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Des bains, des douches, que d’eau, que d’eau chez Caroline Quine !

> 29 juin 2023

Des bains, des douches, que d’eau, que d’eau chez Caroline Quine !

Quelle coquine cette Caroline Quine qui tente de nous faire croire qu’il y a de l’eau dans le gaz entre Alice Roy et son père.1 Pour une fois, James Roy semble vouloir se passer des services de sa fille pour résoudre une mystérieuse affaire d’œil lumineux… Une affaire à laquelle le lecteur n’y comprend goutte ! Ce qui est sûr, c’est que Ned Nickerson, le fiancé d’Alice, a été enlevé par son binôme de fac, un élève ingénieur, « aux cheveux roux ardent » ! Il faut dire que Ned vient de mettre au point des formules scientifiques pour une invention révolutionnaire. De quoi déboussoler un esprit faible comme celui de son voisin de paillasse…

Le binôme de Ned, un « cyclope » très inquiétant

Un étudiant qui télécommande des hélicoptères (l’un d’eux atterrit dans le jardin des Roy) et qui séquestre Ned, afin de lui faire cracher les formules qui feront sa richesse ! Sous le nom du « Cyclope », cet illuminé envoie des messages peu clairs à Alice. Son patronyme : Zapp Crosson. Signe particulier : « des cheveux d’un roux flamboyant », qui ne risquent pas de passer inaperçus !

Le trinôme d’enquêtrices, 3 paires de beaux yeux

Avec Bess et Marion, Alice se rend, tout d’abord, à l’université d’Emerson, afin de fouiller la chambre de Ned, afin d’y trouver des indices. Les jeunes filles sont logées sur le campus, à la résidence « Oméga ». A leur arrivée dans leur chambre (une chambre à 3 lits avec salle de bains), les jeunes filles se lavent les mains et se recoiffent. L’illustrateur, Philippe Daure, a pris la liberté de placer dans les mains de Bess un tube de rouge à lèvres. Caroline Quine n’en parle pourtant pas. Philippe Daure le subodore, certainement, que Bess, la coquette, en profite pour se refaire une beauté !

Le binôme d’enquêteurs, des yeux qui scrutent tous les recoins à la recherche de Ned

Avec Daniel, son chevalier-servant, Bess a décidé de visiter une demeure abandonnée. Ned y est peut-être retenu prisonnier. Non… Ned ne s’y trouve pas. Les araignées, en revanche, y sont bien. Aussi, une toilette s’impose-t-elle dès le retour sur le campus. « J’ai grand besoin d’un bon bain et d’un shampooing, déclara Bess. Vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que j’utilise en premier la salle de bains. » Pas de problème, chère Bess. Alice et Marion attendront. Après Marion, c’est au tour d’Alice de profiter de la salle de bains. « Finis de rêvasser, lui dit-elle – elle, c’est Marion. La salle de bains est libre. A ton tour. Distraitement, Alice se leva et alla se plonger dans la baignoire. » Un bain plus tard, ses idées sont déjà beaucoup plus claires !

La collègue de James, celle qui fait cavalier seule

Marty King est une collègue bien envahissante. Elle semble vouloir évincer la pauvre Alice ! Et la voilà qui se met aux fourneaux, lorsque Sarah est obligée de se rendre au chevet de l’un de ses proches. Et puis, Marty multiplie les déjeuners de travail avec James… Y aurait-il anguille sous roche ? C’est du moins ce que l’auteur cherche à nous faire croire durant tout ce roman.

Les parents de Ned, tous deux fort séduisants

Un père athlétique et une mère « très élégante », « jolie »… Une « silhouette mince », qui fait pâlir de jalousie une Bess, qui se juge toujours trop rondouillarde !

Et puis une virée dans un marécage fangeux

Et bien évidemment, c’est la malheureuse Bess qui s’étale de tout de son long dans la boue. Alice tente de décoller la fange à l’aide de « mouchoirs en papier ». Rien n’y fait. Celle-ci reste collée à la peau et aux cheveux de Bess. Et en plus, il y a des petites « salamandres », qui se mettent à grouiller sur son épiderme ! Ce « bain imprévu » n’est, bien sûr, pas du goût de la malheureuse.

Dans ces conditions, on comprend aisément que Bess se rue dans la salle de bains, dès son retour à Emerson. « Bess se précipita sous la douche. Elle n’avait plus parlé de sa chute dans le marécage mais elle éprouvait de vives démangeaisons. » Du coup, Alice et Marion font de même. C’est douche pour tout le monde !

Et une bonne douche pour se remettre de quelques jours de séquestration

Voilà. L’histoire est finie. Ned a réussi à s’échapper du lieu où il était séquestré ! Son premier réflexe : investir la salle de bains, puis embrasser ses parents (dans cet ordre-là s’il vous plaît !). « Après avoir rassuré ses parents et leur avoir promis de les voir le soir même, Ned se rendit dans sa chambre et prit la première bonne douche depuis son enlèvement. »

Alice et l’œil électronique, en bref

Un mystère très opaque, avec un drôle d’œil lumineux, qui s’illumine dans un musée, fréquenté par les élèves-ingénieurs de l’université d’Emerson. On ne comprend pas grand-chose à tout cela, si ce n’est qu’Alice va réussir à débusquer le Cyclope et que Ned va enfin se libérer. On apprend que le dessert préféré d’Alice est la meringue au citron (recette-maison de Sarah) ! On apprend aussi que James Roy ne se laisse pas séduire comme cela. Marty King, avec ses gros sabots, en sera pour ses frais. Elle ne deviendra pas la belle-mère d’Alice et elle devra désormais rechercher un autre employeur !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et l’œil électronique, Hachette, Bibliothèque verte, 1985, 184 pages

 

 

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