> 12 mai 2023

2020, Hoshi noie ses angoisses sous des flots de rimmel, dans une chanson intitulée Coule mascara.¹ Cette émulsion cireuse, chargée de pigment noir, ne constitue pas pour elle le cosmétique des jours heureux, mais bien plutôt celui qui file sur les joues, coule, roule sur l’épiderme, laissant derrière lui les traces d’un désespoir bien tangible.

Coule, oui coule mascara/ Roule, et roule entre les bombes/ On nous dit que ça ira/ Cherche le/ sourire de la Joconde/ Coule, oui coule mascara/ Roule, et roule entre les bombes/ On nous dit que ça ira…

Hoshi a visiblement perdu sa bonne étoile ; son moral est au plus bas. Insécurité, guerre, problème lié au stationnement (Il y a plus de place de parking, mais il en reste en enfer), société consumériste qui nous pousse à acheter, à désirer, à manger (Il y a plus de place au paradis, mais il en reste pour le dessert), tout est source de désespérance !

Hoshi aimerait pouvoir afficher le sourire béat de la Mona, la plus Lisa de tous les musées. Oui, mais voilà… avec toutes les informations véhiculées par les médias, on ne peut plus dire que l’on ne savait pas…

Reste donc à trouver une meilleure formule de mascara, plus water-résistante, mais tout aussi allongeante, afin de pouvoir souffrir dignement sans effusions cosmétiques !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour.

Bibliographie

¹ https://www.paroles.net/hoshi/paroles-coule-mascara