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Le menthol, sans mentir cet ingrédient en a des choses à nous dire !

> 02 janvier 2023

Le menthol, sans mentir cet ingrédient en a des choses à nous dire !

Additif très populaire au même titre que la vanille ou les agrumes, le menthol est présent dans un grand nombre de produits du commerce comme les confiseries (certaines personnes souffrent à son sujet de « craving », c’est-à-dire d’envies irrépressibles),1 les cosmétiques2 ou les médicaments contre le rhume.3 Dans les cigarettes aussi ? Non, plus depuis la Directive Européenne du 20 mai (Directive 2020 2014/40/EU) du fait d’interactions complexes entre nicotine et menthol et du fait d’une addiction plus importante observée chez les consommateurs de cigarettes mentholées (ceux-ci ont le sentiment que ce type de produits est moins nocifs qu’une cigarette non aromatisée !).4 Comme stratégie de contournement de cette Directive, l’industrie du tabac - jamais en peine - a décidé de vendre séparément cigarette et arôme mentholé…5 Bref, le menthol reste, encore à ce jour, un arôme très prisé (c’est le cas de le dire) et très présent dans notre quotidien. Il valait donc le coup de se pencher sur son CV à la veille de son entrée dans l’Annexe III du Règlement (CE) N°1223/2009 !

Un ingrédient naturel ou… synthétique, comme on préfère !

Présent respectivement à hauteur de 25 % et de 80 % dans l’huile essentielle de menthe poivrée ou du Japon, le menthol est un alcool secondaire qui peut également être obtenu par voie de synthèse.6

Un effet efficace contre la teigne et tout et tout…

En 1879, Malcolm Morris publie les résultats obtenus avec un traitement à base de menthol (une solution alcoolique de menthol) qui s’est avéré efficace dans le traitement de la teigne tondante survenue chez un jeune garçon. D’autres médecins raffinent le traitement en formulant des pommades dans lesquelles le menthol est associé à l’iodoforme et à la vaseline. Et puis, tant qu’à faire, on tente d’exploiter à fond le filon mentholé et on teste son efficacité en matière de prise en charge des névralgies faciales, des sciatiques, des maux de tête, des maux de dents.7

Un effet anesthésiant

Le menthol, plutôt que la cocaïne… voici, en substance, ce que l’on peut lire dans une revue de dentisterie de la fin du XIXe siècle. Un effet qui peut durer entre un quart d’heure et une heure et demie. Des préparations utilisées par voie nasale, par voie orale ou bien par toute autre voie ad hoc selon les besoins.8

A l’heure actuelle, on relativise l’effet anesthésiant du menthol ; on considère, toutefois, qu’il peut être intéressant de l’associer à un anesthésique réputé (la tétracaïne, par exemple), afin d’augmenter la pénétration cutanée du principe actif.9

Un effet antiprurigineux

1889, le bon Dr Saalefeld propose différentes préparations topiques, afin de traiter le prurit, une lotion (solution alcoolique de menthol), un onguent (menthol dispersé dans un excipient à base de lanoline et d’huile d’olive) et une préparation à destination des patients atteints de gale (menthol dispersé dans un excipient à base de baume du Pérou et de lanoline).10

2007, des chercheurs iraniens proposent le menthol associé au phénol (1 % de chaque) en matière de prise en charge du prurit, consécutif à l’intoxication par arme chimique (cas du gaz moutarde).11

2017, des chercheurs singapouriens confirment la chose au pourcentage près ; une crème hydratante dosée à 3 % en menthol permettrait de calmer le prurit chez un échantillon de 60 personnes.12 En revanche, une tolérance pas vraiment optimale, en association avec le diclofénac (1 %) avec des cas d’irritation observés. 13

Un effet anti-rhinite

En 1890, le médecin londonien, Lennox Browne, considère l’usage des vapeurs mentholées dans le cadre du traitement des « rhumes de cerveau », comme un moyen susceptible d’être qualifié par les expressions les plus fleuries. « Rien moins que merveilleux » ! Voilà les termes-mêmes employés pour désigner cette thérapie pleine de bonnes odeurs ! En cas de grippe, il ne faut pas tarder à dégainer l’arme mentholée si l’on veut obtenir de bons résultats. Dès les premiers symptômes, s’il vous plaît ! L’actif vasoconstricteur agit à merveille sur les capillaires présents au niveau de la cavité nasale,14 empêchant ainsi « écoulement nasal et reniflements », tout en dissipant les maux de tête associés. « Germicide et antiseptique », le menthol est présenté comme un véritable serial-killer, qui s’attaque aux « microbes » de toutes sortes et évite la dissémination de l’infection. Selon le cas, on pourra utiliser le menthol pour aseptiser l’air d’une chambre ou d’une maison ou bien pour traiter un rhume par le biais de pulvérisations au niveau de la cavité nasale. Comme véhicule, on peut utiliser l’huile d’amande douce ou l’huile de vaseline (préparation à 10 ou 20 %). On peut également effectuer des inhalations, à l’aide de divers systèmes commercialisés alors.15

En 2022, une publication émanant d’ORL turcs met un bémol à ce bel enthousiasme. Certes, le menthol permet de soulager immédiatement le rhume, en augmentant le flux d’air au niveau des fosses nasales.16 Toutefois, on sait que le menthol peut également engendrer des réactions allergiques à type de rhinite, d’asthme ou d’urticaire,17 voire une réaction anaphylactique.18 De quoi refroidir !

