> 17 avril 2023
Dans le domaine cosmétique, le camphre est considéré comme un « adultérant » (il permet de rendre impropre à la consommation l’éthanol utilisé pour réaliser les produits), un « agent de parfumage » (il constitue un élément de la note de fond) et un « agent plastifiant » (dans les vernis à ongles, il permet d’assouplir le film de nitrocellulose lui assurant ainsi une plus grande flexibilité et résistance).1 Côté parfumage, le camphre est connu de tous. Il est considéré par beaucoup comme une odeur agréable, qui emmène le consommateur sur un chemin plein de « bonheur » et de « surprises » ! Toutefois, dans certains cas, l’odeur camphrée ramène plutôt à un sentiment pénible comme la « tristesse ». Odeur des armoires d’antan (où les vêtements d’hiver sont conservés avec soin dans des forêts de boules à mite à la naphtaline camphrée), odeur des grands-mères du passé, le camphre est un parfum parfaitement et facilement identifiable par chacun d’entre nous !2 Il occupe une place particulière dans le domaine cosmétique. Il est donc important de faire parler cet ingrédient qui, pendant longtemps, a fait partie de l’arsenal thérapeutique de base !
Le camphre naturel ou camphre du Japon est la triméthyl-1,7,7 bicyclo-2,1,1 heptanone-2 (forme dextrogyre). Ce camphre peut également être obtenu par synthèse (forme racémique).3
Peut-être plutôt une complainte, si l’on considère l’article paru dans la littérature scientifique en 1886. En effet, il y est question de camphriers (Laurus camphora), poussant dans les régions montagneuses de l’île de Formose. Là les autochtones, des « sauvages, chasseurs de tête » (il serait alors au nombre de 120 000), tentent de s’opposer par la force à l’exploitation de leurs forêts. Ce sont alors les Japonais qui ont pris la direction de l’île et qui, pouce à pouce, en plaçant un poste de garde tous les 120 mètres, prennent possession des camphriers. Toute la science militaire est mise à contribution afin de toujours gagner du terrain sur… l’ennemi (l’autochtone, est-il bon de le rappeler). Il faut également parler des décès (une centaine par an) survenant chez ceux que l’on a baptisé du nom de « cueilleurs de camphre » ! L’auteur de l’article termine sa démonstration en indiquant que le dicton populaire selon lequel chaque particule de camphre a coûté son poids en sang est parfaitement justifié. Médecins et pharmaciens devront donc réfléchir à cela en mettant au point ou en prescrivant des sirops antitussifs camphrés.4 Voilà une entrée en matière qui ne manquera pas de faire écho aux pratiques de déforestation pratiquée de nos jours.
Pour en revenir, au camphrier, on précisera qu’il existe des variétés poussant au Japon (celle chère à François Dorvault) et à Sumatra.
Septime Piesse, dans son Histoire des Parfums, nous parle de l’obtention du camphre, qui débute en sacrifiant l’arbre et de ces « voyants de camphre », des individus capables, rien qu’en toisant le camphrier, de prédire le rendement qui pourra lui être associé.5 Celui-ci ? Non, plutôt l’autre !
