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Ambre Solaire, une certaine odeur des vacances depuis presque 1 siècle !

> 20 juin 2017

Ambre Solaire, une certaine odeur des vacances depuis presque 1 siècle ! Depuis 1935, Ambre solaire prend rendez-vous avec les français pour les protéger lors de leurs vacances au soleil (http://www.garnier.fr/l-histoire-ambre-solaire).

De 1935 à nos jours, emballages, ingrédients actifs, excipients ont varié afin de s’adapter aux demandes du public et aux connaissances scientifiques.

Les premiers produits formulés pour se protéger du soleil sont des huiles… les adeptes des huiles végétales mises à toutes les sauces seraient bien inspirés de prendre connaissance du test réalisé grandeur nature, sur sa propre personne, par Clement Nicory.

Tout commence par une petite annonce dans le journal The Lancet ; un certain JCB, vraisemblablement un dermatologue, fait un appel à témoignage concernant des utilisateurs d’huiles antisolaires en région tropicale ou subtropicale. Son expérience professionnelle lui fait observer des cas d’érythèmes solaires, survenant chez des personnes ayant utilisé une huile avant de réaliser un bain de soleil. Il associe la notion de surexposition solaire à la notion de sentiment de fausse sécurité généré par le fait de s’enduire le corps d’une huile censée protéger la peau des UV (JCB, Oil before sunbathing, The Lancet, 222, 5749, 1933, Page 1064). Quelques jours après cette curieuse annonce, Clement Nicory prend sa plus belle plume pour rédiger une réponse qui ne manquera pas d’intéresser JCB. Alors qu’il résidait en région subtropicale, celui-ci décida de s’enduire la moitié du corps d’huile d’olive. La seconde moitié resta vierge de toute application. Après une exposition UV que l’on pourrait qualifier d’excessive, Clement développe côté huilé des cloques ; sur la partie témoin, on ne constatera qu’un érythème sévère sans cloques. Clement Nicory gardera un souvenir cuisant de cette petite expérience ; il précise également qu’il a souvent observé des cas de coups de soleil chez des sujets se protégeant à l’aide de produits huileux (Clement Nicory, Oil before sunbathing, The Lancet, 222, 5750, 1933, Page 1121). Avant la Seconde Guerre mondiale, dans les stations européennes où l’on pratique l’héliothérapie, l’on a coutume de dire qu’il ne faut pas s’enduire de crème grasse si l’on ne veut pas cuire ! (Prevention of Sunburn, The Lancet, 247, 6399, 1946, Pages 577-578)

Bon, il semblerait que les huiles ne soient pas la panacée… Une huile qu’elle soit végétale ou (dite) minérale ne pourra pas, à elle seule, prévenir les coups de soleil… Il faut ajouter des filtres UV qui absorbent et/ou réfléchissent les rayonnements UV.

L’Oréal l’a bien compris qui met ses chercheurs à contribution pour mettre au point des filtres UV et ce depuis les années 1980 ! Le Mexoryl SX (terephtalydene dicamphor sulfonic acid) et le Mexoryl XL (Drometrizole trisiloxane) sont des filtres brevetés que l’on ne retrouvera que dans les produits des marques du groupe.

Le lait hydratant très haute protection Ambre Solaire Garnier Resisto enfant 50+ associe des filtres UVB (ethylhexyl salicilate, octocrylene, ethylhexyl triazone, diethylhexyl butamido triazone), un filtre UVA (butyl methoxydibenzoylmethane) et des filtres à spectre large (titanium dioxide, drometrizole trisiloxane, terephtalydene dicamphor sulfonic acid, bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine).

Les indicateurs d’efficacité déterminés par nos soins (SPF = 66 et FP-UVA = 30) sont sans appel : ce lait est aussi efficace qu’il le prétend !

Ce lait resisto enfant doit-il être réservé aux enfants ? Non, absolument pas et d’ailleurs la présence d’alcool en 6e position nous fait un peu tiquer quand même !

Nous aimons à rappeler qu’un bon produit de protection solaire convient à l’ensemble de la famille et qu’un mauvais produit de protection solaire ne convient à aucun membre de cette même famille…

Encore un tout petit effort et la formule sera parfaite !

Lait hydratant très haute protection Ambre Solaire Garnier Resisto enfant 50+ : aqua, glycerin, propylene glycol, diisopropyl sebacate, ethylhexyl salicilate, alcohol denat, titanium dioxide [nano], butyl methoxydibenzoylmethane, isohexadecane, octocrylene, ethylhexyl triazone, drometrizole trisiloxane, C12-15 alkyl benzoate, aluminum starch octenylsuccinate, stearic acid, triethanolamine, potassium cetyl phosphate, synthetic wax, tocopherol, phenoxyethanol, diethylhexyl butamido triazone, PEG-100 stearate, palmitic acid, dimethicone, xanthan gum, caprylyl glycol, terephtalydene dicamphor sulfonic acid, acrylates/C10-30 alkyl acrylate crosspolymer, bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine, disodium EDTA, aluminum hydroxide, glyceryl stearate.

Un grand merci à Mme Eva Paparis pour la détermination expérimentale des valeurs mentionnées.

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour le dessin de ce soleil qui semble avoir des voyages plein la tête !

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