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L’illustrateur illustré : bon anniversaire Mister Papa !

> 21 juin 2018

L’illustrateur illustré : bon anniversaire Mister Papa ! Depuis le 5 avril 2017, on peut admirer sur notre blog Regard sur les cosmétiques les collages réalisés par notre père. Des poissons qui agrémentent l’histoire de Neutrogena (https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/neutrogena-encore-une-histoire-de-poisson-186/) à la voiture décapotable rouge qui emmène Françoise Sagan sur les routes de Normandie (https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/sous-le-soleil-de-sagan-225/), en passant par les excentricités du petit Nicolas (https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/le-talc-vu-par-le-petit-nicolas-291/) ou par le binôme de romanciers bien connus des Nantais, Boileau et Narcejac (https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/une-definition-de-l-epiderme-selon-boileau-narcejac-305/), Jean-Claude Albert Coiffard nous livre fidèlement un ou deux collage(s) par semaine selon les caprices de la programmation.

Sur sa table de salle à manger, ciseaux, journaux féminins, papier canson, colle... tout le matériel est sagement rangé et attend que l’artiste passe à table.

A côté de son matériel de dessin, des ouvrages qu’il est en train de lire, des recueils de poésie dont il est chargé de faire la recension, des courriers qu’il échange avec ses amis poètes comme Arlette Chaumorcel, avec laquelle il se plaît à réaliser un ping-pong poétique.

Jean-Claude est né le 21 juin 1933 à Nantes, d’une mère modiste et d’un père chauffeur de taxi. Une « enfance » sur les chapeaux de roue » aime-t-il à dire. Une enfance heureuse, même si elle débute sous les bombardements qui vont défigurer Nantes. Une enfance qui ressemble à un livre de la comtesse de Ségur, avec de grandes vacances qui durent un an lorsque la petite famille se « replie » à Landemont ; l’enfant unique - son petit frère est mort-né (Toi/mon frère/aux mains d’hirondelles/dont le prénom bat/aux tempes des étoiles/toi dont l’ombre s’allonge à côté de la mienne/toi/qui me suis et me précèdes/quand le plomb de la nuit/me coule dans les veines - Ce peu d’éternité - 2006)) - se retrouve, tout à coup, entouré d’une bande de cousin et cousines. Il chahute avec ces derniers et fait des tours de manège dans le pétrin mécanique de son oncle boulanger...

Puis c’est le retour à Nantes, le retour en classe... Heureusement, il y a les vacances à Paimboeuf, chez sa grand-mère (Sous le regard d’un ange/descendu des rideaux/tu mettais ton chapeau et tes gants de dentelle/parsemais le miroir/de ta poudre de riz/et cherchais dans l’armoire/quelques photos jaunies - Plein cintre, 2002) et sa tante Aline (« Paimboeuf/Je t’emmène à Paimboeuf/comme à Venise/Venise/le soleil/dans la cage du ciel/et la mer à genoux/dans la gueule du lion/l’Eternité/Rimbaud l’Eternité/mon enfance - C’était septembre, 2014). A la lueur de la lampe à huile, Jean-Claude lit les aventures de Mickey, rêve en regardant les nuages qui courent au-dessus de la Loire et s’ennuie ferme sous le prunier qui orne le jardin (un jardin/aux lyriques oiseaux/des notes de musique/sur des harpes de feuilles - Echanges, 2011).

Elève à Victor Hugo et à Saint-Stanislas – il a fait les deux écoles - où son grand-père paternel l’a précédé quelques décennies auparavant, Jean-Claude, tel Guy Degrenne, s’illustre par ses talents de dessinateur et ses prouesses en français. Toujours premier en dissertation... il présente ses cahiers avec un grand soin, mais passe peu de temps à apprendre ses leçons... il préfère lire des Signes de Piste et s’imaginer compagnon du Prince Eric. A 16 ans, il est mis en apprentissage chez un opticien-magicien, Monsieur Olivaux. Celui-ci le prendra en affection et lui enseignera l’amour du travail bien fait et les bases du métier de prestidigitateur.

En 1953, c’est le service militaire à Dijon, les petits-déjeuners composés de café et de munster (drôle d’association), les frites et les tripes au Meursault : bref des souvenirs exclusivement culinaires.

En 1961, il se marie avec Simone Basset dont il aura deux filles, Laurence et Céline, les créatrices de ce blog.

Opticien, magicien, peintre, poète… Jean-Claude a de très nombreuses cordes à son arc. Auteur de nombreux recueils de poésie, de multiples fois récompensés par des prix et honoré par l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, Jean-Claude Coiffard a toujours un projet de recueil ou une conférence sur le métier...

Il trouve pourtant toujours le temps de manier colle et ciseaux à notre intention. Depuis plus d’un an il participe activement à la vie de ce blog par le biais de dessins et de collages (73 à ce jour !).

En ce 21 juin 2018, nous voulons lui souhaiter un joyeux anniversaire, lui faire part de notre admiration, lui prouver notre amour et le remercier vivement pour sa participation active à la vie de ce blog !

Et comme nous n’avons pas ses talents d’illustrateur nous lui avons demandé d’illustrer ce Regard en se mettant en scène. Pour une fois, c’est lui la vedette !

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