> 15 avril 2022
En 1954, Jacques Laurent raconte l’histoire d’un jeune homme, Antoine, qui a mal tourné. Son procès, au moment de l’épuration, est l’occasion pour un père et son fils de se souvenir des bons moments : « La main dans la main, la tienne si petite, fraîche, un peu moite dans mon énorme main insensible. Ta main dans la mienne. »1
En 1977, Yves Duteil prend « un enfant par la main », « prend un enfant pour le sien », dans un album intitulé Tarentelle. Puis, en 1990, il récidive en prenant la main d’un « Bébé soleil » (album « Pour les enfants »), en le rassurant pendant l’orage et en jouant avec la mousse à raser au petit matin !
Le Bébé soleil en question est une petite fille qui se réveille de bon matin et court réveiller son père illico. Une nuit d’orage, grande frayeur... Bébé soleil n’attendra pas le matin pour rejoindre les bras paternels. Les larmes séchées, c’est déjà l’heure du petit-déjeuner (« Le jour était levé/ Quand l'orage a cessé/ Croissants crème de marrons/Pain grillé »), puis de la toilette (« Petit plongeon/Dans le savon/ Les crèmes et la mousse à raser/ Petit bonheur/La peur est vite oubliée »).
La vie avec la « Frimousse ébouriffée » de Bébé soleil est une vie simple et paisible. Après la pluie, le beau temps, après l’orage, le bain, les crèmes émollientes, la mousse à raser. Des cosmétiques qui réconfortent et font la peau propre.
Ta main dans la mienne... Et dans ma main, une bonne dose de crème hydratante, pour chasser le chagrin et lui donner la couleur du bonheur.
Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, pour ce lumineux Bébé soleil !
1 Laurent J., Le petit canard, Les cahiers rouges Grasset, 2009, 148 pages
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