> 07 octobre 2022

2018, Soprano part bille en tête contre les réseaux sociaux. Miroir, mon beau miroir, suis-je tout de même un peu belle ? c’est la question posée par une collégienne ; le miroir (« snapchat ») lui renvoie une image déformée par des regards de haine.

De jour en jour, le nombre de « like » diminue et les remarques perfides s’amoncellent. La collégienne fait pourtant tout pour se couler dans le moule de la beauté numérique. Des « tutos pour du rimel »¹ (comme si la longueur des cils pouvait conditionner la valeur humaine !), un « filtre beauté » pour gommer ce qui ne va pas et formater son image à celle qui est attendue.

De « selfie » en « selfie », la collégienne se livre de plus en plus et n’essuie pourtant que des rebuffades. Sûr que le rimmel doit couler sur ses joues...

Soprano, père de deux filles, ne veut pas de ça chez lui (Que tu saches que ton père sera toujours là/ Pour arracher les mauvaises herbes sur ta route/ Qu'importe ce que dit ou pense le monde/ Tu es la plus forte et la plus belle à mes yeux/ Ne te laisse jamais rabaisser par les autres).

Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle ? Toi, bien sûr, lorsque le miroir est tenu par quelqu’un qui t’aime. Et franchement en matière de beauté, ne fais pas comme le miroir, ne réfléchis pas trop !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour !

Bibliographie

^₁ https://www.paroles.net/soprano/paroles-fragile