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Un savon noir, pas très luxueux, pour salle de bains de star !

> 03 août 2023

Un savon noir, pas très luxueux, pour salle de bains de star !

Une enquête qui commence par un cauchemar, un cauchemar qui va s’avérer très proche de la réalité, voilà qui n’est pas banal.1 Alors qu’Alice et ses fidèles amies, Bess et Marion s’apprêtent à s’envoler pour la Floride, à « Fort Lauderdale, la Venise américaine » très précisément, afin d’enquêter sur une bande de malfaiteurs, « L’association des Vautours », une organisation qui fait main basse sur des collections de timbres de grande valeur, un affreux vautour se glisse dans les songes de la belle Alice. Elle en tombe de son lit ! Vite, vite… Il s’agit de rejoindre au plus vite James Roy. Et ce, d’autant plus, qu’un second mystère vient s’ajouter au premier. Mme Palmer, une vieille dame acariâtre sur les bords, confie, en effet, à la jeune fille le soin de démasquer des cambrioleurs qui, chaque nuit, visitent sa demeure, sans rien emporter (drôles de cambrioleurs !! soit dit en passant).

Chez le senor Ricardo Segovia, le grand luxe

Le senor Segovia a fait appel à James Roy et à sa fille, pour mettre sous les verrous toute une mafia du timbre (entendez par là une organisation qui dépouille les habitants de la région de leurs timbres de collection). Ce senor Segovia, fort riche, dispose d’une villa de rêve. Alice, Bess et Marion, accompagnées de Ned, Bob et Daniel, pourront ainsi profiter de salles de bain grand luxe et d’une piscine quasi olympique !

« Alice prit un bain dans une immense baignoire et se lava avec un produit qu’elle n’avait encore jamais vu : du savon noir. » Après le bain - avec un produit qui n’en déplaise à Alice n’est pas vraiment un cosmétique mais plutôt un produit ménager - elle s’enveloppe « d’un drap de bain » d’une extrême douceur.

Un malfaiteur à la peau extrêmement blanche qui sort d’une prison dénuée de tout luxe

Que d’aventures dans cet opus. James Roy se fait kidnapper par deux bandits, l’un à « la peau si blanche qu’elle paraissait transparente » et l’autre « très brun » ! L’individu à peau blanche est un repris de justice (« Votre pâleur vous trahit ») ! Alice réussit à le retrouver, mais est elle-même capturée. Heureusement, père et fille arrivent à sortir indemnes de l’affaire.

Une bonne toilette après avoir été bâillonnés et enfermés dans un lieu plein de poussières, pas du luxe !

Une fois libérés des malfaiteurs, Alice et James retrouvent la confortable demeure du sieur Segovia. « En arrivant au manoir, Alice et son père montèrent un instant dans leurs chambres pour se laver et se changer, puis retrouvèrent leur hôte et les filles dans la salle de séjour. »

Le chef de la bande, un luxe de conquêtes !

Stroessner, « un grand type musclé qui porte monocle » et plaît aux dames !

Et un savon qui n’est ni blanc, ni noir, ni surgras, ni glycériné

Alors qu’Alice traque les membres de l’association des Vautours, Mme Palmer s’impatiente. Alice n’est toujours pas passée la voir pour résoudre le mystère de sa maison hantée ! « Quel savon ! Je n’ai encore jamais eu de cliente aussi difficile ! »

Et une piscine très luxueuse

En « maillot de bain rose », Alice profite au mieux de la piscine luxueuse des Segovia. Ses compagnons également. Et quand le yacht « L’écossais volant » passe à deux doigts de nos jeunes gens, c’est l’admiration. La tendre Bess - et ce malgré la présence de son ami Daniel - n’hésite pas à faire les yeux doux à Angus Cambell, le riche propriétaire du bateau en question. Une petite visite sur le yacht… Alice fouine dans tous les coins, y compris dans une salle de bains, « toute de marbre et de dorures » d’une taille XXL (« elle était presque aussi grande que sa chambre à coucher à la maison ») et se persuade qu’Angus n’est pas le jeune homme désœuvré qu’il s’amuse à jouer. A côté de la baignoire, dans un porte-revues, Alice découvre, en effet, un journal espagnol… alors qu’Angus affirme ne pas avoir navigué depuis plusieurs jours !

Alice et le mauvais présage, en bref

Déguisée en domestique, une perruque sur ses magnifiques cheveux blonds, Alice arrive à découvrir le fin mot de l’affaire qui tourmente Mme Palmer. Sans perruque, ses beaux cheveux au vent, une paire de jumelles dans les mains, Alice scrute tout ce qui se passe chez son riche voisin, un certain Angus ! Dans cette aventure qui se passe sous le soleil, le farniente n’est pas de mise. Alice est là pour travailler, pas pour bronzer !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et le mauvais présage, Hachette, 1986, 157 pages

 

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