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Une permanente pour une beauté pas franchement permanente !

> 17 juillet 2023

Une permanente pour une beauté pas franchement permanente !

La chronique illustrée La reine du carnaval dont est extrait l’illustration du jour,1 nous raconte l’histoire survenue à Marie Antoinette Rabalant, serveuse au café de Mélanie Cario, dans le petit village de Loire Atlantique (ex Loire-Inférieure) où vit Julien Piédalu et sa tendre moitié, Valentine.

La Marie Antoinette a des rêves de grandeurs ! Cette « mijoré » « s’a mit dans l’idé de se porté come reine du carnavale » ! Une idée jugée plutôt bonne par Julien, qui y voit une façon pas plus bête qu’une autre de « trouvé un galan sérieut » ! Pour le bourg, si Marie Antoinette est élue reine de la Mi-Carême de Nantes, ce serait un bon « cou » aussi, sachant que la « juman à Jean-Marie Merlet » a remporté un prix y’a peu ! ça ferait deux prix en peu de temps. Quelle gloire !

Pour « l’élexion », il faut trousser une jolie lettre de motivation… sauf que Marie Antoinette n’est pas la reine de l’orthographe. Heureusement que Julien s’y connaît en belles formules et en tournures pleines de style.

La lettre rédigée par Marie Antoinette est pleine d’incongruités… « Une chanse qu’elle m’a fait voirre la lettre come par laquelle elle demande à se porté à l’élexion ! Yavait dais fote à tout les mot autant dir… »

Et le père Rabalant, quant à lui, n’est guère favorable à cette candidature. Dès fois que ça tournerait la tête de la Marie Antoinette… « Avaic un non come le tien on sait jamait jusquou que sa peu t’emmené. »

« Laisse le donc groumé ; que j’ai dit à la Marie Antoinette. Un cou que tu sera sur le trone, il sera pas le dernié à s’en batte la goulle dant tout le paït. »

Et voilà la Marie Antoinette qui court chez le coiffeur se faire faire « une frisure neuve », afin de mettre toutes les chances de son côté.

Et là voilà qui prend le car de 5 heures pour Nantes…

La suite, on ne nous la confie pas… On peut supposer, dans ces conditions, que Marie Antoinette a fait chou blanc !

Dommage, la frisure avait l’air drôlement bien réussie !

Bibliographie

1 Bouyer H., La chronique de Julien Piédalu, Aux portes du large, Rennes, 1947

 

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