> 08 mai 2023
C’est du moins ce que l’on retiendra de la chronique d’Henri Bouyer.1 Julien a lu dans le journal une histoire invraisemblable de « beurre de la savonnerit ; 30 tonne du beurre de charité, comme il dise… ». Un beurre de très mauvaise qualité, « inserviable sensémant, qui pousse dans les arbre, dans les colonit !... »
La patronne (Valentine, la femme de Julien) ne croit pas un mot de toutes ces menteries. « Mon pauvre bonome, que me dit la patrone, nice comme t’est, il te ferait bien acroire n’importe quoi ? »
On lui en compte pas à la Valentine, qui sait bien que si les « poire ouilliame » poussent dans les arbres, le beurre, en revanche, est un produit bien terrien, issu d’un savoir-faire artisanal, qui consiste à faire tourner, en barrate (et non bourrique !), le lait, provenant des pis de la vache.
Si le beurre pousse dans les arbres, alors là franchement Valentine en veut bien quelques graines !
« Le journal s’est tout bobar et compagnit… »
Que d’histoires, mon Dieu, au sujet d’un simple entrefilet paru dans « Le populaire de l’Ouest » ! Et dire que Julien a mal lu et a confondu « charité » et « karité » !
Pour autant, à bien y réfléchir… ils sont pas si bêtes que cela Julien et Valentine à être méfiants sur tout ce qu’ils lisent. On nous parle bien actuellement de tensioactifs aux noms impossibles qui poussent dans les arbres…
« Le beurre savonnier »… d’Henri Bouyer n’a presque pas pris de rides en 70 ans… Certains continuent à vouloir nous embistrouiller avec des histoires à dormir debout de cosmétiques naturels ne renfermant que des ingrédients naturels ! A vouloir nous faire croire que le savon pousse dans les champs et qu’y a qu’à se baisser pour le ramasser !
Bibliographie
1 Bouyer H., Le beurre savonnier, in La chronique de Julien Piédalu, Deuxième et troisième séries, Société nationale des entreprises de presse rue Santeuil, Nantes, 51 pages
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