> 25 avril 2024
La famille Tant-Mieux est une famille, pleine de bonne humeur, comme son nom le laisse aisément supposer.1 Une famille, qui est à la recherche d’un logement et n’en trouve point… Une famille, qui va donc être obligée d’improviser et d’aller vivre à la campagne, en investissant dans l’achat de deux roulottes. Nicolas, Elisabeth (Tounette) et Marie-Joëlle vont ainsi vivre au pas de leurs chevaux (Pompon et Vaillant) et découvrir les joies de la nature.
Une toilette dans une roulotte !
Deux roulottes pour la famille Tant-Mieux. Une pour les parents ; l’autre pour les enfants. Maman donne les ordres : « C’est l’heure d’aller au lit ! Allez, les deux filles, déshabillez-vous, lavez-vous les dents, et brossez vos cheveux. » Tounette et Marie-Joe ne se font pas prier… « Faire sa toilette dans une roulotte ! Quoi de plus drôle ? Les deux sœurs mirent leurs pyjamas, puis elles se brossèrent les dents. Il faut aussi nous brosser les cheveux, rappela Marie-Joëlle en dénouant ses tresses. Au moins cent coups de brosse. Maman dit que cela les rend souples et brillants. » En réalité, les deux coquines souhaitent prolonger le temps de la toilette le plus possible, afin de pouvoir profiter du ravissant petit cabinet de toilette qui a été confectionné par des artisans. La « mignonne glace du lavabo » renvoie l’image des deux sœurs qui ne se lassent pas de s’observer !
Une toilette avec économie d’eau, dans une roulotte !
L’alimentation en eau de la roulotte se fait grâce à un réservoir placé sur le toit. Il convient donc d’être parcimonieux avec l’eau, si l’on souhaite économiser ses forces, car l’approvisionnement du réservoir en eau se fait à la force du poignet… à l’aide de seaux d’eau, transportés depuis la rivière voisine.
« Qui a laissé le robinet couler ? gronda Maman en remarquant le floc floc des gouttes tombant dans le lavabo. » C’est évidemment le dernier à avoir fait sa toilette… soit Nicolas ! « Attention au gaspillage », mon garçon !
Un bronzage agricole, en dehors de la roulotte !
C’est l’été évidemment et les enfants se laissent hâler par le soleil estival. Ils sont rapidement « devenus bruns comme des glands bien mûrs » ! Maman les admire en silence « heureuse de voir les visages dorés de ses enfants » ! A la fin de l’été, juste avant de reprendre le chemin de l’école, les enfants seront devenus « bruns comme du pain d’épice ». A croquer donc !
Un parfum agricole, en dehors de la roulotte !
C’est l’été évidemment et les enfants participent à la moisson. Tounette s’amuse : « Comme le pré a l’air drôle ! On lui a tondu les cheveux ! » Les enfants se mettent alors à brasser les longues tiges de foin, « exhalant une odeur délicieuse », celle de la coumarine.2 Marie-Joëlle est véritablement sous le charme de cette fragrance champêtre, qu’elle vient tout juste de découvrir. « Si j’étais parfumeur, j’en fabriquerai une eau de Cologne ! », dit-elle, en ne perdant pas le nord. On a beau vivre à la campagne, de l’air du temps, on peut tout à fait développer des idées d’entrepreneurs ! Et effectivement, Marie-Joe tape dans le mille avec cette odeur de foin, susceptible d’être mise en bouteille. Seul souci, l’idée est bien connue et déjà exploitée en 1945, date de parution de la première édition de l’ouvrage !
La famille Tant-Mieux, en bref
Tout va très bien chez les Tant-Mieux. Et c’est très bien ou plutôt c’est tant-mieux. Des citadins redécouvrent les joies de la campagne. Les foins sont coupés courts et les enfants ne connaissent pas encore les dangers du soleil. Il y a de la coumarine dans l’air ; les enfants n’ont pas le rhume des foins. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans l’univers charmant d’Enid Blyton !
Bibliographie
1 Blyton E., La famille Tant-Mieux, Bibliothèque rose, Hachette, 1973, 123 pages
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