Nos regards
Le cold cream, on en parle beaucoup, on le connaît peu !

> 04 octobre 2023

Le cold cream, on en parle beaucoup, on le connaît peu !

Le cold cream est un cosmétique superlatif, qui fait monter les qualificatifs aux lèvres. Un soin qui « réconforte », la crème « anti-froid par excellence » selon le magazine Elle,1,2 la barrière anti-froid pour le journal Marie-Claire,3 le soin doudou pour la peau pour le site aufeminin.com...4 Chacun y va de sa comparaison flatteuse pour désigner un produit dont la composition reste assez nébuleuse. Il n’existe, en effet, pas une seule « recette » de cold cream, mais bien plusieurs. Toutes ne sont pas aussi réussies. Pour y voir clair dans cette histoire trouble, nous nous proposons de remonter le cours de l’histoire afin de savoir ce qui se cache derrière cette « froide crème » que l’on sort l’hiver pour se protéger du froid et que l’on trouve un peu partout. Attention, ce n’est pas tout simple !

Cérat de Galien et cold cream, des excipients médicamenteux ou cosmétiques de compositions proches

La Pharmacopée Française définit les cérats comme des « pommades qui ont pour base un mélange de cire et d’huile. »5 On trouve dans cet ouvrage mention au cérat cosmétique (unguentum leniens) ou cold cream composé comme suit : blanc de baleine (16 g) + cire blanche (8 g) + huile d’amande douce (55 g) + eau distillée de rose (16 g) + teinture de benjoin (4 g) + essence de roses (2 gouttes) + borate de sodium (0,5 g). On trouve également la formule du cérat de Galien sous la forme d’un mélange de cire blanche (130 g), d’huile d’amande douce (535 g), d’eau distillée de rose (330 g), de borate de sodium (5 g). On comprend en lisant cela que le cold cream se fait à 100 g alors que le cérat de Galien se prépare en grand quantité (au kilo !).

Le Codex de 1858, quant à lui, nous propose une formule de cérat ramassée, avec seulement deux ingrédients, une huile parfumée et de la cire d’abeille blanche (unguentum leniens).6

Le Manuel du préparateur en pharmacie différencie, lui aussi, le cérat de Galien (cire blanche 130 g, huile d’amande 535 g, eau distillée de rose 330 g et borate de sodium 5 g) du cold cream (blanc de baleine 48 g, cire blanche 24 g, huile d’amande 165 g, eau distillée de rose 48g, teinture de benjoin 12 g, essence de rose 6 gouttes, borate de sodium 1,5 g).7 On reste dans les mêmes proportions que précédemment.

François Dorvault définit, lui aussi, les cérats ou oléo-cérolés ou céréolés liparoïdes, comme des préparations à base de cire et d’huile.8 Le cérat cosmétique y est appelé cold cream et répond à la formule suivante : blanc de baleine (16 g), cire blanche (8 g), huile d’amande (55 g), eau de rose (16 g), essence de roses (2 gouttes), teinture de benjoin (4 g). Le cérat de Galien, quant à lui, est composé de 4 ingrédients : cire blanche (130 g), huile d’amande douce (535 g), eau de rose (330 g), borate de sodium (5 g). A partir de ce cérat de Galien, il est possible de réaliser des cérats variés afin de dilater le col de l’utérus (cérat belladoné), de traiter les dartres (cérat calaminaire), l’érysipèle (cérat camphré), les ulcères et chancres douloureux (cérat opiacé)…

On peut donc constater que le cérat cosmétique (également appelé cold cream) possède une composition proche de celle du cérat de Galien. Le cérat cosmétique étant comme son nom l’indique un produit cosmétique alors même que le cérat de Galien constitue un excipient pour préparation thérapeutique. Oui, c’est logique. Et pourtant, quand on consulte certains ouvrages on trouve mention à des cold-creams composés ou médicamenteux réservés à un usage médical.9 C’était trop beau ! Et dans certains formulaires médicaux, on trouve mention à des frivolités sous la forme de cérat à la rose à base de carmin, d’essence de rose, de cire blanche et d’huile d’amande douce destiné à teinter les lèvres.10 Quel bazar !

