> 20 août 2022
Insomniaque s’abstenir. Tel le capitaine Haddock dans Coke en stock,1 Francis Scott Fitzgerald se pose beaucoup trop de questions avant de s’endormir. Dans sa nouvelle intitulée Veiller ou dormir,2 Fitzgerald se met à nu, dévoilant à son lecteur la morosité de nuits entrecoupées de longues périodes de veille.
En toute transparence, il nous dévoile les préparatifs réalisés avant de se mettre au lit. « Tout est préparé : les livres, le verre d’eau, le pyjama de rechange si je me réveille dégoulinant de sueur, les cachets de luminol dans leur petit tube rond et le carnet au cas où une pensée nocturne valant la peine d’être consignée me viendrait. »
Un livre pour s’endormir... et le sommeil vient ! Et puis, c’est le réveil nocturne. Celui qui nécessite de piocher dans la réserve de somnifère et d’ouvrir à nouveau le livre soporifique prévu à cet effet.
Et enfin, le « bien-aimé » sommeil… celui qui vous entraîne vers de belles « jeunes filles aux grands yeux marrons et aux vrais cheveux blonds ».
Chez Fitzgerald, le sommeil est léger, le cosmétique anti-transpirant est ignoré, la teinture capillaire qui transforme les brunes en blondes interdite…
Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour !
Bibliographie
2 Fitzgerald F.-S., Veiller ou dormir in L’effondrement, Rivages Poche, Petite Bibliothèque, 89 pages, 2021
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