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Le chardon-Marie qui s’y frotte… ne s’y pique pas forcément !

> 21 mars 2023

Le chardon-Marie qui s’y frotte… ne s’y pique pas forcément !

Galactogogue naturel,1 antidote pour ingrédients d’armes chimiques (les vésicants comme la moutarde au soufre ou à l’azote, par exemples),2 substance permettant aux cailles, aux canetons de Barbarie ou aux porcelets sevrés de prendre du poids sur commande (très apprécié dans les élevages),3-4 actif apaisant permettant de traiter les dermatites irritatives… tout au moins sur modèle animal,5 ingrédient vert obtenu par des méthodes d’extraction « vertueuses »6… le chardon-Marie et les molécules qui composent son précieux fruit font tourner les chercheurs en bourrique, depuis des années. Selon le cas, on croit avoir trouvé la perle rare qui permettra de traiter les cancers hépatiques ou encore la maladie d’Alzheimer7 ou bien alors, on relativise en disant que, finalement, les études prouvant ces effets ne sont guère convaincantes. Fait troublant, le médicament Legalon contenant un extrait sec de chardon-Marie n’est plus commercialisé depuis l’an dernier. Quid de ses effets cosmétiques ? Beaucoup de questions. Quelques pistes de réponses le temps d’un Regard !

Un chardon qui se targue d’avoir servi de refuge à la mère du Christ !

Le chardon-Marie est connu sous différents noms vernaculaires (Chardon Notre-Dame, chardon de Sainte-Marie, chardon sacré, chardon vierge béni ou couronne du Christ). Son appellation est à mettre en lien avec une légende qui raconte que les veines blanches qui strient la feuille du végétal seraient dues à une goutte de lait de la vierge Marie, tombée sur les feuilles du végétal alors qu’elles lui servaient de refuge (Marie se serait abritée un temps dans une sorte de grotte naturelle, composée d’un enchevêtrement de chardons lors de la fuite en Egypte). Ce chardon sous lequel Marie et son fils Jésus viennent se mettre à l’abri, la Vierge le connaît bien, puisque les Egyptiens le cultivent à des fins thérapeutiques.8

Visuellement, on comprend cette comparaison et quand on sait que les fruits de Silybum marianum était utilisés autrefois pour stimuler la production de lait chez les mères (d’où le nom anglais de milk thistle), on comprend mieux la logique de cette légende.9

Une réhabilitation du chardon en somme… puisque la lecture de la Bible nous rappelle, qu’après la faute originelle (Eve tentée par le serpent a goûté au fruit défendu), l’Humanité tout entière, par la faute d’un seul, s’est trouvée condamnée à vivre dans un milieu hostile, couvert d’épines, de ronces, de chardons.10 Le chardon, qui pousse pour le malheur de l’Homme, se fait toute délicatesse pour le Fils de son Créateur, le moment voulu.

Un chardon qui se prend les piquants dans le vocabulaire botanique

Il y a beaucoup de confusions au sujet du fruit et de la graine de cette plante, dans la mesure où le fruit sec indéhiscent (la cypsèle) ressemble, comme deux gouttes de… lait, à une graine. Les fruits, qui ont une bonne odeur de cacao, mais le mauvais goût d’une huile amère, sont de petite taille, soit 5 à 8 mm de long, pour 2 à 3 mm de large et 1,5 mm d’épaisseur. Une enveloppe brillante, brun-noir à grisâtre recouvre ces « drôles » de fruits !

Ce fruit contient des flavolignanes d’intérêt, une huile fixe (60 % d’acide linoléique, 30 % d’acide oléique et 9 % d’acide palmitique), des sucres (arabinose, rhamnose, xylose, and glucose), des protéines…9

Un chardon dont on isole un composé : la sylimarine

D’un point de vue chimique, on regroupe sous le nom générique de silymarine, un ensemble de 8 flavanolignanes ou flavolignanes, qui représentent 1,5 à 3,0 % du poids sec du fruit et sont surtout concentrés dans le péricarpe9,11 :  silybine (60 à 70 %), isosilybine (5 %), silydianine (10 %), silychristine (20 %), isosilychristine et taxifoline (1 %). Des petites quantités de quercétine, de kaempférol, d’apigénine et de naringine sont également détectées. Rendons à César ce qui lui appartient… Isolé par Möschlin en 1959, la silybine a été décrite chimiquement parlant, en 1968, par trois chercheurs, Wagner, Pelter et Hansel.12,13

Un chardon qui fait partie de l’arsenal thérapeutique depuis des lustres !

