> 31 mars 2024
Dans l’évangile de Saint Marc, il est fait mention d’une femme qui, alors que Jésus se trouve chez Simon le lépreux, brise un vase d’albâtre, contenant un parfum de nard, de grand prix, pour Lui en baigner les cheveux.1 Un geste condamné par ceux qui assistent à la scène et qui considèrent cela comme un gaspillage inacceptable.
Dans l’évangile de Saint Matthieu, il est fait mention d’un repas chez Lazare et ses sœurs. Alors que Marthe s’active au service, Marie, quant à elle, verse un parfum très coûteux sur les pieds du Seigneur, avant d’essuyer ceux-ci avec ses propres cheveux.2
Quel que soit l’évangéliste, quels que soient les protagonistes, il est fait mention d’une offrande qui est réalisée.
De la myrrhe offerte par les Rois mages,3 aux parfums qui embaument la tête et les pieds de Jésus, quelques jours avant sa crucifixion, la vie du Sauveur s’avère être une vie éminemment terrestre. Une vie embaumée par les parfums d’une vie familiale, placée sous le signe de l’amandier (celui qui fleurit sous les fenêtres de Marie) et d’une vie amicale, placée sous le signe des repas impromptus, réalisés sur le pouce, avec un morceau de poisson grillé ou dans une maison amie (il semble bien que la belle-mère de Pierre ait été un fin cordon bleu).
Une vie embaumée par les parfums d’une foule qui l’acclame.
Un embaumement définitif qui ne se fera pas, la Résurrection ayant eu lieu.
Deux mille ans après les faits, le parfum de l’encens monte toujours dans les églises…
Joyeuses fêtes de Pâques à tous !
2 https://www.aularge.eu/blog/2021/05/24/lonction-de-marie-de-bethanie-jn-121-11/
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