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Un parfum de star Hollywoodienne pour la dernière séance !

> 08 mai 2022

Un parfum de star Hollywoodienne pour la dernière séance !

Encore un baiser est une courte nouvelle de Daphné du Maurier ;1 l’histoire d’un garagiste, plutôt bon gars, qui tombe sous le charme d’une ouvreuse de cinéma serial killer ! Une rencontre qui survient, évidemment, dans une salle obscure, durant « la dernière séance » de la journée. Un « film de cow-boys » sur l’écran, un « cornet de glace » à la main, le frisson est là qui attend au coin de la rue.

Une ouvreuse rousse au teint de pêche, sans un gramme de fond de teint

L’ouvreuse qui tape dans l’œil de notre jeune garagiste est une jeune fille aux « cheveux cuivre ». Des « yeux bleus » de myope, une peau claire, mais « pas une peau de lait », « plus chaude que ça, plus comme une pêche, et pas maquillée. »

Une ouvreuse rousse à l’envahissant parfum floral du dernier chic

Durant la séance, un doux parfum vient titiller les narines du spectateur (« Mais pendant que je regardais l’histoire, voilà que je sens un parfum dans l’air, je ne savais pas ce que c’était, ni d’où ça venait, mais c’était là tout de même. »). L’ouvreuse s’est installée derrière le garagiste-cinéphile. Habitué des odeurs de garage (« l’odeur d’huile et de cambouis »), le jeune homme n’est pas un spécialiste des cosmétiques parfumés. Il « n’adore pas les parfums » ! Il les fuit même plutôt, trouvant souvent qu’ils « ne sentent pas bon ». Ce parfum, pourtant, est différent de tout ce qu’il avait connu jusqu’à présent. « Il ne sentait pas le rance, et il n’était pas trop fort non plus. Il sentait comme les fleurs qu’on vend dans les quartiers chics, chez les grands fleuristes [...] ». Un parfum pour « actrices », une odeur qui joue les stars et pas les seconds rôles. Une fragrance qui arrive à escamoter l’odeur de « moisi » et de « fumée de cigarettes » qui imprègne les fauteuils de la vieille salle. Un parfum qui rend les hommes bêtes comme choux ! Et voilà notre garagiste prêt à tomber à genoux devant une petite ouvreuse aux cheveux « cuivre coiffés à la page » !

Une ouvreuse parfumée qui prend l’autobus et le temps d’un dernier baiser

Terminus « tout le monde descend » ! Le garagiste transi qui a joué les amoureux durant tout le trajet avec la petite ouvreuse lui paye un café bien chaud. Un aviateur se pointe alors et la petite ouvreuse en a les pupilles dilatées. Encore un baiser. Et la petite starlette aux yeux bleus et aux cheveux cuivre s’est soumise aux yeux noirs de l’aviateur en goguette.

Encore un baiser, en bref

La petite ouvreuse londonienne est la seule survivante de sa famille. Un immeuble pilonné par l’aviation. Depuis une véritable fixette sur les aviateurs. Une histoire qui ne « sent pas bon », selon la police. Heureusement, pour notre garagiste celui-ci n’a pas fait la guerre dans l’aviation. Ouf, on a eu peur, un instant, pour lui ! Et dire que pour une fois, un parfum de star était venu ravir ses sens...

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour !

Bibliographie

1 du Maurier D., Encore un baiser in « Les oiseaux », Le livre de Poche, Albin Michel, 2016, 348 pages

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