Une plante à usage thérapeutique connue depuis… longtemps. En effet, cette plante est proposée pour un usage médical par Théophraste d’Erèse, un philosophe-botaniste-thérapeute (de l’âme et du corps), dès le IVe siècle avant notre ère. On la retrouve, ensuite dans De materia medica de Dioscoride signalée pour le traitement, entre autres, des morsures de serpents. Ce chardon-Marie y est nommé σίλυϐον. Dans la traduction arabe de cet ouvrage, on retrouve notre chardon-Marie sous le nom Harshfbari. Cette indication (protection vis-à-vis d’agents biologiques comme les venins)14 sera confirmée par la suite par Pline l’Ancien, qui propose le jus et les graines de chardon-Marie pour traiter les empoisonnements par morsure, ainsi que la dépression mélancolique (une pathologie que l’on relie alors à un désordre hépatique).8

Au XVIIe siècle, le chardon-Marie pique la curiosité d’un homme aux multiples casquettes, car à la fois herboriste, botaniste et médecin, Nicholas Culpeper, qui confirme son utilité pour traiter les maladies hépatiques ;12 cet effet hépatoprotecteur est connu en médecines grecque, indienne et chinoise.9

Voilà… le mot est lâché. On y est ! Une plante qui fait du bien au foie… pour peu qu’on ait un peu la foi… en ces préparations empiriques du passé. Les formulaires médicaux des XIXe et XXe siècles vont continuer à rapporter cette notion de protection hépatique. François Dorvault, par exemple, reprend à son compte les indications d’antan (les feuilles et les graines ont été autrefois utilisées comme « sudorifique » et « fébrifuge » ceci étant lié à cela) en n’oubliant pas de mentionner l’usage des fruits (appelés improprement graines) à effet « hépatoprotecteur et anti-inflammatoire ».15

Cet effet hépatoprotecteur va être étudié dès les années 1970 et continue à l’être actuellement avec des chercheurs qui démontrent différents effets in vitro ou sur l’animal (effet inhibiteur de la peroxydation lipidique, augmentation de l’activité des enzymes antioxydantes hépatiques, augmentation de la teneur en glutathion hépatique…).16 La silymarine constitue, au regard des cas cliniques étudiés, une bonne solution en cas de prise en charge des intoxications par Amanita phalloides, avec une réduction de mortalité de l’ordre de 50 % en cas d’utilisation de cette molécule ; l’efficacité en matière de protection du foie vis-à-vis des solvants et substances iatrogènes est déjà nettement moins évidente.17 Alors cytoprotecteur ou pas ? Selon les publications, les avis divergent. A l’heure actuelle encore, on trouve des publications présentant la silymarine comme un principe actif susceptible de réduire les effets indésirables de la radiothérapie sur les tissus sains18 par voie orale ou par voie topique, selon les cas.19,20

Un effet hépatoprotecteur (attention au choix de la formule car la silymarine présente une faible biodisponibilité qu’il convient d’augmenter) semble probant in vivo, chez des sujets souffrant de stéatose alcoolique ou non.21,22

En usage topique, un extrait de chardon-Marie titré à 1,53 % en silibyne et incorporé dans une base (Eucerin) semble intéressant en matière de prise en charge de la cicatrisation d’une épisiotomie.23,24 Sa faible solubilité dans l’eau pose toutefois des problèmes, aussi bien galéniques, qu’en matière de biodisponibilité. Ceux-ci peuvent être résolus en utilisant des agents solubilisants adaptés.25 Des exhausteurs de pénétration comme le propylène-glycol peuvent être utilisés pour augmenter le phénomène de pénétration cutanée.26

Un chardon présent dans de nombreux compléments alimentaires

On a signalé récemment sa présence dans un complément alimentaire destiné à être pris avant les soirées arrosées afin de « soulager la gueule de bois »27 - on ne reviendra pas là-dessus, mais quand même ce genre de produit est assez choquant. On en trouve aussi dans de nombreux compléments visant à « détoxifier » le foie,28,29 alors même que la spécialité pharmaceutique qui en contenait, le Legalon, a été arrêté de commercialisation,30,31 à assurer la bonne santé du système cardio-vasculaire32… pour l’homme comme pour l’animal.33 On l’évoque également en matière de conseils à la femme enceinte afin de favoriser la lactation.34 Toutefois, en ce qui concerne cet effet galactogogue, il ne semble pas démontré de manière scientifique. Les femmes utilisant le chardon-Marie à cette fin signalent, par ailleurs, des effets indésirables à type de « prise de poids, de nausées, de bouche sèche et d’irritabilité occasionnelle ». Pour les autres indications, les effets relevés sont des diarrhées, des céphalées et des réactions cutanées.35

On doit également signaler le fait que le chardon-Marie est susceptible d’être contaminé par des champignons du genre Fusarium et Alternaria, susceptibles de produire des mycotoxines délétères pour le foie. Ces mycotoxines pouvant être retrouvées dans certains compléments alimentaires, on comprendra ainsi que, pensant se soigner naturellement, sans danger, certaines personnes se jettent dans la gueule du loup. Une surveillance de la qualité des extraits utilisés est donc très importante et des auteurs tchèques encouragent les pouvoirs publics à une surveillance accrue du marché.36

