> 26 juillet 2023
Cette année, nous avons testé 14 produits solaires, dont 5 minéraux (2 labellisés bio). Les formes galéniques étaient assez variées : des crèmes, des fluides, des sprays et même un stick.
Nous avons choisi délibérément de n’étudier que des produits affichant un SPF de 50 ou 50+.
En ce qui concerne les produits dits « conventionnels », on constate que, dans leur formule, on retrouve un peu plus de 4 filtres UV différents, en moyenne. Le produit Actinica lotion qui est le produit que nous avons identifié comme le plus performant (SPF = 120) en comporte 6 !
Le filtre retrouvé dans tous les produits conventionnels testés est une triazine (BIS-ETHYLHEXYLOXYPHENOL METHOXYPHENYL TRIAZINE), un filtre UV commercialisé sous le nom de Tinosorb® S. On notera l’absence de benzophénones, de dérivés du camphre et d’octocrylène dans les produits étudiés. Cela signe une anticipation de l’industrie européenne d’une éventuelle interdiction totale de ces filtres. Dans la même logique, l’octylméthoxycinnamate n’a été retrouvé que dans un seul produit.
Se révèlent très intéressants et en accord avec les valeurs affichées, les produits SunsiMed KA et SVR AK Secure, le produit Nivea Sun Protect & Hydrate (on déplorera le fait qu’il contienne tant d’alcool et d’allergènes), ainsi que le produit A-Derma Protect DA (que nous recommandons particulièrement). On peut déplorer le fait que seulement un peu plus de 55 % des produits aient une efficacité à la hauteur annoncée.
En ce qui concerne les produits minéraux de notre échantillon, labellisés bio ou non, ils sont formulés à base d’oxyde de zinc et de dioxyde de titane, à l’exception du spray solaire Aroma-Zone. A ce titre nous signalerons que la réglementation européenne interdit de conditionner sous formes de spray les produits qui contiennent de l’oxyde de zinc afin d’éviter une exposition à ce filtre par inhalation. Aucun produit de cette catégorie ne s’est révélé efficace à hauteur d’un SPF 50+, ni même d’un SPF 50. Est ainsi confirmé une nouvelle fois, qu’il n’est possible d’atteindre qu’une valeur de l’ordre de 30 avec les filtres minéraux. C’est le cas avec le produit Photoderm pediatrics (SPF = 26) et le produit Nivea (SPF = 27).
Force est de constater que le marché des produits de protection solaire se dégrade d’année en année et que de plus en plus de produits n’assurent pas une protection suffisante. On ne peut que déplorer cette situation dans un contexte particulier de problème de santé publique.
Occasion nous est donnée de remercier, une nouvelle fois, Mme Eva Paparis pour la détermination des indices d’efficacité des produits testés.
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