Nos regards
Quand Henri Bouyer nous met au parfum !

> 28 août 2023

Quand Henri Bouyer nous met au parfum !

Lorsque Julien vient à Nantes, il enchaîne la tournée des bistrots.1 Aussi, pour se faire pardonner (et aussi un peu parce que c’est la fête de Valantine, son épouse) va-t-il, cette fois-ci, acheter, dans le quartier Degré (Decré, est-il bon de préciser, un grand magasin célèbre de Nantes, situé dans le quartier Sainte-Croix), une « bouteille d’eau d’odeure »… Une bouteille qui « fera passé les autre », comme dit Julien qui, visiblement, ne compte pas rentrer à jeun.

Voilà donc notre Julien qui entre dans une « boutic où qu’il vende des bricole pour les connaissansse » et qui se met à renifler les flacons débouchés, sous son nez, par une accorte vendeuse. Le prix est terrifiant : « 500 frans, une faillit burette come sa […] ». Oui, mais Julien, sous ses allures de dur à cuire, est un tendre, qui souhaite faire plaisir à sa femme. Le parfum est donc choisi, emballé, et mis de côté, le temps que Julien fasse le tour du pâté de maisons, histoire de s’hydrater le gosier.

De retour au pays, « la goule enfariné », Julien tend à sa moitié un joli paquet… Dans celui-ci, un soutien-gorge rembourré et non le flacon annoncé. Une erreur de la « comise » qui a interverti deux paquets.

Dame, le Julien, il en a entendu de belles avec son cadeau-surprise.

« Tant pire pour toi, ma fille ! J’irait pas recherché ta bouteille ! Come on dit toujours : Après la fête adieu le seint ! »

Bibliographie

1 Bouyer H., Le cadeau de fête in La chronique de Julien Piédalu, Deuxième et troisième séries, Société nationale des entreprises de presse

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