> 24 août 2023
Avec Alice Roy tout est possible. Un paisible séjour dans la forêt de Shawniedunk peut ainsi se transformer en une course épique à la soucoupe volante !1 Avec Bess, Marion, Ned, Bob et Daniel, Alice va, une fois de plus, résoudre deux mystères en un temps record !
Dans le marais sinistre, par un temps de tempête, une curieuse soucoupe vient se poser. Le marais est tout proche du lieu où Alice a établi son camp de base. Dans ces conditions, on comprend que la jeune fille ne résiste pas à l’envie d’aller dire bonjour aux petits hommes verts… Pourtant, aucun extra-terrestre en vue. La soucoupe déserte ouvre ses portes à Alice et à Ned qui s’envolent pour un voyage intergalactique. En combinaison moulante, un casque sur la tête, nos jeunes enquêteurs, équipés d’ailes dans le dos, se mettent à voler, avant de retomber évanouis dans la boue du marécage.
Dans la forêt vit un Peau-rouge qui ne parle pas un mot d’anglais. Epiant, les jeunes gens, Shoso (c’est son nom !) ne semble pas nourrir de mauvais sentiments à leur égard.
Lorsque Ned et Alice sont éjectés de la soucoupe, c’est même le brave Shoso qui les tire de leur évanouissement. A l’aide de feuilles très amères (« Il fit semblant de mâcher, lui intimant l’ordre de l’imiter. ») il leur redonne ainsi un tonus incroyable.
Joe Austin vit depuis longtemps dans une vieille masure au cœur de la forêt. Il s’est juré de mettre la main sur le trésor enfoui il y a une dizaine d’années par son père. Et il cherche, et il cherche ! Au point de trébucher et de se faire une entorse. Pour la traiter, système D… Joe fait « mijoter dans une casserole un mélange d’écorce, de résine et d’aiguilles de pin. » La gelée épaisse ainsi obtenue est placée sur la cheville qui est alors solidement bandée ! Jane Drake, la jeune femme qui guide Alice et ses amis dans la forêt, approuve cette thérapie. « Le pin est l’un des remèdes les plus efficaces qui soient. Chez moi on disait : Si tu as mal quelque part, va dans la forêt et couche toi sur un lit d’aiguilles de pin. C’est bon pour les rhumes et les troubles respiratoires. »
Lorsque Ned et Alice remontent sur leur cheval après l’épisode de la soucoupe volante, voilà Betsy (c’est le nom de leur jument) qui semble bien mal en point. Son flanc a été en contact avec la terre du marais sur lequel la soucoupe s’est posée. Une brûlure s’ensuit ! Heureusement, Alice, qui ne se sépare jamais de sa trousse de secours, dispose d’un pot de « pommade » miracle qui fait merveille. « Alice y plongea aussitôt les doigts et enduisit de baume la plaie que la jument portait au flanc. » Après analyse, la terre s’avérera extrêmement acide (« il s’agit d’un acide très puissant, non inflammable, mais extrêmement pénétrant ») mais non radioactive ! La soucoupe volante a laissé derrière elle un mélange « de substances connues et d’un ingrédient mystérieux », à caractère très adhésif !
Alors qu’Alice vient de retrouver l’arbre sculpté d’une tête d’Indien dans lequel le père de Joe a laissé sa toute fortune, un incendie se déclare. Tout le monde s’active pour sauver la forêt… Et un canadair est envoyé sur place. Nos jeunes gens sont tout mouillés ; la forêt est sauvée ! « Hououou ! fit Bess en passant ses mains dans ses cheveux mouillés. Un shampooing gratuit. » Quelques égratignures pour Alice, un « onguent » maison préparé par Joe pour les traiter… tout rentre très vite dans l’ordre !
Des chimistes, des ingénieurs, des médecins, des botanistes… tous sont convoqués dans le marais puant… pour rien. La soucoupe volante est, en effet, un véhicule made in US ! Fin du mystère. En ce qui concerne Joe, il est, on l’aura deviné le frère de Shoso. Il retrouvera, non seulement un frère, mais également un trésor considérable !
1 Quine C., Alice et la soucoupe volante, Hachette, 1983, 183 pages