A éviter vous dit le major W.D. Ritchie, alors chargé de traiter le cas d’une jeune femme souffrant d’un empoisonnement au camphre après en avoir incorporé volontairement dans son eau de boisson.6
Le Dr Ring est comme Saint Thomas ; il ne croit que ce qu’il voit. On dit alors grand bien, à Londres, du camphre en matière de prise en charge des règles douloureuses. Mais, le médecin veut faire le test par lui-même et il conclut, effectivement, que le camphre mérite tout à fait les éloges qui lui sont faits. L’une de ses patientes souffre, chaque mois, de douleurs atroces que le Dr Ring compare à celles d’une affreuse agonie et qui l’obligent à garder le lit. Tout cela dure au bas mot 4 heures ! Dix grains de camphre (composés à part égale de camphre et de sucre) sont alors administrés, dans un peu d’eau, à cette patiente, lors de la survenue des crises douloureuses. Le résultat ne se fait pas attendre. Un quart d’heure après son administration, le médicament camphré faisait son effet, « à la manière d’un charme » ! La patiente a désormais à disposition le remède qui lui permettra de vivre normalement, durant sa période de menstruation. La lecture de ce compte-rendu, rédigé avec élégance, permet de comprendre pourquoi l’on emploie le terme de « littérature » scientifique. Les termes employés ici sont, en effet, plein de poésie et tiennent plus du journal intime que d’une froide publication scientifique.7
Le Dr Taylor, lui aussi, n’a pas de mots assez forts pour dire tout le bien qu’il pense du camphre monobromé, qu’il utilise dans le cadre du traitement du choléra infantile. Des résultats sans précédents… Voilà ce qu’il obtient avec une préparation homéopathique correspondant à une « première trituration décimale » (1 grain de camphre monobromé est associé à 10 grains de lactose). C’est, à son avis, le meilleur remède alors à disposition.8
A la fin du XIXe siècle, les médecins sont débordés, lorsque la saison hivernale ramène sa triste grippe avec elle. Avec 150 cas par semaine et par médecin, les tentations sont grandes de réaliser des essais à grande échelle, afin de comparer les mérites des salicylés et ceux du camphre. Ce dernier sort alors victorieux de certains de ces essais « sauvages » !9
A partir de 1874, George Johnson s’est donné comme mission de recenser les cas d’empoisonnements au camphre. Ses collègues le savent bien et lui transmettent les comptes-rendus des cas cliniques observés. En deux ans, il a ainsi pu comptabiliser sept cas d’intoxications à des préparations homéopathiques camphrées. Dans le British Medical Journal, il nous relate le cas d’un jeune garçon de 14 ans, de solide constitution, retrouvé évanoui dans son lit, après son déjeuner. Alors que son médecin traitant pense qu’il s’agit d’une indigestion, une domestique pleine de bon sens attire l’attention du médecin sur la présence, sur la table de chevet du jeune malade, d’un flacon de Rubini’s homeopathic camphor, une solution concentrée de camphre, destinée à être diluée dans un support quelconque.10 Dans ces conditions, un émétique s’impose… le jeune garçon se met alors à rendre son déjeuner, accompagné d’une grande quantité de camphre, qui se met à embaumer l’ensemble de la pièce. Une fois revenu en pleine possession de ses moyens, le jeune garçon indique qu’il a voulu traiter son rhume à l’aide d’une préparation camphrée. Une à deux gouttes de solution sur un sucre était préconisé ; pourtant, l’enfant n’en a eu cure et a versé une partie du flacon sur son sucre, sans se donner la peine de compter le nombre de gouttes.11 Même réaction d’intolérance dans le cas d’une lady de 35 ans, enrhumée, ayant ingurgité sur un sucre 7 gouttes de solution homéopathique de camphre, sur le conseil de sa sœur, une infirmière « expérimentée » !12
Ce remède contre le rhume n’est pas indiqué pour tout public, mais continue pourtant à être utilisé au milieu du XXe siècle, comme en témoigne le cas de l’empoisonnement au camphre d’une petite fille de 2 ans. Les parents de cette petite fille, afin de protéger sa poitrine, avait utilisé de l’huile camphrée, en abondance. Le médecin traitant l’ayant trouvé dans un état de délire fit d’urgence aérer la chambre (qui empestait le camphre), éliminer les vêtements qui en étaient imprégnés et pratiquer un bain avec de l’eau bien chaude. La petite fille fut sauvée.13 En 1956, faisant état de l’emploi de cette huile camphrée à des fins suicidaires, le Dr Vasey s’étonne, et à juste titre, de trouver ce type de produits en vente libre dans les officines. 20 mL de cette huile camphrée s’avèrent létales chez l’Homme.14 En 1973, le Dr Bellman s’étonne, lui aussi, en constatant la présence sur le marché d’huile camphrée à destination des bébés et de baumes à lèvres anti-gerçures en contenant également. Les cas d’intoxication par ingestion d’huile camphrée sont, en effet, assez fréquents et plusieurs cas par an sont à déplorer.15
En matière de prise en charge du rhume, le camphre peut être administré par voie orale, mais il peut également être administré par voie respiratoire. Le Dr Dobson nous livre ainsi dans une revue médicale une façon simple de mettre au point un inhalateur bon marché. Pour ce faire, le malade doit disposer d’une cuvette (celle que l’on utilise habituellement pour se raser) dans laquelle il place une drachme de camphre et recouvre le tout d’un morceau de laine, afin d’éviter que l’eau ne refroidisse trop vite. Il remplit ensuite pour moitié avec de l’eau bouillante. Il a préalablement pris la précaution de fabriquer un cône de papier avec, par exemple, une feuille de vieux journal ; il place alors sa tête dans le cône ainsi réalisé et peut ainsi respirer la vapeur d’eau chargée de camphre. Cette opération simple, qui dure, selon le cas, entre 10 à 20 minutes, peut être répétée trois à quatre fois par jour.16
C’est du moins ce que l’on trouve mentionné dans Gazetta medica da Bahia. La recette simple, mais peu précise (« quelques gouttes » d’une solution réalisée à parts égales avec du camphre et de l’éther appliquées de « temps en temps »), permet, paraît-il, « dans la majorité des cas », de traiter l’érysipèle.17
A la fin du XIXe siècle, le bon Dr Symes (avec un S, s’il vous plaît) publie les résultats d’une étude réalisée à l’aide d’un mélange antiseptique, composé de thymol, d’hydrate de chloral et de camphre. Cette association est, à ses yeux, remarquable, puisqu’elle permet de stopper la production du pus.18 On aurait presque envie d’appeler ce bon docteur, Dr Good !