Le cold cream à usage cosmétique, une composition fluctuante

Pour en savoir plus, le mieux est certainement d’interroger le pharmacien René Cerbelaud, en consultant les ouvrages rédigés de sa plume au début du XXe siècle. Pour lui, cold cream et cérat cosmétique ne font qu’un. L’origine du nom « cold cream » viendrait selon ses dires du fait que les parfumeurs anglais adoraient préparer cette formule au XVIIIe siècle. Le cérat de Galien des anciens avait donc été rebaptisé « cold cream » par nos amis anglais, avant de parvenir sur le continent auréolé d’une couronne de nouveauté. Le cérat de Galien, bien connu depuis l’Antiquité, prend alors un coup de jeune, sous l’effet d’un argumentaire publicitaire qui donne à la formule un petit souffle printanier. Et René Cerbelaud de mettre en garde contre certaines préparations (on est dans les années 30) qui, au bout de quelques semaines, sont loin d’être fraîches et constituent plutôt un milieu de culture topissime pour toutes les bactéries du coin. Et René Cerbelaud de mettre le cold-cream à toutes les sauces, en y introduisant de la glycérine, du beurre de cacao, de la lanoléine, du savon, de la vaseline, de la triéthanolamine, de l’oxyde de zinc, du menthol, de l’alcoolat de concombre… Bref, qui arriverait à retrouver, dans ce méli-mélo, la formule d’origine ? Ce n’est certainement pas très grave dans la mesure où les cold-creams 100 % cold creams contiennent tous du borax (ou borate de sodium), un ingrédient franchement indésirable. Dès lors que l’on a jeté aux orties l’idée de respecter un squelette de base, tout est possible en matière de réalisation de ce que René Cerbelaud dénomme « cold cream moderne » et auquel il attribue des vertus « antirides », « brunissantes », « anti-solaire », « démaquillante », selon les actifs associés. En quelques phrases, René jette à bas tout ce que l’on pensait acquis.9 Désormais, on l’aura compris, le terme « cold cream » pourra être employé pour désigner des formules de compositions très variées ! On pourra y introduire des parfums « très doux, très agréables », qui feront toutefois grimper la note (on entend par là le coût de la formule) ou contrefaire totalement et en dépit du bon sens le cold crème des temps héroïques en changeant tous les ingrédients et en ne conservant aucune matière première d’origine. Sans sourciller, René nous propose ainsi un « cold cream au stéarate de soude pour la vente à bas prix », composé d’acide stéarique (75 g), de glycérine (300 g), d’eau distillée (610 g) et de lessive de soude (15 g), cassant d’un seul coup d’un seul l’image que nous avions de ce pharmacien zélé. Quoi ? René Cerbelaud inscrit, dans son formulaire, sans tiquer, un « cold cream » qui n’est en réalité qu’un savon glycériné…11 et non un cérat onctueux à base de cire d’abeille et d’huile grasse ? Incroyable.

Si René est d’une légèreté coupable en matière de composition du cold cream, il ne manque pas d’être rappelé à l’ordre par le Dr Gastou, un éminent médecin, qui présente ces « crèmes froides » comme des produits renfermant comme éléments de base le blanc de baleine, la cire, l’eau de rose, l’huile d’amandes douces… tout en les critiquant à loisir, ces cold-creams formant sur la peau, selon lui, un « vernis imperméable à l’air », entraînant « à la longue une altération des glandes » et « l’atrophie de la peau » !12

Et lorsque l’on sait que ce cold-cream, d’origine bien anglaise, peut être qualifié par certains de cold cream américain tout en conservant une composition, pour le coup, assez classique (huile d’amandes douces, blanc de baleine, cire blanche, eau de roses, eau de fleur d’oranger et glycérine, borate de soude) on n’est pas très loin d’y perdre son latin !13

