> 06 avril 2023
Alice part pour Boston avec ses fidèles complices, Bess et Marion. Leur but : retrouver un trésor caché sur un bateau baptisé L’Arc-en-ciel ! Ce bateau, qui voguait primitivement sous le nom de La Belle Ecossaise, était à l’origine commandé par le capitaine Perry Rogers, jusqu’à ce qu’un bateau corsaire ne vienne l’attaquer. Avant de succomber à cette attaque, Perry avait eu le temps de cacher un rubis d’une qualité exceptionnelle dans la figure de proue de son clipper. Voilà le défi lancé à Alice par le locataire du bateau : retrouver le trésor en question !1
Un manque de savoir-vivre certain, voilà ce qui caractérise ce cambrioleur n’est pas vraiment du genre manucuré et qui s’est introduit chez Bess pour l'enfermer dans un placard. Lorsqu’Alice arrive sur les lieux, elle s’en rend compte tout de suite. Le voleur qui tente de l’étrangler le fait avec des mains peu avenantes, « négligées », peu soignées ! Après enquête et grâce à cet indice (« des doigts un peu crochus », « le doigt du milieu plus court que les autres » et « le médius semblait plus court que la normale »), Alice retrouve l’identité du sinistre individu : un certain Jack Flip (son surnom est « Flic-Flac » ou le « corbeau »), garagiste lorsqu’il veut bien se mettre au travail, « dangereux malfaiteur » le reste du temps. Voleur à River-City (la ville de naissance d’Alice Roy, l’héroïne de cet ouvrage), chercheur de trésor à Boston, Jack Flip va passer son temps à jouer au chat et à la souris avec la belle enquêtrice !
Bess, une jolie blonde, a une « prédilection marquée pour les sucreries » et une tendance à prendre du poids. Après un copieux petit-déjeuner pris dans l’avion, Bess craque encore pour un « chocolat liégeois » !
Sa cousine Marion, en revanche, est une belle brune sportive, à la ligne impeccable ; elle préfère les douches aux bains (« En arrivant à l’hôtel, Marion se hâta de prendre une douche, puis elle enfila une robe de toile imprimée. »)
Toutes deux ont, bien sûr, des mains très soignées.
Arrivée à bord de L’Arc-en-ciel, Alice se trouve immédiatement aux prises avec un curieux individu aux traits accusés. « Son visage marqué de rides, son teint boucané et sa barbe grisonnante accusaient un âge avancé » ! Une barbe poivre et sel (on l’appellera désormais Poivre & sel), une allure de marin et une propension à jouer les fantômes dans le bateau du capitaine Harvey, apparaissant et disparaissant comme par magie en différents endroits, semblant traverser les murs ! Poivre & sel deviendra bientôt un allié et non plus un ennemi ! Ouf !
Sur le quai, Alice repère une boutique de tatouage (« Ici, tatouage par artiste. Prix modérés ») ; Ned, le chevalier-servant d’Alice, y est illico envoyé afin de se renseigner sur le marin Poivre & sel. Et bingo ça marche. Ned ressort - sans tatouage - mais avec les renseignements demandés, le nom et l’adresse du bonhomme, un certain Bill Crocke !
Comme d’habitude, Alice Roy va se montrer, cette fois encore, extrêmement habile à dénouer les fils du mystère qui règne sur L’Arc-en-ciel. Sur ce bateau, les cachettes abondent ; les cosmétiques en revanche font défaut. Il n’est, en effet, question que d’une simple douche !
1 Quine C., Alice et le corsaire, Bibliothèque verte, Hachette, 1977, 181 pages
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