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Une histoire de cosmétiques qui gâtent le teint !

> 05 février 2023

Une histoire de cosmétiques qui gâtent le teint !

Une histoire d’amour, une histoire de jalousie.1 Lorsqu’un peintre pleure sur l’épaule de sa femme pour la simple et bonne raison qu’il ne trouve pas l’amour dans les yeux d’Andrée son élève, celle qui depuis des années se joue de lui, se sert de lui, sans jamais se donner… on atteint le comble du cynisme !

Le peintre, c’est Louis. L’épouse compatissante, c’est Elisabeth, Babeth pour les intimes…

Et tout ça pour une fille au teint abîmé !

Andrée, l’élève en question, a 24 ans… soit beaucoup moins que Louis (qui en avoue 50 !). Malgré sa jeunesse, elle présente déjà un teint qui a franchement perdu de sa fraîcheur. Un de ses amis (ami ? vraiment ?) qui l’a bien connue lorsqu’elle avait 18 ans n’en revient pas de cette décrépitude cutanée. Le responsable de ce vieillissement accéléré est pointé d’un doigt menaçant : ce sont les fards qui ont eu raison de la virginale carnation. Cet homme « qui vantait son teint de cette époque-là, complètement abîmé depuis qu’elle se farde ».

Et tout ça pour un dandy un peu trop propret !

Elisabeth, de son côté, a bien failli fauter en son temps avec un jeune homme plein de charme. Une petite escapade à Chambord a même été organisée. Tout allait bien dans la voiture conduite à vive allure. Mais badaboum… une fois à l’hôtel, une fois un brin de toilette effectué, l’aventurier fougueux se transforma en un dandy bien trop propre, bien trop ordinaire. « Paul Orgère, en smoking, la boutonnière fleurie d’un œillet, les cheveux lisses et qui sentaient bon » apparut subitement à Babeth sous son triste jour. Un type bien savonné, bien ennuyeux !

Coups de couteau, en bref

Des amours empoisonnées. Un maître, une élève dont il rêve de faire sa maîtresse, l’épouse du maître qui se fiche bien d’une maîtresse si c’est le seul moyen de garder son époux. Une petite nouvelle acérée comme une lame de couteau. Et une idée reçue concernant les produits de maquillage et leur effet délétère pour l’épiderme !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour.

Bibliographie

1 Mauriac F., Trois récits, Coups de couteau, Les chefs d’œuvre de François Mauriac, Tome VII, Cercle du bibliophile, 362 pages

 

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