Le cold cream à usage cosmétique, un usage fluctuant

Le cold cream, au début du XXe siècle, est le cosmétique de base qui doit pouvoir se trouver dans les affaires de toilette de toute femme qui se respecte. Colette Villiers nous renseigne ainsi sur la routine–beauté de la femme de 1910… Après avoir lotionné son visage ou « l’avoir nettoyé au cold cream » (l’actrice Lina Cavalieri conseille un massage au cold-cream pendant 10 bonnes minutes),13,14 la belle peut s’attaquer aux travaux d’embellissement, en appliquant sur sa peau une « bonne couche de crème » (de cold-cream peut-on préciser), qui aura pour fonction de retenir la poudre de riz qui aura été appliquée.15 Le cold cream permet donc un nettoyage à sec (sans eau) ; il permet de capter toutes les impuretés et est éliminé avec un tissu doux ; il constitue également une crème de soin, qui permet de faire tenir le maquillage. A la fois produit d’hygiène et produit de soin, le cold-cream est largement employé au début du XXe siècle. C’est décidément, le cosmétique à tout faire !

Le cold cream à usage médicamenteux, aujourd’hui

Le cold cream d’antan est-il toujours d’actualité d’un point de vue thérapeutique ? La réponse est clairement oui, avec toujours une interrogation sur la composition du produit présenté sous ce nom. On trouve ainsi dans la littérature scientifique des publications utilisant comme excipients des cold creams de compositions très dissemblables.

Une équipe de chercheurs indiens a récemment publié sur l’efficacité antifongique d’un cold cream renfermant un extrait de Caralluma adscendens (la formule étant la suivante : cire d’abeille, huile minérale, paraffine, alcool cétylique, borax, eau purifiée). A noter que les tests ont été réalisés sur modèle animal.16 A noter que cette équipe cold-creamophile avait déjà utilisé cette même formule afin d’en démontrer l’effet photoprotecteur chez le rat.17

Une équipe brésilienne a, quant à elle, mis au point des cold creams à base de propolis, afin de traiter la dermatite atopique. Le cold cream en question contenait de l’eau, du borate de sodium, de la cire d’abeille, de l’alcool cétostéarylique, du BHT, du beurre de cacao, du monostéarate de glycéryle, de l’alcool cétostéarylique éthoxylé, de la vaseline et de l’huile de vaseline. Selon le cas, on a utilisé un cold cream sans propolis ou un cold cream en contenant. Les tests ont été réalisés sur des patients atopiques.18 Une idée plutôt étrange lorsque l’on connaît le profil toxicologique du borate de sodium, un ingrédient interdit en cosmétologie.19

Des effets antifongiques, anti-eczémateux, des effets antimicrobiens également et ce grâce à l’oxyde de zinc incorporé dans un cold cream (cire d’abeille, paraffine liquide, borax et eau distillée).20 Des effets cicatrisants avec un cold cream (à base de cire d’abeille, de paraffine liquide, de borax et d’eau) renfermant des postbiotiques.21

Il serait sans doute utile d’utiliser comme formule de base pour ces différents tests des émulsions plus sûres d’emploi, c’est-à-dire exemptes de borax.

Le cold cream à usage cosmétique, aujourd’hui

Dans la littérature scientifique, on trouve des cas d’allergies à certains composants comme des tensioactifs (methoxy PEG 22 dodecyl glycol) contenus dans des cold creams.22

On constate que le terme cold cream est toujours utilisé, aujourd’hui, pour désigner des produits de composition variée. Heureusement, le borax qui est interdit n’est plus retrouvé en pratique. On a affaire, le plus souvent, à des émulsions renfermant différents corps gras. Les cires et les huiles végétales constituent souvent les marqueurs les plus probants.