Et donc, on ne pourra que s’interroger sur l’efficacité et sur l’innocuité de ces compléments alimentaires qui en contiennent !37

Un chardon qui est sur les chardons ardents d’un point de vue cosmétique

Au début du XXIe siècle, le chardon Marie suscite de l’intérêt parmi les chercheurs qui le voient très bien jouer le rôle d’actif dans ce que l’on appelle les cosméceutiques (c’est-à-dire les super-cosmétiques très actifs).38 Ces chercheurs inscrivent le chardon-Marie avec le thé vert, le resvératrol et la génistéine dans la catégorie des actifs susceptibles de protéger la peau des effets des UV.39 On rêve alors de l’incorporer aussi bien dans les produits de protection solaire,40 que dans les médicaments chimiopréventifs.41 La silymarine possède effectivement un effet photoprotecteur, du fait de sa capacité à absorber les UVB et à générer une unité SPF par pourcentage d’emploi (efficacité assez comparable à celle de l’éthylhexylméthoxycinnamate), effet démontré in vitro.42-44

Une revue de la littérature publiée en 2015 place le chardon-Marie, aux côtés de toutes sortes d’autres plantes, dans la catégorie des végétaux susceptibles d’offrir (pour certains, c’est déjà fait !) des phyto-extraits permettant de prévenir le phénomène de photovieillissement cutané. Parmi les candidats et sans compter notre Silybum marianum préféré, on pourra citer Acacia nilotica, Benincasa hispida, Calendula officinalis, Camellia sinensis, Nelumbo nucifera, Capparis decidua, Castanea sativa, Coffea arabica, Crocus sativus, Emblica officinalis, Foeniculum vulgare, Hippophae rhamnoides, Lithospermum erythrorhizon, Malus domestica, Matricaria chamomilla, Moringa oleifera, Morus alba, Ocimum basilicum, Oryza sativa, Polygonum minus, Punica granatum, Tagetes erecta, Terminalia chebula, Trigonella foenum-graecum et Vitis vinifera. Sont évoquées des publications scientifiques témoignant des activités anti-âge de ces plantes. Pour le chardon-Marie sont mises en avant deux publications, L’une concerne une émulsion E/H à base d’un extrait éthanolique de chardon-Marie, jugée favorablement par les volontaires qui ont utilisé cette crème pendant 8 mois et qui ont constaté une amélioration de l’état de leur peau, avec un gain d’hydratation, une diminution de la rugosité de la peau (soit un gain de douceur) et une réduction des rides. L’autre concerne le même type de crème étudiée cette fois-ci sur un versant éclaircissement avec diminution de la quantité de mélanine (et de sébum) associée à un effet apaisant (action sur l’érythème cutané).45 La piste de l’effet éclaircissant doit être suivie, nous disent des chercheurs américains, en quête d’actifs « alternatifs »,46 qui se mettent ainsi, après bien des années de retard, dans la roue de chercheurs coréens.47

Une publication coréenne initiée par le groupe Clariant, quant à elle, nous promet une jeunesse éternelle (du moins au niveau cutané !) grâce à un extrait de fleurs de chardon-Marie, qualifié de « sénothérapeutique »… si tant est que le vieillissement soit une maladie. Cet extrait de fleurs, qui provoque l’apoptose des cellules sénescentes (on qualifie l’extrait de fleurs de chardon-Marie de sénolytique sûr et sélectif), permet aux fibroblastes jeunes de continuer à proliférer, comme si de rien n'était (sur un modèle de coculture de fibroblastes jeunes et sénescents). La diminution de la charge sénescente est, semble-t-il, tout à fait favorable aux cellules jeunes qui, débarrassées du poids des vieilles cellules, redoublent d’activité mitotique !48 Quelle philosophie !

La silymarine, quant à elle, continue à faire parler tous ceux qui cherchent des ingrédients anti-âge naturels. Avec un effet anti-collagénasique et anti-élastasique, le fruit du chardon-Marie coche les cases qu’il faut,49 d’autant plus que cet ingrédient est bien toléré.50 En 2020, le groupe Colgate-Palmolive se réjouissait également de l’efficacité d’une crème de son cru, à base de silymarine, d’hexylrésorcinol, de vitamines C et E… La petite « bombe » éclaircissante a fonctionné relativement bien, uniformisant le teint des volontaires ayant accepté de se prêter à ce test.51 Il n’est pas étonnant de retrouver cet actif dans le camp des actifs anti-âge, quant on connaît son potentiel antiglycosylation.52

