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Histoire de plans codés et de brosses à dents sans poils !

> 26 mai 2024

Histoire de plans codés et de brosses à dents sans poils !

Dans l’épisode 2 de Réglez-lui son compte de Frédéric Dard,1 San Antonio se retrouve propulsé à Turin, en un rien de temps. Il faut dire que ce n’est pas pour son plaisir, mais pour son travail. San Antonio est envoyé en Italie, afin de mettre la main sur une bande d’espions, qui ont « fauché à Paname des plans concernant une nouvelle utilisation de l’énergie atomique ». De quoi en avoir froid à l’échine et chaud à la détente. Une douche écossaise, qui va parfaitement au teint d’un San Antonio, qui n’attend pas l’autorisation de ses partenaires pour connaître le parfum de leur rouge à lèvres !

Des plans codés

San Antonio recherche des plans top-secrets ; des plans et un code pour décrypter les plans. « pour que les plans aient une valeur, il faut le code, mais le code sans les plans, c’est comme une brosse à dents sans poils. » D’où une course-poursuite échevelée, ponctuée de coups de feu et de passage à tabac !

Un San Antonio bien rasé

A peine arrivé en Italie, San Antonio se rase avec soin. Et il commence à recevoir des coups de poing dans des petits bars, plus louches les uns que les autres. Heureusement que sa boîte crânienne n’est pas « en sucre vanillé » ! Résistant le gars !

Un San Antonio bien douché

A peine arrivé en Italie, San Antonio se douche avec soin, en « sifflotant Rhapsody in Blue » !

Un Luigi Sorrenti bien nettoyé

Ce chef de la police italienne possède « des dents de carnassier aussi blanches que sur les réclames de pâte dentifrice. » Séduisant, Luigi se parfume au « cuir de Russie ».

Une belle blonde aux yeux « pervenche »

Une belle blonde, du nom de Else, qui n’hésite pas à braquer un flingue dans la direction du commissaire. Une belle blonde, qui se laisse désarmée, tout de même, dans un corps à corps pas vraiment désagréable pour notre héros qui, narines au vent, remarque tout de suite le « parfum d’une extraordinaire subtilité » qui émane de la jeune personne.

Une belle blonde, qui se fait filer et qui mène notre enquêteur tout droit sur un bateau de luxe. Un San Antonio qui se cache, comme par hasard, dans la cabine de la jeune femme, une cabine remplie « d’objets de toilette féminins » et de « dessous de soie rose qui laisseraient un eunuque rêveur. »

Une belle blonde, qui se laisse embrasser par un San Antonio, qui a rongé son frein trop longtemps dans un placard exigu. « Tu apprendras, lui expliqué-je tranquillement, que je fais toujours ce qui me plaît. J’avais envie de goûter à quoi était ton rouge à lèvres et de coller une paire de tartes et me voilà assouvi ; maintenant nous allons causer. »

Et effectivement, San Antonio cause, mais la fille est maline et notre héros va se retrouver à l’eau plus vite que prévu !

Un consul qui ne fait pas long feu

« Il est grand, mince, bronzé, entre deux âges, grisonnant, distingué »… Il se nomme Gaétan Pival de Roubille et il va sortir rapidement de l’intrigue… les pieds devant !

Une épouse de consul qui met le feu

Jeannine, la femme de Gaétan, est une femme séduisante, qui met le feu au cœur de San Antonio. Elle va accompagner son amant sur les routes de l’aventure. Bien décidée à venger son cher Gaétan, elle se mue en une vraie tigresse.

Et un sous-chef de gare « chauve comme un hanneton »

Un gars qui devrait utiliser la fameuse lotion capillaire du Dr Silbarn, la lotion « Lacpène » !2

Et un comparse pommadé

« Pommadé » ou plutôt brillantiné. « Je ne peux pas croire qu’avec une gambette et une frimousse comme tu as, tu ne trouves rien d’autre à mettre sur ton oreiller que ce pot de brillantine. » Ce comparse se nomme Bruno.

Et un avis étonnant sur les Italiennes poilues

San Antonio n’est guère sensible au charme italien. Pour lui, les Italiennes ressemblent à des cactus, tant elles sont poilues des sourcils, des jambes, des pommettes.

Réglez-lui son compte épisode 2, en bref

Un petit tour en Italie, histoire d’y séduire une femme de consul et de mettre la main sur des plans classés secret défense. Et hop, notre brave San Antonio est bon pour retourner chez maman, dans son petit pavillon de Saint-Cloud ! « Le spectacle est terminé. Toute sortie est définitive » !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour.

Bibliographie

1 Dard F., San Antonio Tome 1, Réglez-lui son compte, épisode 2, Bouquins la collection, Paris, 2010, 1241 pages

2 Le compte de cosmétiques… c’est chez Frédéric Dard ! | Regard sur les cosmétiques (regard-sur-les-cosmetiques.fr)

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