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Quand une mallette de maquillage tombe dans un canal, c’est la cata !

> 13 juillet 2023

Quand une mallette de maquillage tombe dans un canal, c’est la cata !

Caroline Quine n’en est pas à une coïncidence près. Lorsqu’Alice Roy participe à un concours d’histoires policières et que d’un autre côté son père l’envoie à Bruges démêler une curieuse histoire d’héritage, il y a fort à parier que le tout est lié et que la réalité va rejoindre et même dépasser la fiction.1 Partant d’un message caché dans une dentelle ancienne, Alice remonte patiemment la piste jusqu’à l’héritier d’un véritable petit trésor… Mission accomplie, cette fois-ci encore !

Une héroïne, bien pâlotte

A force de rester dans sa chambre à peaufiner son histoire policière, Alice est devenue « aussi pâle que les volets », selon Sarah. De la couleur des volets… de quoi faire réagir Alice qui ironise : « Tu parles de l’ancienne couleur ou de la nouvelle ? » Des deux… ma chère Alice… « ça revient au même, répliqua Sarah, d’une voix sévère. Couleur de cachet d’aspirine, si tu préfères. » Et la solution la plus simple pour remédier à ce problème esthétique : une petite séance de bronzette dans le jardin : « Je vais passer toute la journée au soleil… » Et puis, en déjeunant dehors dans le nouveau restaurant diététique, Prunes et Pickles, qui vient de se monter à River City, Alice et ses amies, Bess et Marion, vont pouvoir faire d’une pierre deux coups. Se régaler, d’une part. Se refaire une santé, d’autre part. « On déjeunera dehors et on se bourrera de vitamines A et D. » Sarah n’en croit pas ses oreilles : « Un restaurant diététique ! Merveilleux, on dirait une ordonnance médicale. » Rendues sur place, les trois copines se souviennent de leur promesse faite à Sarah : « Si on se mettait au soleil ? suggéra Alice […] ».

Un ennemi, franchement pâlot

Bill Johnson est un drôle de peintre qui écoute aux portes (ou plutôt aux fenêtres du 1er étage !) et qui laisse tout en plan une fois qu’il a entendu parler de mystère et de trésor. S’attachant à suivre Alice pas à pas, il a l’air bien décidé à troquer son pinceau contre des jumelles. On le reconnaît facilement à « ses cheveux blond-roux » et à son « teint très pâle ». Son teint « presque gris » est celui « d’un homme qui sort peu ». Ce Bill Johnson est de mèche avec André Bergère, un malfaiteur sans scrupule.

Une énigme qui donne des couleurs

Alice a pour mission de résoudre l’énigme de manchettes en dentelle et de retrouver le propriétaire d’une croix en diamants. Celle-ci a été retrouvée au fond d’une cachette dans la maison nouvellement acquise par une certaine Mme Chambray.

Et un avion pour New-York

Avant de partir pour Bruges, Alice et ses fidèles amies se rendent à New-York, chez Tante Cécile, afin de déposer le manuscrit du concours, auprès de l’agence qui l’organise. Sur le tarmac, Ned - le fiancé d’Alice - plaisante : « Tu n’as pas oublié ta brosse à dents ni ma photo ? » « Ni l’une ni l’autre, répondit-elle en embrassant son ami, et je te laisse deviner ce que j’ai emballé en premier. »

Et un avion pour Bruxelles

Et une valise qui se fait la malle. Alice a juste le temps de voir un inconnu se saisir de sa valise à l’arrivée à l’aéroport.

Et une mauvaise nuit à Bruxelles

Sans sa valise, Alice est totalement démunie… Elle n’en continue pas moins son chemin. Après une nuit passée à Bruxelles, direction : Bruges ! « Alice dormit mal cette nuit-là et se réveilla tôt le lendemain. Elle se doucha et s’habilla pendant que ses compagnes dormaient encore […] ».

Et un batelier au teint hâlé, très maladroit

Sur les canaux de Bruges l’on se déplace en bateau. Le batelier qui se charge de nos trois jeunes filles possède un « teint hâlé », témoignant de « journées passées au grand air ». Très maladroit, celui-ci laisse tomber la « mallette de maquillage de Bess », dans « l’eau noire du canal » ! Bess est désolée… « Zut alors ! s’écria Bess. Voilà mes rouges à lèvres et vernis à ongles dans le canal. » De quoi désespérer cette grande coquette qui passe un temps infini à sa mise en beauté. Heureusement, avec sa perche, le batelier parvient à récupérer la précieuse mallette. « Faites attention, je vous prie supplia Bess en voyant le batelier se pencher dangereusement hors du canot. » Tout est bien qui finit bien, pour autant. Bess récupère son nécessaire à maquillage. Et une fois plus, sa cousine Marion se moque d’elle, mais cela on en a l’habitude ! « Oh ! là ! là ! toi et ton maquillage… la taquina sa cousine. Pourquoi porter du fard à joues quand tu m’as à tes côtés pour te faire monter ta pression sanguine. »

Et une toilette rapide pour éliminer les toiles d’araignées

Chez Mme Chambray, Alice et ses amies explorent la maison de fond en comble. Dans la cave, un individu malfaisant pousse Bess dans un cagibi poussiéreux ! Une petite toilette réparatrice s’impose : Mme Chambray « alla prendre une serviette de toilette, la mouilla d’eau tiède et tamponna le visage de Bess. » Et même une grande toilette réparatrice : « Prenez un bon bain chaud et détendez-vous. » conseille Mme Chambray à son invitée.

Et un bon bain après une journée d’enquête

Après avoir passé la journée au musée, nos trois détectives apprécient l’heure du bain. « Quand les jeunes filles furent de retour chez Mme Chambray, elles n’eurent que le temps de prendre un bain, de s’habiller et de se raconter leur journée. »

Et le dessert préféré d’Alice

Si l’on en croit Sarah, pour cette fois, le gâteau préféré d’Alice est « un gâteau à l’ananas » !

Alice et le secret de la vieille dentelle, en bref

Dans sa manchette en dentelle, François Lefèvre a fait tisser un message d’amour à l’intention de sa bien-aimée, une certaine Antoinette Tissot (de son vrai nom Elaine Warrington).

Et de un, Alice a gagné le concours de rédaction de nouvelles policières.

Et de deux, Alice a retrouvé le propriétaire de la croix en diamants (et en plus de cette croix, Alice a mis à jour un véritable trésor, dans un faux-plafond).

Et de trois, Caroline Quine nous apporte, une fois de plus, la preuve que les produits de maquillage constituent des produits qui ont un caractère essentiel… au moins pour certaines personnes. En l’occurrence, Bess !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et le secret de la vieille dentelle, Hachette Jeunesse, 1995, Paris, 189 pages

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