Une publication émanant des laboratoires Pierre Fabre et publiée en 2022 met à l’honneur l’extrait de fruits de chardon-Marie, en matière de prise en charge des lésions d’acné par un dermocosmétique (Cleanance Comedomed concentré anti-imperfections). Cette étude qui a mobilisé des équipes française, suisse, italienne et polonaise annonce des résultats probants en matière de réduction du nombre des lésions acnéiques pour un échantillon de 54 patients, souffrant d'acné faciale, légère à modérée. Douze mois d’utilisation en conditions réelles permet, nous dit-on, de réduire le nombre de lésions de 60 % sur un an. Il faut, toutefois, préciser que ces bons résultats correspondent, dans certains cas, à l’utilisation conjointe d’un médicament reconnu dans le traitement de l’acné comme les tétracyclines, l’adapalène ou le peroxyde de benzoyle…53 Si on met en lien cette publication avec une autre, plus ancienne, montrant l’intérêt d’associer silymarine et peroxyde de benzoyle (la silymarine permettant de contrecarrer l’effet cancérigène du peroxyde de benzoyle sur modèle animal), on se dit que cet ingrédient peut, sans doute, être utile comme adjuvant thérapeutique.54

En 2023, réponse du groupe L’Oréal via une publication mettant en avant les belles qualités d’un sérum (Silymarin CF, Skinceuticals) renfermant 0,5 % de silymarine, 15 % d’acide ascorbique, 0,5 % d’acide férulique et 0,5 % d’acide salicylique. Le test a été réalisé avec 22 adultes, souffrant d’acné légère à modérée, qui ont appliqué 2 à 5 gouttes de sérum sur l’ensemble de leur visage, deux fois par jour, pendant 4 semaines. Ici encore les traitements médicamenteux en cours n’ont pas été suspendus pendant l’essai. Les résultats obtenus sont bons avec 68 % de satisfaction de la part des patients qui remarquent tous une réduction du niveau de leur séborhhée.55 L’étude a toutefois été réalisée sur une courte période ce qui nous fait dire que Pierre Fabre avec son étude sur 12 mois coiffe L’Oréal au poteau !

Un chardon qui pique un peu en matière d’effet oestrogénique

On sait, en effet, que la silymarine est un agoniste des récepteurs alpha (faible affinité) et bêta (forte affinité) oestrogéniques, ce qui doit être pris en compte chez les femmes souffrant de tumeurs hormono-dépendantes. Il est à noter que les effets oestrogéniques de la silymarine observés in vitro sont confirmés in vivo, par l’amélioration des bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées.12

Le chardon-Marie, en bref

Elle est très symbolique, cette plante qui, d’extérieur, pique, irrite, accroche et de l’intérieur se fait toute douceur. Très symbolique cette plante qui est jetée sur terre en punition et trouve réhabilitation en se faisant refuge pour une mère qui fuit l’adversité. Très symbolique cette plante qui arrive sur terre parce qu’un méchant serpent a tendu une pomme à une faible femme et dont les fruits renferment tout ce qu’il faut pour se prémunir des effets du venin de serpent. Symbolique et déroutante, du fait d’avis fluctuants. On en dit beaucoup à son sujet… D’un point de vue cosmétique, c’est indéniable la silymarine possède des propriétés photoprotectrices, anti-âge, anti-acnéique. Le bémol, un effet oestrogénique dont il faudra tenir compte et qui fera placer cet ingrédient dans la liste des actifs à exclure des cosmétiques utilisables en socio-esthétique, par exemple.

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28 https://www.dieti-natura.com/chardon-marie.html?esl-k=Google|nx|c123456|m|k|p|t|dc|a17813820361|g17813820361&gclid=Cj0KCQjwn9CgBhDjARIsAD15h0BeSn3MVUQri2XXv-l9mlCG392myspyVwGiLV5dcGHsVcMafDggwbsaAp_iEALw_wcB

29 https://www.onatera.com/FR/fr/produit-chardon-marie-bio-liquide-20-ampoules-orfito?gclid=Cj0KCQjwn9CgBhDjARIsAD15h0AfOuC6b1DEcdD2b9WF7EhzxU2IrV5F_Ngj3v_y37J_JlfxYAZUuQYaAq7jEALw_wc

30 https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?typedoc=R&specid=63251820

31 https://www.vidal.fr/medicaments/legalon-70-mg-cp-enr-9995.html

32 https://www.nutrimea.com/fr/373-chardon-marie-bio-ab.html?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=chardonmarie_acq_09_22&gclid=Cj0KC

33 https://licorneoccitane.fr/plantes-pures/143-chardon-marie-1kg-graines.html

34 http://conseils-sante.pharmashopi.com/blog/allaitement-10-plantes-qui-favorisent-la-lactation/

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