L’association phénol-camphre est souveraine, nous dit-on, pour venir à bout des plaies récalcitrantes.19
Au milieu du XIXe siècle, le camphre se retrouve au centre d’une polémique qui crée la panique chez les personnes habituées à se brosser les dents avec une poudre camphrée.20 Certains considèrent, en effet, que ces dentifrices alors à la mode sont délétères pour les dents. D’autres, tests à l’appui, ne mettent en évidence aucun effet néfaste !
Ne croyons pas, en effet, que les médicaments à base de camphre puissent être pris à la louche. On constate en effet des effets indésirables chez des patients traités pour phtisie (traitement réalisé avec 20 grains de camphre administrés sur 24 heures)… Résultat : dyspnée, nausée, palpitations violentes. Et les cas évoqués font frémir. Tel ce boucher qui, avec seulement 6 grains, est pris de vomissements incoercibles le menant aux portes de la mort.21
Certains médecins tirent la sonnette d’alarme, en précisant que trop de famille se précipitent sur la bouteille de camphre pour traiter des pathologies insignifiantes !22
Il faut bien sûr se rappeler de ces accidents survenus par le passé. La littérature s’en fait l’écho.
On trouve ainsi l’histoire d’un garçon de treize ans, qui avait ramassé dans un dispensaire des petits cristaux de camphre. Il voulait, semble-t-il, initialement, les faire brûler. Toutefois, par curiosité, il a commencé à en grignoter et, comme il semblait en aimer le goût, il a continué à le faire jusqu'à ce qu'il ait mangé les deux morceaux en sa possession. Il était alors environ quatre heures de l'après-midi. Quatre heures après, l'enfant se trouvait avec son frère dans le dispensaire. Son attitude passive avait alors engendré la question suivante : « A quoi rêves-tu ? » Question restée sans réponse, tant le jeune garçon semblait aller mal. Ses yeux étaient fixes et il se tenait immobile et inconscient. Son frère le porta dans une pièce voisine où se trouvait son père ; là le jeune garçon fut immédiatement pris de convulsions et devint « parfaitement » rigide, la tête et les jambes repliées en arrière de sorte qu'il ne pouvait être posé que sur le côté sur le sol. Les convulsions se sont succédé jusqu'à ce que la chair allant de la tête à l'épaule vire à la couleur violette ; le pouls a diminué rapidement jusqu'à ce qu'il ne puisse plus être pris. Le corps a alors perdu sa rigidité et était apparemment sans vie ; mais au bout d'une dizaine de secondes, le pouls est à nouveau devenu perceptible, les convulsions continuaient quant à elles et l'enfant écumait. Des applications d'eau froide furent pratiquées. De violents vomissements s'ensuivirent, l'enfant passant « un certain temps » par une étape hystérique. Moins d'une heure après la première attaque, il était malgré tout si bien rétabli qu'il pouvait être mis au lit. L'enfant a alors pu décrire les morceaux de camphre qu'il avait mangés ; chacun aurait eu, selon son évaluation, la moitié de la taille de son pouce. L'assistant du dispensaire, quant à lui, a estimé que le morceau prélevé dans son stock correspondait environ à soixante grains en poids. Une histoire qui fait frémir et qui se termine étonnement bien, vues les scènes décrites.23
D’autres histoires se terminent nettement moins bien. C’est le cas par exemple de cette femme de 36 ans qui avait voulu avorter en prenant douze grains de camphre. L’issue fut fatale pour elle, après trois longues journées de souffrance.24
D’autres histoires prêtent à sourire, telle celle de ce jeune homme de 24 ans, travaillant aux chemins de fer, parti en congé pour Bénarès et revenu au travail beaucoup plus tard que prévu. Ce jeune homme, peu consciencieux, amateur de vacances prolongées, avait pris conseil auprès de ses amis afin de simuler une fièvre lui ayant ôté la possibilité de reprendre son poste à l’heure et à la date prévues. Les amis - de fort mauvais conseil - l’avaient encouragé à ingurgiter une bonne dose de camphre, afin de produire une fièvre « artificielle », pouvant être mise sur le compte d’une pathologie par le corps médical. Avec deux morceaux de camphre, chacune de la taille d’une noix de muscade, le pauvre jeune homme avait vécu les pires moments de sa vie, avec des spasmes, une sorte d’état d’ébriété, des brûlures d’estomac et d’œsophage, des vomissements… bref, de quoi regretter de ne pas être revenu au travail à temps. La fin de l’histoire… un profond malaise, une forte envie de dormir… et l’auteur ne le dit pas, mais on peut l’imaginer, un blâme de la part de ses supérieurs !25