Un effet contre la diphtérie

En 1890, le menthol est présenté comme un principe actif antidiphtérique à ne pas négliger. Mélangé à l’huile essentielle d’eucalyptus, il constitue alors une solution antiseptique qui doit être appliquée localement. Le menthol, mélangé à du sucre dans la proportion « 1 pour 10 ou 1 pour 20 », peut également être administré à même la zone infectée à l’aide d’une petite brosse.19

Une molécule de référence en dentisterie

A la fin du XIXe siècle et en cas de douleurs dentaires, on préconisait de glisser des cristaux de menthol dans un petit morceau de coton et de placer le tout au niveau de la dent douloureuse.20 En quelques secondes, la douleur disparaissait,21 nous disent les auteurs au sujet de cette technique.

Par la suite, le menthol a été très fréquemment incorporé dans les produits destinés à l’hygiène bucco-dentaire, afin de lutter contre le biofilm,22,23 susceptible d’adhérer aux dents et de provoquer caries dentaires et halitose. Un effet antiseptique lui est, en effet, reconnu.24,25 A noter que ceci est valable chez l’Homme comme chez l’animal, le chien en particulier.26 Les personnes ayant les muqueuses sensibles ou des tendances à la sécheresse buccale éviteront les dentifrices et préparations mentholés renfermant en outre des détergents comme le laurylsulfate de sodium.27 De même, les personnes ayant développé au préalable des réactions allergiques à type de chéilite, suite à l’emploi d’un produit mentholé.28-31

Une étude émanant de chercheurs lyonnais, parue en 1998, ne manquera pas d’intéresser les personnes souffrant de stomatophobie. On y apprend que cette peur peut être reliée à des sensations olfactives en lien avec les odeurs caractéristiques des cabinets de dentisterie. Le menthol ressort blanchi de tout soupçon… son inhalation n’étant pas reliée à une sensation désagréable. Il n’en est pas de même de l’eugénol qui est perçu comme un ingrédient à odeur désagréable par les personnes ayant peur du dentiste (les personnes n’en ayant pas peur trouvent, quant à elles, l’odeur plutôt agréable).32

Un principe actif antituberculeux

Au début du XXe siècle, la tuberculose fait des ravages en Europe. Un certain nombre de traitements sont mis au point à destination des malades confinés dans des sanatoriums. Le Dr Samuel Bernheim, président de l’œuvre de tuberculose humaine est souvent sollicité en tant qu’expert du sujet, afin de donner son avis, quant aux traitements susceptibles d’être mis en œuvre. Il s’intéresse, en particulier, à l’iodo-radiumthérapie.33 Le Professeur Szendeffy et le Dr Kertez-Aba (deux médecins de l’empire austro-hongrois) firent ainsi appel à ses lumières au début du XXe siècle, afin d’obtenir son avis quant à l’usage par voie parentérale d’iode radioactif et de menthol. Afin de répondre à cette question, le Dr Bernheim testa cette association de principes actifs sur des tuberculeux - et ce pendant 12 mois - jusqu’à aboutir à la conclusion suivante : aucun doute possible quant à l’efficacité de la combinaison radium - menthol qui permet de détruire les bacilles de Koch.34 On imagine assez bien les « dégâts » par ailleurs…

Un effet rafraîchissant

Au contact du menthol, un effet de fraîcheur est ressenti au niveau du nez, de la bouche, de la langue, des gencives, des lèvres et de la peau. Une « irritation » des récepteurs cutanés au froid se produit. Celle-ci s’accompagne d’un effet vasoconstricteur et d’un effet fluidifiant des sécrétions bronchiques, facilitant ainsi le processus d’expectoration. En conclusion, le menthol n’est absolument pas un placébo !35 Désormais, les voies de transmission de cette sensation sont bien connues.36

Cet effet rafraîchissant, connu depuis longtemps, est exploité par les sportifs à qui l’on peut recommander des boissons en contenant dans le but d’améliorer leurs performances.37,38 Par voie orale ou par voie cutanée (T-shirt imbibé d’une solution de menthol dosé à 4 %) le menthol permet de refroidir l’organisme (ceci est pertinent pour les évènements sportifs ayant lieu en climat tropical) et de maintenir le corps en bonne condition.39 Pour rester frais plus longtemps, la voie orale semble la meilleure voie d’administration !40 En effet, de nombreux auteurs mettent en doute une efficacité « dopante » par voie topique.41 Certains mettent même en garde contre l’utilisation de spray mentholé, durant l’exercice du fait d’un effet suppresseur de la sudation.42

