> 03 mai 2019

En pénétrant dans l’un des instituts Mary Cohr de notre bonne ville de Nantes, nous sommes happées par le rayon solaire et par ses cosmétiques sagement alignés. A la recherche de produits de qualité à hauts indices, nous nous tournons vers la crème visage « nouvelle jeunesse anti-âge solaire » SPF 50+. L’emballage jaune vif et le terme « Science UV » imprimé en lettres dorés ne manquent pas de nous rassurer. Si la science est au rendez-nous, nous sommes dans de bonnes mains. En passant à la caisse (70 euros à débourser pour un tube de 50 mL), l’esthéticienne nous conforte dans notre choix. Le produit « nouvelle jeunesse » est parfaitement adapté à notre cas. Comment faut-il prendre cette remarque ? Nous nous interrogeons encore…

De retour au laboratoire, le produit Mary Cohr est dépouillé de son emballage et prêt à subir les différents tests qui nous permettront de conclure quant à son efficacité. Premier constat : l’affichage 50+ est tout à fait légitime puisque la valeur obtenue in vitro est de 72. Le facteur de protection UVA est de 30. Du point de vue de sa stabilité, ce produit perd 28% de son efficacité dans le domaine UVB après deux heures d’irradiation dans un simulateur solaire. Si l’on souhaite se diriger vers la plage, ce produit n’est pas forcément le plus performant du genre. Il perd en effet plus de 50 % de son efficacité (54 % pour être précis), après 2 bains successifs de 20 minutes chacun. La notion de « résistance à l’eau » ne figure d’ailleurs pas sur l’emballage. A la rubrique précautions d’emploi, il est précisé que l’on doit « renouveler fréquemment l’application pour maintenir la protection, surtout après avoir transpiré, avoir nagé ou s’être essuyé ». Sage conseil !

Si l’on se penche sur la liste des ingrédients on constate avec plaisir l’absence d’alcool dans la formule. La présence de 5 filtres UV (diethylamino hydroxybenzoyl hexyl benzoate, ethylhexyl methoxycinnamate, ethylhexyl triazone, methylene bis-benzotriazolyltetramethylbutylphenol [nano], bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine) est en adéquation avec la valeur de SPF que nous avons déterminée in vitro. Pour le reste, la lecture de la liste des ingrédients donne un peu le tournis. On se serait bien arrêter au parfum qui soit dit en passant est à la hauteur de la somme déboursée. Sa senteur addictive ne manquera pas de stimuler la consommatrice et de l’encourager à ré-appliquer régulièrement son produit solaire. On trouve dans ce produit une véritable accumulation d’acides aminés, de vitamines, d’acides nucléiques… Les amateurs de formules courtes seront un peu perturbés par cette formule à rallonge qui a tendance à se prendre pour une crème anti-âge… La mention « nouvelle jeunesse » apposée sur l’emballage laissait bien pressentir cela.

Ne soyons, toutefois, pas trop sévères, car ce produit solaire est à la hauteur de nos espérances. Il est efficace et permet d’atteindre un niveau de protection très haut. Son parfum, qui fleure bon les îles, donne envie de suivre les règles de ré-application. Pour des budgets peu serrés, ce produit solaire peut parfaitement être recommandé et ce d’autant plus que les services réglementaires ont eu la bonne idée d’apposer sur l’emballage à la fois une PAO ET une date de péremption. Cette dernière nous permettra de nous assurer que l’on ne nous a pas « refilé » le rossignol qui chante sur l’étagère depuis de nombreuses années sans réussir à attirer l’attention d’un quelconque acheteur.

Un grand merci à Mme Eva Paparis pour la détermination des indices publiés ici.

Composition

Crème visage nouvelle jeunesse anti-âge solaire 50+ : Water (aqua), diisopropyl adipate, diethylamino hydroxybenzoyl hexyl benzoate, ethylhexyl methoxycinnamate, butylene glycol cocoate, dimethicone, ethylhexyl triazone, methylene bis-benzotriazolyltetramethylbutylphenol [nano], ceteareth-20, propanediol, arachidyl alcohol, pentylene glycol, bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine, behenyl alcohol, propylene glycol, fragrance (parfum), decyl glucoside, arachidyl glucoside, hydroxyethyl acrylate/sodium acryloyldimethyl taurate copolymer, glyceryl caprylate, potassium cetyl phosphate, sclerotium gum, tocopheryl acetate, glycerin, sodium chloride, coumarin, betaine, benzyl salicylate, linalool, pectin, melanin, xanthan gum, polysorbarte 60, sorbitan isostearate, limonene, DNA, sucrose, glucose, glyceryl acrylate/acrylic acid copolymer, ethylhexylglycerin, capryloylglycine, hamamelis virginiana (witch hazel) leaf extract, sodium hyaluronate, triticum vulgare (wheat) germ protein, potassium chloride, geraniol, caprylyl glycol, calcium chloride, glutamic acid, magnesium sulfate, sodium phosphate, glutamine, lysine HCl, arginine, leucine, alanine, glycine, potassium nitrate, sodium acetate, sodium sulfate, valine, proline, tyrosine, aspartic acid, methionine, threonine, adenine, phenylalanine, serine, histidine, isoleucine, hydroxyproline, tryptophan, cysteine, disodium adenosine triphosphate, RNA, chlolesterol, adenosine phosphate, ascorbic acid, ethyl linoleate, ethyl linolenate, ethyl oleate, glutathione, inositol, niacin, niacinamide, pyridoxine HCl, adenosin, biotin, calcium pantothenate, cytosine, folic acid, guanine, riboflavin, thiamine HCl, thymine, tocopherol, uracil, xanthine.

Ces sujets peuvent vous intéresser :

La crème solaire SPF 50+ Alaena, une crème qui ne monte pas bien haut ! Le benzoate de benzyle, le parfum qui chasse les importuns ! Sun Ceutic 50+, le produit solaire qui s’applique au son de la cornemuse !