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Le formol, c’est (enfin !) fini… ou presque !

> 12 octobre 2020

Le formol, c’est (enfin !) fini… ou presque !

Le formol (ou formaldéhyde) c’est fini… puisque le Règlement (UE) 2019/831 de la commission du 22 mai 2019 l’interdit.1 Le formol dans les produits pour durcir les ongles, dans les produits à usage bucco-dentaire et dans les cosmétiques en général, c’est bien fini. Le formol, en entrant dans l’Annexe II au n° d’ordre 1577, quitte définitivement l’Annexe III (n° d’ordre 13) et l’Annexe V (n° d’ordre 5), tirant ainsi sa révérence après des années et des années d’incertitude. Mais quand finira-t-il donc par être interdit, s’est-on demandé bien souvent.

En ce qui concerne le paraformaldéhyde, même punition ! Ce libérateur de formol passe de l’Annexe III (n° d’ordre 5) à l’Annexe II (n° d’ordre 1578).

Et quid des générateurs de formol ? Ceux-ci sont diversement traités. Le Quaternium 15 (Annexe V – n°31), le chlorophène (Annexe V – n°40) et le chloracétamide (Annexe V – n°41) sont éjectés de l’Annexe des conservateurs, ce qui n’est pas le cas pour d’autres générateurs de formol, tels que la méthénamine (n°30 – Annexe V), la DMDM hydantoïne (n°33 Annexe V), le 2-bromo 2-nitropropane 1,3 diol (plus connu sous le nom de Bronopol) (n°21 Annexe V), le 5-bromo 5 nitro 1,3 dioxane (n°20 Annexe V), l’imidazolidinylurée (n°27 Annexe V), la diazolidinylurée (n°46 Annexe V) et le glutaral (n°48 annexe V).

Pour le polyaminopropylbiguanide, pas d’éviction, mais une réduction de la dose maximale d’emploi et la nécessité de ne pas l’utiliser « dans des applications qui pourraient entraîner une exposition des poumons de l'utilisateur final par inhalation ».

Le formol, ce n’est donc pas encore complètement fini. Restent quelques générateurs de formol qui continuent à nous poser question. Le législateur, tout en interdisant le formol, envisage toujours la possibilité d’en retrouver dans les cosmétiques via les générateurs (« Tous les produits finis contenant des substances de la présente annexe et libérant du formaldéhyde doivent reprendre obligatoirement sur l'étiquetage la mention « Contient du formaldéhyde », dans la mesure où la concentration en formaldéhyde dans le produit fini dépasse 0,05 %.»).

Patience et longueur de temps sont nécessaires lorsque l’on travaille dans le domaine cosmétique. En voici une preuve flagrante !

Bibliographie

1 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32019R0831&from=BG

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