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Caudalie Soleil divin, à consommer sans modération

> 12 juin 2017

Caudalie Soleil divin, à consommer sans modération L’histoire de Caudalie ressemble à l’une de ces sagas de l’été qui ont fait les beaux jours de la télévision française. Le décor : une propriété viticole ; une héroïne : Mathilde Thomas ; une intrigue : comment valoriser le marc de raisin ? Enfin, un chercheur qui apporte des réponses scientifiques : Joseph Vercauteren… tous les ingrédients sont réunis pour faire un énorme succès !

Le choix du nom de la marque n’a pas été laissé au hasard. « Une caudalie [kodali] est l’unité de mesure de la durée en bouche des arômes du vin après dégustation. Une seconde de persistance est égale à une caudalie. On reconnait un grand vin à ses nombreuses caudalies. » (http://fr.caudalie.com/histoire-ethique/l-histoire-de-mathilde-thomas.html)

La France est, comme chacun le sait, un grand pays producteur de vins. Si on ne se contente, toutefois pas de produire ce breuvage dans notre pays, on le consomme, également, en abondance…

Vin médecin ou vin assassin, les avis divergent et les polémiques ne datent pas d’hier…

Les vins médicinaux ou oenolés ont rencontré un certain succès au XIXe siècle. Vins rouges, vins blancs, liqueurs… servent alors d’excipient à un ou plusieurs principes actifs. Vin antigoutteux (à base de vin de Malaga, de colchique, de frêne, d’aconit et de digitale), anti-lymphatique (à base de vin blanc de Bordeaux, de capucine, de quinquina, de phosphate de calcium, d’écorces d’oranges amères), emménagogue (à base de vin blanc généreux, de safran, de sirop d’armoise, d’Esprit de Mindereus), purgatif (à base de vin – sans précisions - de séné, de marrube, d’iris…) (Dorvault l’officine, Vigot, Paris, 1995, 2089p). A chaque pathologie, son vin adapté (plus ou moins) !

En 1992, Renaud et Lorgeril définissent le French paradox. Leur théorie tient en quelques phrases : il existe un lien entre une consommation excessive de corps gras saturés et le développement de maladies coronariennes. En France, la consommation de ces graisses saturées est importante ; la mortalité par maladies coronariennes est faible. Cet anachronisme est à mettre en lien avec une consommation importante de vin. Conclusion : pour éviter les maladies coronariennes, buvez du vin ! (Renaud, M. de Lorgeril, Wine, alcohol, platelets, and the French paradox for coronary heart disease, The Lancet, 339, 8808, 1992, Pages 1523-1526S.)

Par la suite, d’autres hypothèses seront émises pour expliquer la bonne résistance des Français aux maladies cardiovasculaires, malgré un amour de la bonne chair qui ne se départit pas. Après le vin, les produits laitiers sont présentés comme la pièce manquante du puzzle représentant le French paradox. La France, seconde patrie du fromage… Après le vin médecin, c’est le camembert en blouse blanche qui vient au secours de nos vaisseaux ! (Jean-Paul Lallès, Dairy products and the French paradox: Could alkaline phosphatases play a role? Medical Hypotheses, 92, 2016, Pages 7-11)

En 2015, Gérard Dubois et Alain Braillon reviendront sur la recommandation suivante : « 1 à 2 verres de vin par jour » en ironisant « Quel est l'avantage de mourir d'un cancer avec des artères coronaires saines ? » Oublier l’implication de l’alcool dans le développement d’un certain nombre de pathologies sur la simple hypothèse du French paradox semble bien peu raisonnable (Alain Braillon, Gérard Dubois, Le vin : bon pour la santé… des producteurs, et seulement eux ! Correspondance à propos de l’article « Le vin : bon pour toutes les pathologies cardiovasculaires ? », La Presse Médicale, 44, 1, 2015, Pages 127-128).

Après le vin médecin, le vin esthéticien... En 1996, Joseph Vercauteren, de la Faculté de Pharmacie de Bordeaux, se penche sur la composition des tiges de Vitis vinifera et y trouve un tétramère de trans-resvératrol (Jean-Christophe Ourtoule, Mireille Bourhis, Joseph Vercauteren, Nathalie Théodore, First symmetrical bicyclo[6.6.0]tetradecane resveratrol tetramer from stalks of vitis vinifera (Vitaceae), Tetrahedron Letters, 37, 27, 1996, Pages 4697-4700). Reste à stabiliser cette molécule anti-oxydante !

En 2017, le resvératrol, un polyphénol, intéresse toujours les chercheurs qui essaient d’améliorer les performances de cette molécule, en la protégeant de la dégradation due au rayonnement UV et en favorisant son passage transdermique (lorsque l’on souhaite exercer une action anti-âge) (Jin Chen, Ning Wei, Maria Lopez-Garcia, Dianna Ambrose, Jason Lee, Colin Annelin, Teresa Peterson Development and evaluation of resveratrol, Vitamin E, and epigallocatechin gallate loaded lipid nanoparticles for skin care applications, European Journal of Pharmaceutics and Biopharmaceutics, 117, 2017, Pages 286-291).

En ce qui concerne le soin solaire visage Caudalie, les polyphénols de raisin sont présents comme le laisse supposer la grappe de raisin qui orne l’emballage. S’il n’y avait que ces ingrédients dans la formule cela ne suffirait pas pour faire un bon PPS. On dénombre 6 filtres UV : 3 filtres UVB (octocrylene, ethylhexyl salicylate, phenylbenzimidazole sulfonic acid), 1 filtre UVA (butyl methoxydibenzoylmethane) et 2 filtres à spectre large (methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol, bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine). Toutes les conditions sont réunies pour atteindre un très haut niveau de protection.

Les indicateurs d’efficacité déterminés par nos soins sont les suivants : SPF = 50 et FP-UVA de 30.

En raison de la composition et du fait des résultats des tests que nous avons réalisés au laboratoire, cette crème solaire visage Soleil divin SPF 50 est à consommer sans modération… attention, toutefois, aux sujets atopiques (6 allergènes sont, tout de même, répertoriés).

Soleil divin SPF 50 Caudalie : aqua, octocrylene, dicaprylyl carbonate, ethylhexyl salicylate, pentaerythrityl isostearate, caprate/caprylate/adipate, butyl methoxydibenzoylmethane, phenylbenzimidazole sulfonic acid, methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol, glycerin, caprylic/capric triglyceride, tromethamine, C20-22 alkyl phosphate, C20-22 alcohols, Bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine, potassium cetyl phosphate, parfum, dimethicone, ammonium acryloyldimethyltaurate/VP copolymer, tocopheryl acetate, decyl glucoside, xanthan gum, caprylyl glycol, potassium sorbate, polymethyl methacrylate, palmitoyl grape seed extract, sodium phytate, propylene glycol, sodium carboxymethyl beta glucan, benzyl salicylate, linalool, butylphenyl methylpropional, geraniol, citronellol, benzyl benzoate.

Merci à Mme Eva Paparis qui a réalisé le test in vitro qui permet de donner ces valeurs de SPF et de FP-UVA.

Merci aussi à Eugénie pour le dessin du soleil réjoui qui illustre ce Regard.

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