> 27 mai 2022

En 2006, Renan Luce reçoit, par erreur, une lettre qui ne lui était normalement pas destinée….¹ Quoi de plus ordinaire ? Ce qui l’est moins, c’est la suite... La lettre est « aspergée de parfum », ce qui ne donne pas envie à Renan d’en rechercher le véritable destinataire. Plutôt intrigué, il prend le coupe-papier qui traîne sur son bureau et tranche le cou à l’inconnu... La lettre est manuscrite, dans un style un tantinet enfantin, avec des « i » surmontés de grosses « marguerites » qui donnent envie d’aller se promener du côté du soleil. L’histoire n’est pourtant pas très gaie.

Une signature : « Ta petite blonde sexy » et des traces de « rouge à lèvres carmin » en guise d’adieu ! Adieu ? Pourquoi pas « Au revoir » ? La jeune fille, semble-t-il, est bien décidée à en finir, si son interlocuteur ne vient pas la retrouver au plus vite, un certain dimanche, au sommet d’une falaise sur la Manche...

Un billet de train, une fausse ingénue, récupérée juste à temps avant le grand saut, et c’est un changement total de vie pour celui qui n’était au départ qu’un curieux, parmi tant d’autres.

Le pouvoir des fleurs (Ah, ces mignonnes petites marguerites), le pouvoir des cosmétiques (Ah, ce curieux parfum, drôlement persistant et ce rouge à lèvres qui ne peut sûrement pas afficher la mention « no transfer » !), le pouvoir d’une lettre manuscrite parsemée de quelques fautes d’orthographe, Payapapa papayapa, on ne le dira jamais assez.

Et maintenant, le futur papa, tombé dans le piège de la « petite blonde sexy », n’a plus qu’à se mettre en quête d’une bonne crème anti-vergetures et de se renseigner à fond sur tous les cosmétiques pour bébés ! Payapapa papayapa !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour cette illustration parfumée !

Bibliographie

¹ https://culture.tv5monde.com/musique/paroles-de-chanson/la-lettre-2439