> 21 janvier 2024
George O’Kelly est un garçon qui veut réussir à tout prix, afin de pouvoir épouser la belle Jonquil Cary.1 Ce petit agent d’assurance a bien du mal à joindre les deux bouts. Alors, de là à faire vivre un ménage, il y a un monde ! Avant de songer au mariage, il s’agit de trouver le bon filon… Et ce filon, George le trouve sous la forme d’un poste d’ingénieur au Pérou !
Jonquil, trop maquillée
Jonquil est une jeune fille habituée au luxe et au confort. Les cosmétiques… elle les utilise pour se forger un masque d’impassibilité. « Jonquil rentra dans la pièce, ayant dissimulé sous une couche de poudre, de rouge et sous son chapeau son inquiétude et son chagrin. »
George, trop bronzé
Après 4 années passées à Cuzco au Pérou, George revient, le portefeuille bien garni, dans la petite ville du Tennessee, où vit Jonquil. Le « visage brûlé par le soleil », d’une belle « teinte cuivrée », George se sent prêt à conquérir le cœur et la raison de sa belle. « Presque noir », trop noir, il décide d’atténuer ce hâle prononcé, mais pourtant « romantique », à l’aide d’une bonne couche de « talc ». « Alors rasé de frais, talqué pour donner à sa peau une apparence plus caucasienne - la vanité au dernier moment l’avait emporté en lui sur le côté romantique », George s’apprête à retrouver Jonquil, après cette longue séparation.
C’est plus raisonnable, en bref
Jonquil ne voulait pas épouser un George pauvre. Jonquil veut bien épouser un George riche. Aucun amour, aucune passion dans tout cela. Juste une question de raison et de gros sous !
Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour.
Bibliographie
1 Fitzgerald F.S., C’est plus raisonnable in Un diamant gros comme le Ritz et 26 autres nouvelles ; Eds France Loisirs, 2011, 772 pages
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