Dans les vieux formulaires médicaux, il existe à coup sûr une monographie pour le camphre. « Calmant, antispasmodique, antiseptique, vermifuge, diaphorétique, résolutif, antiaphrodisiaque, permettant de lutter contre les fièvres nocturnes et la fièvre hectique », cette molécule semble douée de multiples pouvoirs et est administrée par différentes voies possibles. On nous parle de préparations pour injection hypodermique, de lavements, de pilules, de bougies...26 Des bougies, quèsako ? Il s’agit de préparations en forme de « petits cylindres de grosseur et de longueur variables », destinées à être introduites dans le canal urétral ou bien au niveau rectal. Ces préparations sont utilisées, selon le cas, pour dilater un canal ou pour le traiter. Dans ce dernier cas, on incorporera à l’excipient choisi un principe actif. Les bougies camphrées appartiennent à cette deuxième catégorie. Elles sont composées de graisse de mouton, de cire et de camphre et sont destinées à traiter les infections utérines ou rectales.3
Le camphre n’aime pas l’eau… c’est le moins que l’on puisse dire. Insoluble dans l’eau, il n’est guère administrable sous la forme d’émulsion (qui renferme de l’eau !). Cet état de fait trouble les galénistes qui tentent de mettre au point des parades. Le Dr James Murray, par exemple, propose de solubiliser le camphre dans une solution de magnésie. Rien ne se trouble, nous dit-il, pas plus le galéniste que la solution générée.27
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, ont été commercialisées des vaselines camphrées (elles sont composées de camphre, de cérésine, de paraffine, de vaseline), également appelées « glace de camphre ». Ces préparations, qui sont présentées sous la forme de « tablettes », sont destinées à être appliqué sur l’épiderme « pour calmer les démangeaisons » ou bien pour traiter les gerçures.28
Les dentifrices camphrés, présentés sous forme de poudres, évoqués précédemment, sont toujours d’actualité. Leurs formules sont simplissimes, dans la mesure où elles se réduisent à deux ingrédients, la craie (carbonate de chaux précipité) et le camphre. On peut y ajouter, pour le plaisir, un parfum (ionone pure, essence de bergamote, poudre de racine d’iris)…29
Par ailleurs, du fait du caractère antiseptique du camphre et de son odeur jugée agréable par le plus grand nombre, le camphre peut également être retrouvé dans un certain nombre de produits cosmétiques, utilisés en particulier pour la toilette. Au début du XXe siècle, les femmes ont plaisir à utiliser des savons et des vinaigres de toilette, aromatisés au camphre.5
Dans les années 1970, les produits de protection solaire commencent à se raffiner en matière de composition. Une étude publiée en 1979 qui fait le point sur le sujet, fait état du classement des filtres UV alors les plus retrouvés dans un échantillon de 200 cosmétiques référencés sur le marché hollandais. Le 3,4-méthylbenzylidène-camphre et le benzylidène-camphre, deux dérivés du camphre, émargent, respectivement, à la 4e et à la 5e place du Top 6 des filtres les plus utilisés.30
Le camphre, comme on peut le constater, a été largement utilisé par le passé dans les domaines pharmaceutique et cosmétique. Il séduit le patient, le client avec une odeur agréable, qui le change de toutes ces préparations aux odeurs équivoques. On en utilise en quantité. Dès que l’on a le moindre petit bobo, on court vers l’étagère de la salle de bain et on attrape le flacon de préparation camphrée. Au point d’en abuser. Au point de déclencher des cataclysmes, avec des réactions parfois violentes, susceptibles d’entrainer la mort. Enfin, on ne peut oublier qu’il est recommandé de ne pas incorporer dans les produits cosmétiques destinés à des enfants de moins de 3 ans (36 mois) du camphre, de l’eucalyptol et du menthol et pour ceux destinés aux enfants âgés de 3 à 6 ans, la présence du camphre, de l’eucalyptol et du menthol doit être limitée aux concentrations maximales respectives suivantes : 0,15, 1,12 %, 4,5 % - la somme de ces substances devant être inférieure ou égale à 4,5%.31 Bon, je pense que l’on a bien fait le tour de la question !