Les « bons » cold creams recommandables

On pourra citer le cold cream ABCderm Bioderma (une bonne crème barrière bien protectrice contenant de la cire d’abeille et de l’huile d’amandes douces), le lait corps multi-confort cold cream Mixa (un bon lait à base d’alcool cétylique, d’huile d’amandes douces, de paraffine liquide, de beurre de karité et de cire d’abeille), le cold cream Avène (avec son eau thermale apaisante, sa paraffine liquide, sa cire d’abeille et son alcool cétylique), le cold cream bébé Rivadouce (avec son palmitate de cétyle, sa cire d’abeille), la crème nourrissante au cold cream à la cire d’abeille bio Mustela (avec sa cire d’abeille, son beurre de karité, son huile d’avocat, son céramide NP), le cold cream Pierre Ricaud (avec son squalane, sa cire d’abeille, son beurre de karité, son panthénol)…

Les cold creams moins recommandables

On pourra citer le cold cream visage Weleda (avec son alcool et ses allergènes), le cold cream Atopicalm de Dermagor (avec son laurylsulfate de sodium et ses allergènes dont le Lyral® qui est désormais interdit), le cold cream Uriage (avec son conservateur antimicrobien générateur de formol), le cold cream Gifrer (à base d’alcool et de teinture de benjoin)…

Le cold cream, en bref

On l’aura compris, après avoir lu ce Regard il ne sera plus jamais possible de dire LE cold cream. Cette appellation, laissée en jachère depuis des années (depuis le début du XXe siècle quand même), recouvre une réalité multiple, puisqu’il est possible de trouver dans le commerce des formules très différentes les unes des autres. Et nous ne parlons que de la forme pâteuse, sans nous glisser dans le domaine des sticks labiaux. Ce cold cream, synonyme de sécurité, de protection, de bouclier anti-froid, de crème SOS, de produit de secours… est un cosmétique comme un autre, dont la formule doit être épluchée à fond, afin de pouvoir se faire une idée de la qualité du produit en question.

La formule mise en illustration provient de l’Encyclopédie de la femme, parue aux éditions Fernand Nathan en 1950.

Bibliographie

1 https://www.elle.fr/Beaute/Soins/Tendances/cold-cream-3591827

2 https://www.elle.fr/Beaute/News-beaute/Soins/Froid-on-opte-pour-une-cold-cream-bio-1904346

3 https://www.marieclaire.fr/,cold-cream-creme-protectrice,838045.asp

4 https://www.aufeminin.com/soins-visage/cold-cream-s4011171.html

5 Pharmacopée Française, VIIIe édition, 1965, Paris, 1898 pages

6 Codex medicamentarius, réédition fac similé, Codex parisiensis MDCCLVIII, Lausanne, 320 pages

7 Legrand E., Manuel du préparateur en pharmacie, Masson & Cie, Paris, 1967, 673 pages

8 Dorvault F., L'Officine, Vigot, Paris, 1995, 2089 pages

9 Cerbelaud R. Formulaire de parfumerie, Tome II, Paris, 1933

10 Formulaire Astier, 9e édition, Paris, Vigot frères, 1942, 1306 pages

11 Cerbelaud R., Formulaire des principales spécialités de parfumerie et de pharmacie, Paris, 1912, 1190 pages

12 Gastou P., Formulaire cosmétique et esthétique, Baillière, Paris, 1939, 312 pages

13 Le Florentin R, Cosmétiques et produits de beauté, Paris, 1938, 201 pages

14 https://plume-dhistoire.fr/lina-cavalieri-la-cantatrice-au-baiser/

15 Villiers C, De la Beauté chez la femme, Albin Michel, 1910, 160 pages

16 Sundar M, Suresh S, Lingakumar K. Preparation and optimization of medicated cold cream using Caralluma adscendens var. attenuata for the treatment of Candida skin infection. BioTechnologia (Pozn). 2022 Sep 29;103(3):249-260

17 Sundar M, Suresh S, Lingakumar K. Influence of Caralluma adscendens Var. attenuata cold cream on UV-B damaged skin epidermal cells: a novel approach. 3 Biotech. 2021 Apr;11(4):155

