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Une histoire de phobies !

> 05 août 2021

Une histoire de phobies !

Florence, la jolie infirmière, aux yeux gris et doux, est un modèle pour ses collègues ; elle vient, en effet, à bout de toutes les situations, même les plus compliquées. Fiancée à Gilles, un jeune médecin au « visage hâlé » et aux « yeux d’un bleu très clair », Florence a tout pour elle. Excellente observatrice, elle démêle les intrigues les plus complexes et ne boude pas jouer les détectives. La nouvelle infirmière qui arrive dans son service ne va pas la laisser chômer. Cette belle rousse, qui avoue 30 ans et ne semble pas en avoir plus de 20, a l’air de cacher quelque chose.1 Pas de panique, Florence ne devrait pas tarder à découvrir la vérité.

Camus, le phobique des cosmétiques

A l’hôpital de Rouville où travaille Florence, on a de fortes chances de croiser dans les couloirs un clochard à l’estomac malade et au cœur gros comme ça. Seul souci, une certaine propension à la saleté. « Camus avait une peur terrible de l’infirmier qui, à chacun de ses retours à l’hôpital, le forçait - horreur - à prendre une douche. » Un infirmier sans pitié, qui, lorsqu’il « se charge de vous doucher, vous frotte comme un fond de marmite ». Mais lorsque l’on a besoin de sang frais, on peut toujours compter sur lui. Un brin de toilette s’impose toutefois entre son arrivée à l’hôpital et son don de sang. « [...] Camus, je vous conseille d’aller faire votre toilette. » « [...] vous savez qu’ici on exige un minimum de propreté ». Toilette, savon, hygiène, quelle « corvée » pour un homme prêt à « se sacrifier pour sauver une vie ! » Camus y consent pourtant et se transforme même au fil des jours... « Visage rasé », cheveux coupés court, Camus se balade dans les couloirs, ravi, finalement, d’être passé entre les mains expertes d’un infirmier-doucheur qui sait aussi très bien jouer les barbiers à l’occasion.

Laure, la phobique des transfusions

Non, Laure ne donnera pas son sang ! Réaction bizarre pour une infirmière dont le groupe sanguin rare correspond à celui d’un accidenté arrivé dans son service. Cette infirmière, au « teint hâlé » et aux « cheveux roux » (bizarre !), est étrange. Etrange, cette idée de s’enturbanner le crâne dans un lourd pansement pour masquer ses « beaux cheveux roux » ; Il y a un mystère là-dessous.

Mme Loiseau, la phobique des piqûres

Mme Loiseau est un drôle d’oiseau qui craint les piqûres, ne veut se faire opérer de l’appendicite que par le grand patron et rêve d’une cicatrice si minuscule qu’elle ne se verra pas sur la plage. « Il m’a promis que dans quelques semaines ma cicatrice ne se verrait plus du tout ! Je pourrai porter un bikini l’été prochain ! Vous pensez si je suis heureuse. »

Mme Benoît, l’infirmière en chef, la phobique des cheveux longs

Mme Benoît mène ses infirmières à la baguette. Pas un cheveu ne doit dépasser de la jolie coiffe posée sur la tête de ses subordonnées. La tignasse incandescente de Laure... hum, hum... Un passage chez le coiffeur est conseillé. « Mme Benoît m’a fait remarquer que mes cheveux étaient beaucoup trop longs et que cela me donnait un air négligé. »

Florence et l’infirmière sans passé, en bref

Lorsque l’on fuit un mafieux qui a décidé de s’en prendre à votre famille, le mieux est de mourir... c’est l’option choisie par Laure Duvalier, en réalité Iris Colman. Iris, menacée par « le terrible Shin », prend ainsi la place de Laure, décédée dans un accident. Dès que l’on sait cela, tout s’explique !

Bibliographie

1 Pairault S., Florence et l’infirmière sans passé, Jeunes filles en blanc, Bibliothèque verte, Hachette, 1982, 149 pages

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