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Une bande de trois cosmétophiles, une armoire de toilette pleine à craquer en est la preuve !

> 14 septembre 2023

Une bande de trois cosmétophiles, une armoire de toilette pleine à craquer en est la preuve !

Cette année, Alice, Bess et Marion sont bien décidées à passer des vacances paisibles au bord du lac Minosha.1 Mission : bronzage. Point barre ! Oui, mais… à peine débarquées dans la forêt où se trouve leur bungalow de location, voilà une jeune fille accidentée (une certaine Tabby Jackson) qui leur tombe dessus. Une jeune fille amnésique de surcroit ! De quoi modifier un tantinet de programme prévu !

C’est parti pour des séances de bronzage

Le programme des vacances est simple : « se faire dorer au soleil » ! Des « séances de bronzage », pour Marion, la « grande » et « mince » (« Et moi, je vais pouvoir travailler sérieusement mon bronzage, déclara Marion »), qui est surnommée dans cet opus « Mademoiselle Bronzage » (avec un B majuscule s’il vous plaît !). Des séances de lecture pour Bess, la « ronde », tout en étant « adepte des régimes » !

C’est parti pour des bons coups de soleil

Tabby semble avoir peur de quelqu’un… Pour la rassurer, Alice décide de fermer la porte du bungalow et de ne l’ouvrir sous aucun prétexte. Lorsque l’âme damnée du maire, Richard Banner, insiste pour entrer dans le chalet, Alice improvise : Bess n’est pas présentable. Elle « souffre d’insolation ; elle est restée trop longtemps au soleil le premier jour. » Aussi souffre-telle de « terribles coups de soleil ». Richard surenchérit : « Oh, je sais ce que c’est. Moi, dès que je mets le nez dehors j’attrape un coup de soleil. »

Visiblement, cette histoire de coups de soleil est de pure fiction. En effet, Bess a l’air d’être aussi accro au bronzage que sa cousine Marion. Lorsqu’Alice part enquêter, il ne faut pas insister beaucoup pour que Bess continue ses vacances paisiblement. « Contente-toi de bronzer au soleil. Et de manger » !

C’est parti pour une bonne douche

Recueillie au bungalow, Tabby est prise en charge par Alice qui l’interroge : « Voulez-vous prendre une douche ? » La réponse ne se fait pas attendre : « Oh, ce serait avec plaisir » ! Une douche de « 10 minutes », chronomètre en main. Une douche qui, selon les espérances d’Alice, devrait tout remettre en place ! Oui, sauf qu’au bout de 10 minutes, Tabby n’a toujours pas retrouvé la mémoire.

C’est reparti pour une autre bonne douche

Même en vacances, Alice se lève tôt. Avant Bess et Marion, en tout cas. Lorsque Bess arrive tout ensommeillée au petit-déjeuner, Alice ironise. « Levée, douchée et habillée… après avoir fait quelques brasses dans le lac, évidemment », la voilà prête à enquêter sur le mystère de l’accidentée amnésique.

Et on n’est pas passé loin de la douche

Lors de son enquête, Alice est amenée à suivre un certain Donald Winch. Une fois introduite dans son appartement, Alice n’a plus qu’à se cacher dans une penderie lorsqu’elle entend les pas du propriétaire se rapprocher. « Elle l’entendit se brosser les dents ». Une fois cet acte d’hygiène élémentaire accompli, Donald traîne et ne semble pas pressé de prendre sa douche… Dommage pour Alice qui poiraute dans sa penderie, dans une position franchement inconfortable.

Et il existe déjà des considérations écologiques

Le maire de Minosha, Ed Castle, est un escroc de la plus belle eau. Sa fortune avant tout. Prêt à tout, ce politique véreux n’hésite pas à falsifier des rapports scientifiques, afin de pouvoir implanter, sur un site naturel merveilleux, une usine à papier ultra-polluante, susceptible de relarguer tout plein de « produits chimiques » « nocifs » dans les eaux du lac.

Et il ne faut pas se fier aux apparences

Autour du bungalow, il y a un « voyeur » roux, avec « plein de taches de rousseur » ; il passe son temps à observer les jeunes filles. Inquiétant, pour le moins. On apprendra, par la suite, que ce « roux » est en réalité un professeur d’université (celle de Madison), du nom d’Arthur Ferranti. Sans doute un membre du Wisconsin Ecological Balance (WEB), une organisation qui lutte pour la préservation de la nature. Ce qui est sûr, c’est que ce professeur intègre a rédigé un dossier à charge contre l’idée d’installation d’une usine sur les bords du lac de Minosha. Un rapport falsifié par une main malhonnête ! Depuis qu’il a appris cela, Arthur mène l’enquête, afin de faire éclater la vérité. Son étudiante Taddy, qui a infiltré la mairie, lui fournit plein d’informations qui lui sont très utiles.

Il y a aussi un drôle d’individu qui hante les lieux louches, le fameux Donald Winch. En réalité, un journaliste qui travaille main dans la main avec Arthur !

Et puis, à la mairie, il y a un séduisant assistant du maire, Richard Banner, un homme châtain, aux yeux bleus, qui est visiblement tombé sous le charme d’Alice. Il semble bien sympathique celui-là… et pourtant c’est un drôle de coquin, qui n’hésiterait pas à malmener Alice, pour faire cesser son enquête.

Et enfin la preuve que nous avons à faire avec des cosmétophiles

Tabby est éreintée. Elle souffre de terribles maux de tête. Il lui faut des « cachets » d’aspirine ! Ceux-ci doivent être dans l’armoire de toilette. Toutefois, pour mettre la main dessus il faut de la patience, car cette armoire est devenue, en moins de 24 heures, un « véritable capharnaüm » ! « Bess ne mentait pas. Elles n’étaient arrivées que la veille, et pourtant, l’armoire de toilette débordait de bouteilles de shampooing, de brosses à cheveux, de lotions et de crèmes en tous genres, de limes à ongles, de poudres pour les pieds et de tubes dentifrice. » On finit quand même par dégoter la fameuse boite d’aspirine, bien cachée derrière une « bouteille de lotion pour bains de bouche » !

Et encore la preuve qu’elles adorent le soleil

Une fois le maire de Minosha sous les verrous, Marion et Bess se prélassent « au soleil sur la véranda du bungalow » !

Et tout finit par une coquetterie de Bess

Pour terminer l’histoire, Donald prévoit une conférence de presse. Les trois jeunes filles sont bien sûr invitées. Moqueuse, Alice ne résiste, bien évidemment pas, à brocarder sa chère Bess. « Oh, Oh, commenta Alice en riant. Aura-t-elle le temps de se laver les cheveux et de se faire les ongles ? » Oui, sûrement. Et elle aura sûrement aussi le temps de passer en ville acheter la très jolie robe blanche qu’elle convoite depuis le début de son séjour !

Alice et la mémoire perdue, en bref

On le sait bien, depuis que le premier opus de la série des « Alice » a été publié, on ne cesse de voir la jeune héroïne prendre des douches, on ne cesse de surprendre Bess en pleine séance de maquillage. Comme de coutume donc, il y a cette fois-ci encore de l’eau qui coule dans la douche et une armoire de toilette bourrée de cosmétiques. Comme toujours, Alice arrive à ses fins. Tabby retrouvera la mémoire (c’est elle qui a trouvé les preuves de la falsification du dossier d’expertise de l’usine à papier) ; le maire de Minosha ira, quant à lui, tout droit à l’ombre, pendant qu’Alice et ses amies profiteront à fond du soleil !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et la mémoire perdue, Hachette jeunesse, 1993, 180 pages

 

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