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Une aventure sous le signe du maquillage !

> 12 août 2021

Une aventure sous le signe du maquillage !

Et c’est parti pour de nouvelles vacances avec la bande des 6 compagnons, auxquels il faut adjoindre une compagnonne, la gentille Mady.1 Direction le petit village de Meillerie, au bord du lac Léman. Là, les attend le « bidon », un abri en tôle ondulé. Et là commence, sur les chapeaux de roues, une aventure mettant en scène un clown, naturellement triste, qui se maquille à merveille et un voleur, naturellement escroc, qui se maquille comme une femme, pour donner le change ! L’objet volé : un âne vert, qui contient toutes les économies du clown et qui sera retrouvé, bien sûr !

Une toilette sommaire pour faire honneur à Mady

Après 200 km (c’est la distance entre Lyon et Meillerie) de vélo, comment vous dire... les compagnons ne sont pas au top de leur forme. C’est Le Tondu, le compagnon resté chauve, suite à une malade infantile, qui propose « un peu de toilette », histoire d’être « présentables » devant Mady. Gnafron, taquin, le plaisante : « Ah ! Oui, plaisanta Gnafron, tu penses à te faire beau, parce que nous allons retrouver Mady ! »

Une toilette à fond pour faire honneur à Mady

Lorsque l’on est maladroit et que l’on fait tomber le poil à bois... la suie se répand partout et surtout sur la tête de Gnafron ! De quoi devenir tout noir. « A tel point qu’il dut se plonger la tête dans le lac tandis que la Guille et Corget lui savonnaient le crâne à tour de bras. » Le prix à payer pour enfin être présentable devant la demoiselle !

Un vagabond qui ne sent pas le vagabond

Lorsque toute l’équipe arrive enfin au bidon, les lieux sont occupés par un homme d’une quarantaine d’années. Roulé dans son sac de couchage, il fait sa sieste ! Pas question de faire demi-tour. Gnafron, le plus débrouillard de la bande, argumente : « Excusez-moi, fit Gnafron, l’an dernier, nous avons déjà passé nos vacances dans cet abri. Nous arrivons de Lyon à vélo. Si ça ne vous ennuie pas, nous nous y installerons... avec vous. » L’homme, sympathique, roule son sac et laisse la place aux jeunes vacanciers. Kafi, qui semble faire ami-ami avec celui-ci, corrobore la thèse selon laquelle il ne s’agit pas d’un vagabond. « C’était la preuve que l’homme n’était pas un clochard, car mon chien détestait l’odeur des vagabonds ».

Un clown qui possède un maquillage spécial

L’homme du bidon est en réalité le clown du Parady-Circus, un petit cirque sans aucune prétention. Son maquillage très spécial ne masque pas ses sentiments. La force de ce clown réside dans les traits de son visage, un visage qui en raconte long. « Malgré le fard, son visage gardait une extraordinaire mobilité qui le rendait profondément expressif. » Et puis, ce clown est aussi jongleur, magicien, acrobate. Assis sur un « âne vert » Patati (c’est le nom du clown) fait le zouave, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Après la séance, le clown se réfugie dans sa roulotte pour une séance de démaquillage (« Son numéro terminé, il avait dû monter dans l’une des roulottes pour se démaquiller et se coucher »).

Un clown laissé pour mort et une cigarette au goût très spécial

Ce qui semble intéresser le voleur d’âne vert n’est pas tant l’animal que son contenu. Drogué, le clown est retrouvé évanoui dans les rochers. Il a, semble-t-il, été drogué par une femme, « pas très jeune, avec un drôle de chapeau de soleil et des lunettes noires. » Signe caractéristique : une voix « bizarre » « grave » et « rauque » ! La femme en question, après lui avoir fait fumer une drôle de cigarette, s’est alors mise à lui poser des questions sur le brocanteur susceptible de lui fournir des animaux de manège semblables à l’âne vert.

Un acrobate suivi à la trace

Fredo, le jeune acrobate, est suspecté de vol... l’âne vert et les économies du clown (celles-ci étaient cachées dans une des pattes de l’animal) ont, en effet, disparu. Fredo serait-il coupable ? Pour le savoir le mieux est de le suivre à la trace. Avec une sandale de corde lui ayant appartenu, Kafi se met en chasse ! Rien de suspect à signaler pour autant.

Un voleur ou une voleuse ? Question de maquillage !

Parmi les suspects, la bande des 6 compagnons a repéré un homme, « avec un visage en forme de boule », celui que l’on a vu chez le brocanteur qui vend les animaux de manège et une femme (celle qui a fait parler le clown à l‘aide d’une cigarette un peu spéciale). L’homme et la femme n’ont jamais été vus ensemble. Une fouille minutieuse de la voiture de l’homme ne livre aucun indice attestant de la présence d’une femme à bord (« Je n’y trouvais que des cartes routières et deux paquets de cigarettes entamés ; aucun objet, peigne, poudrier, tube de rouge à lèvres prouvant que l’homme n’était pas seul à Meillerie. ») Tout cela est on ne peut plus logique, lorsque l’on sait que l’homme (Julien Bacloux, 48 ans ou plutôt Jules Barini, dit « l’écumeur des villes d’eaux ») se déguise parfois en femme, pour commettre ses forfaits.

Les 6 compagnons et l’âne vert, en bref

Si Jules Barini est bien décidé à retrouver des animaux de manège dont la tête amovible sert de cachette à des lingots d’or, le triste clown du Parady Circus est, quant à lui, à la recherche de ses économies cachées au plus profond de la patte d’un âne d’une curieuse couleur. Heureusement, grâce aux 6 compagnons, Patati retrouvera ses économies et pourra - Ah quel bonheur le billet de loterie acheté était gagnant - vivre paisiblement avec sa petite fille Lydie, sans plus jamais souffrir de souci d’argent.

Bibliographie

1 Bonzon P-J., Les 6 compagnons et l’âne vert, Bibliothèque verte, Hachette, 188 pages

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