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Une bonne douche, un bon rouge à lèvres, un bon vernis à ongles !

> 02 mai 2024

Une bonne douche, un bon rouge à lèvres, un bon vernis à ongles !

Florence est une jeune infirmière dévouée, qui consacre tout son temps au bon fonctionnement du service des urgences de l’hôpital de la petite ville où elle exerce.1 Tout va bien jusqu’au jour où le député-maire décide de fermer le service, afin de de n’en conserver un que dans un hôpital voisin de plus grande taille. Désormais, Florence erre de service en service, se sentant souvent bien peu utile. Mais un accident va venir rebattre les cartes du jeu. Tout n’est visiblement pas perdu pour la jeune infirmière motivée !

Une bonne douche…

Florence travaille comme une lionne aux urgences, réanimant des noyés, rassurant les opérés, au bord de la table d’opération, arrachant à la mort un petit garçon qui avait confondu un médicament avec un bonbon (dans l’armoire à pharmacie familiale, il y avait du gardénal et de la digitaline)… Un travail dur et harassant, qui nécessite beaucoup d’abnégation. Et le soir, une bonne douche, pour relâcher les tensions. « Quel plaisir ce serait de passer sous la douche, puis de s’étendre dans les draps frais, bien tirés. », un vœu qui n’est pas toujours exaucé, tant les heures supplémentaires s’ajoutent aux heures supplémentaires.

Une bonne couche de crasse

Dans l’hôpital de Florence, le clochard Camus est là, qui tente de se faire traiter un ulcère récalcitrant. Celui-ci est si « malpropre », qu’on préfère le mettre un peu à l’écart : « On avait beau changer ses draps, le forcer à faire chaque jour un semblant de toilette rien n’y faisait. » Cette mise à l’écart ne déplaît, toutefois, pas à l’individu qui en profite pour fumer en cachette !

Une bonne circonstance

Lorsque François Groult, qui vient d’être accidenté, est sauvé par le service d’urgence de Florence, plus question pour Joseph, son père, de fermer ce service si utile !

La salle des urgences, en bref

Il y a de la politique dans ce petit roman de la bibliothèque verte. Un député-maire qui souhaite fermer un service d’urgence et qui change d’avis suite à une expérience personnelle ! Il y a des cosmétiques, dans les illustrations de Philippe Faure, avec une touche de rouge à lèvres pour Florence et du vernis à ongles pour les mains de Mme Groult. Les cosmétiques sont évoqués discrètement… mais sûrement. Ils font, vraiment, partie de la vie !

Bibliographie

1 Pairault S., Salle des urgences, Jeunes filles en blanc, bibliothèque verte, Hachette, 1980, 184 pages

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