> 09 septembre 2021
Une petite fille, enlevée lors de l’incendie d’une maison de convalescence, un jeune garçon orphelin, recueilli par un oncle qui ne voit en lui que l’héritier d’une grosse fortune, une jeune fille, chargée de louer les vélos et des tricycles aux petits enfants d’un parc de Montélimar... et au milieu de tout cela, nos 6 compagnons venus gagner un peu d’argent, en plein mois d’août, afin de venir en aide au malheureux la Guille qui, à vélomoteur, vient de fracasser la vitrine d’un magasin de porcelaine.1 Tidou, Gnafron et toute la bande, sans oublier ni Mady, ni Kafi, sont là pour rétablir la vérité et mettre du bonheur où tout semble perdu.
C’est tout bien peignés que les compagnons vont arriver à Montélimar et se présenter à l’oncle Marius et à la tante Valérie (les Plantevigne), les parents de Tidou. « Pour l’instant, ils se reposaient donc sous les arbres, se passant de l’un à l’autre le peigne de Mady pour remettre un peu d’ordre dans leurs coiffures ébouriffées par le vent. »
Le Tondu est chauve comme son surnom le laisse supposer. La tante Valérie n’en croit pas ses yeux. « Bonne mère ! », « Quelle idée de se raser de cette façon ? » Ce n’est pas une idée, rétorque le Tondu qui explique qu’une maladie, contractée alors qu’il n’avait que 6 ans, lui a fait tomber définitivement tous les cheveux, l’obligeant à arborer un béret tous les jours de l’année ! Un béret, qui reste vissé sur sa tête et qui en intrigue plus d’un. Appelé comme témoin à la barre du tribunal, le jeune garçon hésite. Doit-il retirer son béret ? « Eh bien, jeune homme, le rappelle à l’ordre le président, on ignore la politesse à Lyon ? » « Le Tondu rougit, hésite et, finalement, se découvre ». Le président, surpris et confus, s’excuse : « Euh... c’est bien, bredouille-t-il, vous pouvez vous recoiffer. »
L’oncle Marius, la cinquantaine, est plutôt « déplumé » ! A son âge, cela ne choque personne et c’est même « plutôt bien porté » !
Kafi est, comme d’habitude, au poil. Le flair toujours aussi performant, il découvre un passager clandestin sous un camion venu faire le plein d’essence dans la station-service, dans laquelle travaille Tidou et le Tondu. Ce passager n’est autre que Ludo, un jeune garçon parti à la recherche de sa sœur, qui a disparu lors d’un incendie, il y a déjà une dizaine d’années. Un peigne abandonné sur un banc par le jeune garçon et voilà Kafi parti, à fond de train, sur les pas de celui qui se cache.
Qui dit enlèvement dit jugement. La cour se réunit. Le président, « très digne », « porte une vénérable barbe » qui en impose.
dans le jardin des oncle et tante... avec « la lance d’arrosage » !
Pour cette aventure, les 6 compagnons seront aidés par l’oncle et la tante Plantevigne et par M. Césarin, un as du volant, patron de la station-service qui emploie Tidou et le Tondu. La météo est belle, le soleil tape dur... et aucun mystère ne résiste à nos chers Lyonnais ! Une histoire un peu tirée par les cheveux, mais bien agréable à relire tout de même...
1 Bonzon P-J., Les 6 compagnons et la disparue de Montélimar, Bibliothèque verte, Hachette, 184 pages
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