18 Martin BA, Lemos CN, Dalmolin LF, Arruda C, Brait ÍSC, Cazarim MS, da Cruz-Cazarim ELC, Bueno PCP, Júnior MP, Pereira LRL, Cardili RN, Fonseca Vianna Lopez R. A New Approach to Atopic Dermatitis Control with Low-Concentration Propolis-Loaded Cold Cream. Pharmaceutics. 2021 Aug 27;13(9):1346

19 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/l-acide-borique-le-loup-dans-la-bergerie-1102/

20 Adebayo-Tayo BC, Borode SO, Olaniyi OA. Phytosynthesis of zinc oxide nanoparticles using methanol extract of Senna alata leaf: Characterization, optimization, antimicrobial properties, and its application in cold cream formulation. Polim Med. 2020 Jan-Jun;50(1):5-19

21 Golkar N, Ashoori Y, Heidari R, Omidifar N, Abootalebi SN, Mohkam M, Gholami A. A Novel Effective Formulation of Bioactive Compounds for Wound Healing: Preparation, In Vivo Characterization, and Comparison of Various Postbiotics Cold Creams in a Rat Model. Evid Based Complement Alternat Med. 2021 Dec 7;2021:8577116

22 Lasek-Duriez A, Castelain MC, Modiano P. Eczéma de contact aigu au méthoxy PEG-22 dodécyl glycol contenu dans un cold cream cosmétique [Allergic contact dermatitis due to methoxy PEG-22 dodecyl glycol present in a cosmetic cold cream]. Ann Dermatol Venereol. 2013 Aug-Sep;140(8-9):528-30

Composition

Bioderma ABCderm cold cream : AQUA/WATER/EAU, PARAFFINUM LIQUIDUM/MINERAL OIL/HUILE MINERALE, GLYCERIN, DICAPRYLYL CARBONATE, CERA ALBA/BEESWAX/CIRE D'ABEILLE, BEHENYL ALCOHOL, PRUNUS AMYGDALUS DULCIS (SWEET ALMOND) OIL, SUCROSE STEARATE, SUCROSE TETRASTEARATE TRIACETATE, PENTYLENE GLYCOL, ACRYLATES/C10-30 ALKYL ACRYLATE CROSSPOLYMER, 1,2-HEXANEDIOL, CAPRYLYL GLYCOL, SODIUM CITRATE, XANTHAM GUM, SODIUM HYDROXIDE, TOCOPHEROL, FRAGRANCE (PARFUM)

Lait corps multi-confort cold cream Mixa : AQUA / WATER • CETYL ALCOHOL • GLYCERIN • PRUNUS AMYGDALUS DULCIS OIL / SWEET ALMOND OIL • GLYCERYL STEARATE • PARAFFINUM LIQUIDUM / MINERAL OIL • DIMETHICONE • BUTYROSPERMUM PARKII BUTTER / SHEA BUTTER • PEG-40 STEARATE • CERA ALBA / BEESWAX • CETYL PALMITATE • CAPRYLYL GLYCOL • PHENOXYETHANOL • PROPYLENE GLYCOL • ROSA GALLICA EXTRACT / ROSA GALLICA FLOWER EXTRACT • SORBITAN TRISTEARATE • TOCOPHEROL • PARFUM / FRAGRANCE

Cold cream crème Avène : MINERAL OIL (PARAFFINUM LIQUIDUM). AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). BEESWAX (CERA ALBA). GLYCERYL STEARATE. CETYL ALCOHOL. BHT. C20-40 PARETH-10. CAPRYLYL GLYCOL. CETYL PHOSPHATE. FRAGRANCE (PARFUM). POLYACRYLATE-13. POLYISOBUTENE. POLYSORBATE 20. SODIUM HYDROXIDE. SORBITAN ISOSTEARATE. TRIETHANOLAMINE. WATER (AQUA)

