à « la mode et aux garçons ».

Une odeur de vieux livres

L’enquête se passe dans le milieu du livre. Libraires, collectionneurs sont prêts à sacrifier des fortunes pour acquérir la perle rare ! Tout se passe donc dans « l’odeur musquée du vieux cuir ».

Un rasoir… pour voler et non pour se raser

Alice se renseigne sur les techniques permettant d’ôter les systèmes magnétiques présents dans les reliures des ouvrages de bibliothèque. « De plus, j’ai entendu dire que certains voleurs parviennent à ôter le signet magnétique à l’aide d’un rasoir, ajouta-t-elle. »

Un ordinateur qui recèle la clé du mystère

Pour une fois ce n’est pas Alice qui va trouver la solution de l’énigme ; c’est Bess qui va jouer le premier rôle. Celle-ci est tombée amoureuse du poète Richard Munro. Alors qu’elle croit entretenir une relation épistolaire - via internet - avec ce dernier, Bess s’entretient en réalité avec Cyril Bloom, le voleur de livres que tout le monde recherche. Aussi, lorsque Bess disparaît, Alice ne fait-elle ni une ni deux. Elle court chez les Taylor, fonce dans la chambre de Bess et se met à fouiller dans son ordinateur. Les dossiers qui y sont trouvés parlent d’eux-mêmes : « Les cosmétiques recommandés par son magazine préféré », « Les restaurants où elles aimeraient dîner », « Des recettes toutes à base de chocolat »… Les thèmes de prédilection de Bess tournent autour des vêtements (« la garde-robe »), des produits de beauté, des recettes de cuisine ! C’est pourtant en fouillant dans ses mails qu’Alice trouvera le fin mot de l’histoire… C’est Cyril qui est derrière tous les vols survenus aux environs de River City !

Alice et les collectionneurs, en bref

Une révolution dans cet opus… Internet oblige. Bess, qui a Daniel Evans pour chevalier-servant, depuis des années, s’est amouraché d’un poète, qui va de salon en salon, entouré d’une meute de filles piaillantes. Une correspondance électronique se met en place… Sauf que Bess ne se confie pas à Richard, mais à Cyril… lui indiquant toutes les avancées de l’enquête et mettant en péril sa copine préférée (Alice, bien sûr). Heureusement, Alice est aussi forte en informatique qu’en tout le reste (elle sait vraiment tout faire cette petite enquêtrice). Pour la peine, Bess ne voudra plus jamais entendre parler de poésie et retournera - du moins on peut le supposer - se faire réconforter dans les bras de son ami de toujours. Pour le reste, Bess restera identique à elle-même, une fille folle de mode, de cosmétiques, d’astuces beauté et de recettes-maison (des recettes culinaires, est-il bon de préciser et non des recettes de cosmétiques-maison) !

Bibliographie

¹ Quine C., Alice et les collectionneurs, Hachette jeunesse, 1997, 221 pages

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