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Un maquillage d’une grande vulgarité, c’est l’ennemie d’Alice qui s’est trompée de cosmétiques !

> 17 novembre 2022

Un maquillage d’une grande vulgarité, c’est l’ennemie d’Alice qui s’est trompée de cosmétiques !

Un sac oublié dans un cours de danse par Bess… et voilà un nouveau mystère qui se profile à l’horizon ! Nora et Franz Toulaine, les directeurs de cette école sont menacés… Après la Carénie (leur pays d’origine) et la France, les deux jeunes gens vont-ils devoir partir et quitter une fois de plus le territoire où ils ont refait leur vie ?1 Lorsqu’Alice est dans le secteur… les escrocs n’ont plus qu’à bien se tenir…

Une histoire de régime

Bess est une jolie jeune fille blonde, très féminine. Son seul souci : le fait de se trouver un peu trop enrobée à son goût (elle est, nous dit-on, « trop replète à son gré ») ! Bess adore manger… mais elle adore également briller dans les soirées étudiantes. Toujours entre 2 régimes, elle n’hésite pas à tester toute méthode pouvant lui permettre de perdre du poids (les kilogrammes sont, pour elle, un « souci constant »). Pendant un séjour d’Alice à New-York, elle perd ainsi 1kg200, ce qu’elle est heureuse d’annoncer fièrement à son amie dès son retour à River City. Cette belle perte de poids est à mettre en lien avec une inscription à une école de danse qui propose des cours adaptés aux personnes souhaitant devenir plus légères ! Marion, la cousine de Bess, une sportive à la ligne impeccable, ironise : « Oui, Alice, tu comprends, Bess exécute des entrechats pour perdre quelques centaines de grammes dit-elle. Après quoi, elle s’empresse de les regagner en tartelettes et en choux à la crème chez le premier pâtissier qu’elle rencontre ! ». Non, vilaine Marion, cette fois-ci, c’est du sérieux ! Bess surveille le contenu de son assiette et s’astreint à des exercices quotidiens. Chez Nora et Franz Toulaine, à l’école de danse, une sœur et un frère venus de France, Bess se dépense et perd des calories !

Une histoire de vulgarité

Nora et Franz sont soupçonnés d’avoir volé à leurs compatriotes l’argent destiné à faire vivre les exilés dans la peine (la Carénie est, semble-t-il, une dictature implacable). C’est bien sûr faux. En réalité, Franz a réalisé des tableaux au couteau (avec de forts dépôts de peinture sur la toile), représentant des danseuses. Ceux-ci servent à une bande d’escrocs pour faire entrer en Amérique des bijoux volés (enchâssés dans la peinture, ces bijoux passent inaperçus… pour tout un chacun… mais pas pour Alice, bien évidemment !). Mme Ludo, l’une des comparses, brille par sa vulgarité. « La vulgarité de sa personne surprit Alice. Jeune encore, et maquillée à l’excès, elle portait une robe à ramages rouges et verts qu’accompagnait une toque vermillon perchée sur ses cheveux acajou. Un parfum violent flottait autour d’elle. » Cette femme a visiblement la main lourde en matière de cosmétiques !

Une histoire de prévoyance

Lors de cette aventure, Alice se retrouve, au bord d’un lac. Une irrépressible envie de se baigner… Pas de souci pour la prévoyante détective qui se balade toujours avec un costume de bain et une serviette éponge ! Ah vraiment, cette Alice Roy a toutes les qualités !

Une histoire de « supermarché »

Mme Ludo, on l’a dit, est la vulgarité-même ! Pour vous dire, elle ne fait pas ses courses chez le boucher, le fruitier ou le fromager, mais dans « ce que l’on appelle « supermarché » ». Les clients « se servent eux-mêmes en poussant des petits chariots le long d’innombrables comptoirs. » Quelle décadence !

Une histoire de douche

Dans cette enquête, Alice court tout le temps. « Et elle sauta à bas de son lit. Elle courut prendre sa douche […] ».

Alice et les chaussons rouges, en bref

Comme on peut s’en douter, Nora et Franz Toulaine vont retrouver la paix grâce à Alice et à ses amies. Les escrocs vont être mis sous les verrous et tout finira pour le mieux… sur un pas de danse, bien entendu ! Côté cosmétiques, ceux-ci ne sont évoqués que dans le sens négatif. Cette Mme Ludo en use tout de travers !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et les chaussons rouges, Bibliothèque verte, Hachette, 1974, 252 pages

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