Cold cream bébé bio Rivadouce : CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE, HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL, AQUA (WATER), CETYL PALMITATE, CERA ALBA (BEESWAX), HYDROGENATED VEGETABLE OIL, SODIUM HYDROXIDE, NELUMBO NUCIFERA FLOWER EXTRACT

Crème nourrissante au cold cream à la cire d’abeille bio Mustela : AQUA /WATER/EAU, CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE, POLYGLYCERYL-2-DIPOLYHYDROXYSTEARATE, GLYCERIN, HYDROGENATED COCONUT OIL, CERA ALBA/BEESWAX/CIRE D’ABEILLE, BUTYROSPERMUM PARKII (SHEA) BUTTER, HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL, STEARALKONIUM HECTORITE, MAGNESIUM SULFATE, PARFUM (FRAGRANCE), GLUCONOLACTONE, LECITHIN, SODIUM BENZOATE, PROPYLENE CARBONATE, TOCOPHEROL, PERSEA GRATISSIMA (AVOCADO) FRUIT EXTRACT, CALCIUM GLUCONATE, CERAMIDE NP, PHYTOSPHINGOSINE, CITRIC ACID.

Cold cream Dr Pierre Ricaud : AQUA (WATER) • SQUALANE • PARAFFINUM LIQUIDUM (MINERAL OIL) • CERA ALBA (BEESWAX) • BUTYROSPERMUM PARKII (SHEA) BUTTER • GLYCERIN • BUTYLENE GLYCOL • DIMETHICONE • STEARIC ACID • GLYCERYL STEARATE • PEG-100 STEARATE • CETYL ALCOHOL • PANTHENOL • TOCOPHERYL ACETATE* • PHENOXYETHANOL • ETHYLHEXYLGLYCERIN • ALLANTOIN • BISABOLOL • TETRASODIUM EDTA • XANTHAN GUM • DECARBOXY CARNOSINE HCL* • PANTOLACTONE • TOCOPHEROL

Cold cream visage Weleda : Water (Aqua) Prunus Amygdalus Dulcis (Sweet Almond) Oil Arachis Hypogaea (Peanut) Oil Beeswax (Cera Alba) Alcohol Glyceryl Linoleate Fragrance (Parfum) 1 Sorbitan Olivate Zinc Sulfate Limonene 1 Linalool 1 Citronellol 1 Geraniol 1 Citral

Atopicalm cold cream Dermagor : Aqua, stearic acid, cetearyl ethylhexanoate, isopropyl myristate, cetearyl alcohol, paraffinum liquidum, capryloyl glycine, polysorbate 80, cera alba, PEG-8, triethanolamine, sodium lauryl sulfate, sodium cetearyl sulfate, parfum, alpha isomethyl ionone, benzyl salicylate, Hydroxyisohexyl 3-Cyclohexene Carboxaldehyde

Cold cream Uriage : AQUA/EAU URIAGE — PARAFFINUM LIQUIDUM (MINERAL OIL) — OCTYLDODECANOL — CERA ALBA (BEESWAX) — SODIUM CHLORIDE — HYDROGENATED POLYDECENE — BUTYLENE GLYCOL — GLYCERIN — CETYL PALMITATE — CERA MICROCRISTALLINA (MICROCRYSTALLINE WAX) — PARAFFIN — MAGNESIUM STEARATE — MAGNESIUM SULFATE — POLYGLYCERYL-3 POLYRICINOLEATE — SORBITAN ISOSTEARATE — DIMETHICONE — OCTYLDODECYL XYLOSIDE — PEG-30 DIPOLYHYDROXYSTEARATE — DIAZOLIDINYL UREA — SYNTHETIC WAX — ETHYLENE/PROPYLENE COPOLYMER — POLYETHYLENE — CITRIC ACID

Cold cream Gifrer : Prunus amygdalus dulcis (sweet almond) oil, aqua, cera alba, alcohol, cetyl palmitate, caprylyl glycol, tocopherol, phenylethyl alcohol, styrax benzoin resin extract, ethylhexylglycerin, benzyl benzoate.

 

 

Retour aux regards