> 08 février 2024
Alice et la tanière des ours,1 paru en 1993 est un opus « hivernal », mettant en scène Alice Roy, Bess Marvin (pour cette fois, Bess est rebaptisée « Marvin » et non Taylor, comme habituellement) et Marion Webb, ses célèbres acolytes. Bess est vendeuse dans un magasin de jouets, « La tanière des ours », dirigée par une vieille dame, Dotty Baldwin. On y trouve, bien évidemment, des ours de tous âges et de toutes sortes. Tout va pour le mieux, jusqu’à ce qu’un vol de peluches vienne briser la monotonie des journées. Dotty est aux cent coups. Bess fait donc appel à son amie Alice, la célèbre détective, pour retrouver les peluches disparues. Des peluches, qui renferment de précieuses porcelaines faut-il préciser ! Mais cela, c’est une autre affaire ! Comme d’habitude, Alice Roy fait des miracles, mettant un point final à un trafic d’objets volés.
Ned Nickerson, l’éternel fiancé d’Alice Roy, est présenté, par la jeune fille, comme un « copain ». Appellation qui fait réagir son amie Bess. « Ned n’est qu’un copain ? ». Alice devient « écarlate » ; en effet, Ned est un peu plus qu’un copain, puisqu’il s’agit de « son petit ami » !
Ingrid Jennings est la seconde vendeuse travaillant pour Dotty. Il s’agit de la complice des voleurs de porcelaines anciennes, qui utilisent le ventre des ours en peluche, pour voyager d’Allemagne aux Etats-Unis.
Comme de coutume, Alice est d’une extrême propreté. Une bonne journée s’achève toujours par une bonne douche. « Je rêve d’une délicieuse douche chaude ».
Pour nettoyer les peluches, Dotty possède une technique bien huilée. Elle prépare une « solution de Woolite liquide ». Puis, elle « fait mousser le produit ». Ensuite « avec un gant humide », elle procède au nettoyage « par petites touches ». Rien de bien compliqué !
Pour les différencier, il suffit de fixer le regard de ces charmants nounours. Les anciens possèdent des yeux en verre. Les plus récents des yeux en… plastique !
Un réseau de trafiquants a mis au point un trafic de porcelaines rares fabriquées à Meissen et datant du XVIIIe siècle. Celles-ci sont volées en Allemagne, introduites dans le ventre des ours, récupérées aux Etats-Unis, puis vendues à de riches collectionneurs, peu regardants quant à l’origine des trésors acquis.
Un roman hivernal, qui nous plonge au sein d’une ténébreuse affaire de trafic d’objets rares. Des oursons tout propres, grâce au Woolite, une enquêtrice toute propre grâce à de bonnes douches tièdes… Tout est en place pour ravir les lecteurs. Une enquête rondement menée !
1 Quine C., Alice et la tanière des ours, Hachette jeunesse, 1998, 189 pages