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Une journée qui commence bien... avec un bon bain

> 02 juillet 2022

Une journée qui commence bien... avec un bon bain

Mr et Mrs Mahoney sont très différents l’un de l’autre. Mr Terence Mahoney est « grand et fort », doué en affaires, mais peu touché par l’art. Mrs Ellie Mahoney, en revanche, est toute petite et sensible à l’art ou, tout du moins, à la position que lui confère son appréciation de l’art.1 Au centre d’un cercle d’amateurs de « réunions culturelles », Mrs Mahoney virevolte, s’étourdit, se grise. Son mari, en bon commerçant, vend les billets de spectacle...

Un bon bain vespéral

Alors qu’une manifestation culturelle se prépare, de nombreuses invitations à venir écouter le pianiste José Iturbi ont été lancées, Mr Mahoney se bichonne sous la douche. « Mr Mahoney chanta sous sa douche et s’habilla avec un soin méticuleux. » Cinglé dans un smoking parfaitement ajusté, le corps lourd et épais de Terence est fin prêt à s’élever dès les premières notes de musique.

Une bonne claque vespérale

Un vent glacial se met à souffler lorsque Terence commence à applaudir alors que la partition est loin d’être achevée. « Il était tellement sûr que c’était fini qu’il applaudit de tout son cœur une demi-douzaine de fois avant de s’apercevoir, avec horreur, qu’il était le seul à applaudir. »

Un bon clin d’œil avant d’aller dormir

Quelle soirée « horrible » pour Mr Mahoney. Sa femme le boude pour son manque de sensibilité artistique ; ses invités se moquent de sa balourdise. Seule une main amie se tend vers lui, confraternelle. Celle de Mr Mayberry. « Vu le nombre de billets que vous avez vendus, dit-il, j’estime que vous avez le droit à un applaudissement supplémentaire » ! Et même à un « petit clin d’œil empreint d’une complicité » qui fait chaud au cœur.

Comme quoi bain du matin ne rime pas toujours avec chagrin, ni bain du soir avec espoir !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour !

Bibliographie

1 McCullers C., L’art et Mr Mahoney in Le coeur hypothéqué, Le livre de Poche, 2017, 342 pages

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