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Quand Alice se met en chasse d’une voleuse lourdement parfumée !

> 27 avril 2023

Quand Alice se met en chasse d’une voleuse lourdement parfumée !

Tout commence par un véhicule incontrôlable, qui vient s’encastrer dans le portail des voisins, un jour de neige, à River City. Tout se termine au mieux, des malfaiteurs sous les verrous.1 Dans l’opus Alice et le vison, Caroline Quine nous fait suivre un sillage parfumé, afin de mettre fin à un commerce illégal d’étoles en vison… Fouillant dans les corbeilles à papier, le nez au vent, Alice est sur une piste. La bonne !

Mme Bruce, une voleuse parfumée et poudrée

Au volant d’une voiture folle, une jeune femme cosmétiquée à ravir. A peine extraite de sa voiture, la belle conductrice, se refait une beauté-minute. « Posément, elle se poudra le nez, puis se mit un peu de parfum à l’odeur lourde. » Cette jolie brune d’à peine 35 ans possède des cheveux « d’un noir d’ébène » et un « teint mat » ; son nom : Mme Mitzi Bruce (ou plutôt Mitzi Adèle, pour l’état civil). Depuis quelques semaines, Mme Bruce écume la région, une superbe étole de vison sur le dos. Cette représentante en fourrures est, soi-disant, salariée de la « Compagnie des Fourrures du Grand Nord », une société qui a tout l’air d’une société fantôme.

Les étoles de vison vendues à bas prix sont en réalité des étoles volées. En outre, les actions rétrocédées aux acheteuses sont totalement bidon !

Une fois la région de River-City visitée, voilà Mme Bruce qui prend ses valises et part faire son petit commerce un peu plus loin… avec sur ses talons le trio habituel, Alice et les cousines Bess et Marion. A l’hôtel Point de vue de Foxville, les détectives amateurs sont sur le point de mettre la main sur la voleuse. Malheureusement, elles ont été repérées et Mme Bruce décampe avant que les 3 amies puissent faire quelque chose.

Restent dans la chambre de Mme Bruce les traces cosmétiques de son passage : « Aucun doute, la fausse représentante en fourrures était bien passée par là. Alice reconnut l’odeur lourde de son parfum et vit des traces de poudre sur la coiffeuse. » Dans la corbeille à papiers, Alice repère des « mouchoirs en cellulose couverts de rouge à lèvres ». « Mme Bruce avait passé beaucoup de temps à se faire une beauté ».

A Montréal, rebelote… Alice arrive quelques secondes trop tard. Dans la loge d’une patinoire (Mitzi est une patineuse de talent), « l’air » est « encore lourd de son parfum. » « Sur la coiffeuse gisaient épars une brosse à cheveux, une vieille houppette à poudre, un tube de rouge vide. »

M. John Bénédict, un voleur au parfum de séduction

A New-York, lors d’un petit séjour chez Tante Cécile (la sœur de James Roy, le père d’Alice), Alice met la main sur un autre membre de l’équipe de la « Compagnie des Fourrures du Grand Noir ». Dans un hôtel de troisième zone, elle fait ainsi la connaissance d’une pseudo-actrice, Sylvie Jasmine, à « l’élégance tapageuse » et au sourire « artificiel ». La pauvre femme a acheté des actions et une paire de boucles d’oreilles en diamant à un certain John Bénédict… Après vérification, l’écrin à boucles d’oreilles est vide ! Et les actions sans valeur !

Bess, une amie au parfum de… caramel

Bess, la gourmande, aime toutes les sucreries. Lorsqu’elle n’aide pas Alice à résoudre des énigmes, elle se plaît à fabriquer des caramels. « Bess adorait les bonbons et se souciait fort peu de sa ligne. »

Et un brin de toilette à Montréal

A Montréal, James Roy est sur une affaire complexe. Il a donc besoin de l’aide de sa fille, afin de retrouver un vieux trappeur du nom de Toby Horn, susceptible de prouver une captation d’héritage, réalisée à l’encontre d’un jeune client. Ce vieux trappeur, ami de la famille de Fred Wilson, sait, en effet, que l’oncle de celui-ci a fait main basse sur les possessions de son neveu.

A l’hôtel, Alice a à peine le temps de s’occuper d’elle… « Elle monta se donner un coup de peigne et se laver un peu, puis, ensemble, le père et la fille allèrent faire un tour dans une ville enfouie sous la neige. »

Et un brin de toilette dans les Adirondacks

Et voilà Alice sur la piste des voleurs de peau de vison… Dans le chalet de Tante Cécile, elle tente, avec ses amis, de démanteler l’équipe de malfaiteurs. Il lui en coûtera… Alice sera, en effet, capturée et mise au frais dans un chalet abandonné. Frigorifiée, elle est tirée de ce faux-pas in extremis ! Une bonne nuit, une petite toilette (« Après s’être lavé le visage et donné un coup de peigne, elle s’assit pour prendre, avec un plaisir évident, des fruits, des tartines de confiture, et un bon chocolat au lait. ») et ça repart !

Alice et le vison, en bref

Lu et relu durant notre enfance, ce volume-là possède, pour nous, un parfum et une saveur toute particulière. On y voit Alice bondir sur la piste de malfaiteurs qui se sont spécialisés dans le vol de peaux de vison (de toute première qualité). Le vison est là, tout mignon, sur la couverture… qui nous rappelle les beaux jours de notre enfance. Les adultes d’aujourd’hui y ont retrouvé les plaisirs de lecture d’antan assaisonnés de références cosmétiques. Que rêver de mieux ?

Bibliographie

1 Quine C., Alice et le vison, Bibliothèque verte, Hachette, n°204, 252 pages

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