En ce qui concerne la dose nécessaire pour observer cet effet rafraîchissant, la dose optimale semble être de 4,6 %, selon une équipe finlandaise, qui s’y connaît en matière de météo frisquette. Le gel formulé à 4,6 % et testé par cette équipe s’avère, en effet, plus efficace en manière de sensation de refroidissement que les gels renfermant 0,5 ou bien 10 % de menthol.43

Un effet cicatrisant

Une publication émanant d’une équipe brésilienne a mis en évidence cette propriété en 2021. Sur rats Wistar une crème dosée à 0,5 % en menthol permet d’améliorer la cicatrisation cutanée, en modulant le système antioxydant des cellules et la réponse inflammatoire, en plus de stimuler l'épithélialisation.44

Un effet exhausteur de pénétration

Le menthol est bien connu en tant qu’exhausteur de pénétration dans le domaine médicamenteux,45,46 en agissant sur la perméabilité membranaire (action au niveau de la bicouche lipidique constitutive de la membrane cellulaire).47 Il permet ainsi d’augmenter le passage transdermique d’un certain nombre d’actifs associés. La quercétine, par exemple.48 Mais également de certains conservateurs antimicrobiens comme l’acide benzoïque.49 De nombreuses publications concernant des molécules diverses et variées peuvent être retrouvées dans la littérature scientifique.

Un ingrédient pour substitut salivaire

Concernant l’emploi du menthol, on constate qu’il existe des applications diverses et variées. On pourra en retrouver également dans des substituts salivaires, destinés aux patients souffrant de xérostomie (une étude de 2022 montre à ce sujet que ce sont les patients jeunes qui préfèrent une saveur mentholée par rapport aux patients plus âgés préférant des saveurs neutres).50

Un actif qui favorise la pousse pilaire

Nouvelle corde à l’arc de cet ingrédient multifonction. Un effet stimulateur de la pousse pilaire… du moins chez le rat. A noter que cet effet n’est observé que pour l’association menthol, acétate de tocophérol et stévioside.51

Un ingrédient qui va venir grossir la liste des allergènes à déclaration obligatoire

Le menthol est répertorié à l’inventaire européen comme « dénaturant, agent parfumant, rafraichissant, apaisant ».52 Jusque-là, cet ingrédient n’était pas réglementé, mais il va venir grossir la liste des allergènes à déclaration obligatoire (Annexe III du Règlement 1223/2009) d’ici peu.53 Il faut aussi rappeler qu’en 2008, l’AFSSaPS avait émis un avis aux fabricants et responsables de la mise sur le marché de cosmétiques, afin d’éviter les accidents susceptibles de survenir lors de l’emploi de menthol chez les enfants (« Il est recommandé de ne pas incorporer dans les produits cosmétiques destinés à des enfants de moins de 3 ans (36 mois) du camphre, de l’eucalyptol et du menthol. ».54 On sait, en effet, que des cas d’intoxications, voire des décès, sont imputables à l’emploi de préparations mentholées topiques chez le nourrisson.55,56

Le menthol, en bref

L’huile essentielle de menthe, le menthol… des ingrédients cosmétiques qui peuvent paraître anodins du fait de leur origine naturelle (« L’huile de menthe poivrée réduit les méfaits du vent en préservant la douceur et la souplesse de l’épiderme »)57... Il ne faut pas chercher bien loin sur les sites de recettes cosmétiques maison pour être édifié à leur sujet. Pour autant, l’huile essentielle de menthe et le menthol ne sont pas des ingrédients aussi vertueux que l’on veut bien nous le dire. La littérature scientifique est très bavarde au sujet du terpène majoritaire de cette huile appréciée du consommateur. Avant de s’emballer, il est bon de lire et de relire ce Regard qui fait toute la lumière sur cet ingrédient particulièrement bien représenté dans le domaine bucco-dentaire.

Bibliographie

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5 https://www.generationsanstabac.org/actualites/interdiction-du-menthol-quand-lindustrie-contourne-la-reglementation/#:~:text=Ainsi%2C%20%C3%A0%20partir%20d'avril,seront%20interdits%20%C3%A0%20la%20vente

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52 https://ec.europa.eu/growth/tools-databases/cosing/index.cfm?fuseaction=search.details_v2&id=35228

53 https://www.sgs.com/en/news/2022/01/eu-changes-to-cosmetic-allergen-rules

54 Recommandation sur les produits cosmétiques à base de terpénoides : camphre, eucalyptol, menthol (sante.fr)

55 Dupeyron JP, Quattrocchi F, Castaing H, Fabiani P. Intoxication aiguë du nourrisson par application cutanée d'une pommade révulsive locale et antiseptique pulmonaire [Acute poisoning of an infant by cutaneous application of a local counterirritant and pulmonary antiseptic salve]. Eur J Toxicol Environ Hyg. 1976 Sep-Oct;9(5):313-20

56 Bazzano AN, Var C, Grossman F, Oberhelman RA. Use of Camphor and Essential Oil Balms for Infants in Cambodia. J Trop Pediatr. 2017 Feb;63(1):65-69

57 https://www.eliabeaute.com/recette-de-cosmetique-maison-a-base-dhuile-essentielle-de-menthe-poivree/

 

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