Bibliographie
1 https://ec.europa.eu/growth/tools-databases/cosing/index.cfm?fuseaction=search.details_v2&id=32377
2 Chen W, Vermaak I, Viljoen A. Camphor--a fumigant during the Black Death and a coveted fragrant wood in ancient Egypt and Babylon--a review. Molecules. 2013 May 10;18(5):5434-54
3 Dorvault F., L’Officine, Vigot, 23e édition, Paris, 1995, 2089 pages
4 The Romance of Camphor. Hospital (Lond 1886). 1914 Jun 13;56(1459):308
5 Piesse S., Histoire des parfums, Paris, Ed J-B Baillière et fils, Paris, 1890, 371 pages
6 Sen NM. A Case of Camphor Poisoning. Ind Med Gaz. 1917 Sep;52(9):336
7 Ring J. On the Anodyne Virtue of Camphor. Med Phys J. 1801 Aug;6(30):155-156
8 Monobrominated Camphor in Summer Complaints of Children. South Med Rec. 1877 Aug 20;7(8):226
9 Treatment of Influenza with Camphor. South Med Rec. 1892 Jan;22(1):53
10 Johnson G. Another Case of Poisoning by the Socalled "Homoeopathic Solution of Camphor". Br Med J. 1877 May 19;1(855):607
11 Johnson G. Another Case of Poisoning by Homoeopathic Camphor. Br Med J. 1875 Feb 27;1(739):272
12 Johnson G. Another Case of Poisoning by Homoeopathic Solution of Camphor. Br Med J. 1875 Feb 6;1(736):171
13 Summers GD. Case of camphor poisoning. Br Med J. 1947 Dec 20;2(4537):1009
14 Vasey RH, Karayannopoulos SJ. Camphorated oil. Br Med J. 1972 Jan 8;1(5792):112
15 Bellman MH. Camphor poisoning in children. Br Med J. 1973 Apr 21;2(5859):177
16 Camphor Inhalations in Coryza. Dent Regist. 1885 Jan;39(1):44-45
17 Solution of Camphor in Erysipelas. Atlanta Med Surg J. 1875 Mar;12(12):761
18 Symes on Thymol and Thymol Camphor. Dent Regist. 1879 Aug;33(8):351-352
19 Camphor in Ill-Conditioned Wounds. Dent Regist. 1877 Jan;31(1):30
20 Bate CS. Effects of Camphor on the Teeth. Am J Dent Sci. 1848 Jan;8(2):178-181
21 On the Injurious Effects of Camphor on the Teeth. Am J Dent Sci. 1847 Jun;7(4):392-393
22 Camphor Medication. Halls J Health. 1874 May;21(5):190-191
23 Camphor Poisoning. Atlanta Med Surg J. 1876 Aug;14(5):286-287
24 Camphor-Poisoned by. Atlanta Med Surg J. 1861 Sep;7A(1):62
25 Banerjee BN. A Case of Camphor-Poisoning. Ind Med Gaz. 1885 May;20(5):142
26 Gilbert & Yvon, Formulaire pratique de thérapeutique et de pharmacologie, Paris, Doin, 1905, 823 pages
27 New Vehicle for Holding Camphor in Solution. Buffalo Med J Mon Rev Med Surg Sci. 1848 Sep;4(4):235-236
28 Cerbelaud R. Formulaire de parfumerie, 1933
29 Cerbelaud R., Formulaire des principales spécialités de parfumerie et de pharmacien, Paris, 1912, 1173 pages
30 Liem DH, Hilderink LT. U.v. absorbers in sun cosmetics 1978. Int J Cosmet Sci. 1979 Dec;1(6):341-61
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