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L’énigme du carton d’emballage pour savonnette !

> 30 septembre 2021

L’énigme du carton d’emballage pour savonnette !

Sur la piste d’un tableau volé... voilà les 6 compagnons de la Croix-Rousse embarqués dans une nouvelle aventure, une aventure qui les conduira à traquer un inconnu louche en imperméable et chapeau mou !1 Une piste odorante pour Kafi, une aventure odorante pour Tidou et Gnafron, transformés en égoutiers.

Un curieux passant qui sent l’affaire louche

Alors que les 6 compagnons ont veillé un peu tard dans leur caverne (un ancien atelier transformé en repère par et pour la bande d’amis), du fait de cours du soir destinés à Luiz Vinaroz, un jeune Espagnol, nouvellement immigré en France, la petite bande croise un étrange individu, qui porte un grand paquet sous le bras, un chapeau enfoncé sur les yeux. Les 6 compagnons se mettent illico à le suivre, bien évidemment. Et c’est parti pour des tours dans le quartier. L’inconnu a, visiblement, compris qu’il était pris en chasse.

Une ceinture odorante qui sent le voleur pour Kafi

L’homme en se sauvant a laissé tomber une ceinture, celle de son imperméable. Kafi en fera ses choux gras. « Kafi insista sur deux points précis : la boucle recouverte de tissu et le cinquième trou, c’est-à-dire les deux endroits où la main du propriétaire de l’imperméable s’était le plus fréquemment attardée. » Et voilà Kafi parti sur une piste... une piste qui va le conduire à une « bouche d’égout », délicatement parfumée. (« A deux pas de là, en arrêt devant une bouche d’égout, il humait avec intérêt les odeurs qui en montaient »).

Un curieux agent immobilier qui sent... la même odeur que l’homme à l’imperméable

Le lendemain de cette course-poursuite, les journaux bruissent d’une nouvelle fracassante. Un agent immobilier, M. Villemain, heureux propriétaire d’un tableau de Goya a été cambriolé. Les 6 compagnons s’empressent de se rendre à son domicile... afin de se faire chasseur d’odeurs. Il serait bien de savoir si le personnage à l’imperméable est bien le voleur de tableau. Il faut chercher « des traces dans la maison ». « Imaginez qu’il ait perdu un mouchoir, un gant, mieux imprégné de son odeur qu’une ceinture d’imperméable. » Là, les compagnons faut, peut-être, quand même, pas rêver ! Pourtant, ça marche. Pas de mouchoir, ni de gant oublié, mais une piste odorante qui ravit une nouvelle fois Kafi. L’homme à l’imperméable est bien passé par là !

Une bouche d’égout bavarde et odorante

La bouche d’égout qui a attiré l’attention de Kafi s’avérera bavarde... En se glissant dedans, Tidou et Gnafron font une découverte d’importance. L’imperméable (de marque Trialgo, une marque espagnole) de l’étrange inconnu est là, roulé en boule. Il entoure une paire de chaussures et « un objet rectangulaire » qui a toutes les caractéristiques d’un tableau...

Un leurre en lieu et place du tableau de prix

A la place du tableau attendu, les compagnons découvrent « un vulgaire carton d’emballage, de dimensions à première vue semblables à celles de la peinture, sur lequel ils déchiffrèrent un slogan publicitaire pour une marque de savonnette... » Grosse déception pour nos amis détectives qui en sont quitte pour une bonne douche (« Gnafron et moi devons vite rentrer faire un peu de toilette »).

Les 6 compagnons et l’œil d’acier, en bref

Le tableau de Goya sera retrouvé, comme on l’imagine bien. Le voleur... c’est Villemain lui-même, pour une arnaque à l’assurance. On comprend, dans ces conditions, que Kafi ait senti la piste du voleur un peu partout dans la maison de l’agent immobilier (« En réalité, il retrouvait, partout, l’odeur de Villemain... et quand celui-ci est entré, il l’a flairé avec une telle insistance que nous aurions dû tout de suite comprendre. C’est vrai, approuva Mady, Kafi avait retrouvé sur Villemain l’odeur de la ceinture. »). Une enquête odorante et mouvementée qui place un carton d’emballage de savon parmi les pièces à conviction d’un vol organisé avec soin par un agent immobilier peu scrupuleux, mais très soigneux de sa personne.

Bibliographie

1 Bonzon P-J., Les 6 compagnons et l’oeil d’acier, Bibliothèque verte, Hachette, 1973, 185 pages

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