Nos regards
Que de douches, que de bains chez Caroline Quine !

> 05 mai 2022

Que de douches, que de bains chez Caroline Quine !

Lorsqu’Alice se pointe au motel proche de l’université d’Emerson et constate qu’aucune chambre n’a été retenue à son intention... c’est la catastrophe.1 Heureusement, Ned Nickerson, son fiancé, est là qui veille au grain et propose illico d’emmener Alice, Bess et Marion chez Robert Rorick, l’un des oncles d’un jeune professeur de l’université (tout le monde le nomme affectueusement Oncle Bob). Petit bémol : le manoir La pinède où il vit est... hanté par un fantôme qui traverse les murs, se joue des serrures et semble avoir une prédilection toute particulière pour la bibliothèque (il faut dire que M. Rorick se sert de ses ouvrages comme d’un coffre-fort, glissant, entre les pages, quelques billets de ci de là). Mme Holmann, la gouvernante, vit paralysée par la peur, attendant, avec impatience, que quelqu’un mette fin aux allées et venues de ce curieux invité ! Il est aussi question d’un trésor ancien enfoui sous les eaux, suite au naufrage de la Lucie Belle.

Et un bain chaud pour Alice

Alors qu’ils traquent le fantôme, Alice et Ned sont victimes d’un attentat, sur la rivière. Une main malveillante fait chavirer leur embarcation. Et plouf. Alice et Ned sont trempés. « Mme Holmann se montra pleine de sollicitude. Elle conseilla à la jeune fille de prendre un bain chaud avant de passer des vêtements secs. » Pendant ce temps, Ned se sèche comme il peut et ressort affublé d’un « complet de sport appartenant à M. Rorick ». Pas tout à fait son style !

Et un débarbouillage pour Ned

Lors de la fête annuelle de l’université, Ned et ses compagnons se déguisent et se griment en Indiens. Malheureusement, sous l’action de la chaleur et de la sueur conjuguées, les « couleurs » utilisées pour se maquiller ont « fondu » et ont formé « des dessins comiques sur leurs visages et leurs torses. » En raccompagnant Alice chez M. Rorick, Ned se fait moquer par Mme Holmann, qui lui conseille « de se laver et de se changer avant de regagner l’université ». Une bonne « douche » plus tard, Ned est à nouveau présentable, dans un costume emprunté, une nouvelle fois, à Oncle Bob.

Et un bain pour Alice, Bess et Marion

Qui dit trésor… dit fouilles... dans la terre, aux environs du manoir. Les trois détectives amateurs s’en donnent à cœur joie déplaçant des tonnes de poussières ! Le soir… un bon bain ! Rien de plus légitime !

Et un bain pour Daniel

Lorsque les garçons s’en mêlent pour traquer le fantôme, il y a du dégât dans l’air. Daniel, en levant la tête, a constaté l’existence d’une cheminée. Et si le fantôme jouait les Pères Noël ? Ni une ni deux, Daniel grimpe sur le toit et… reste bloqué dans le conduit. C’est couvert de suie que Bob revient à l’air libre, tiré par les jambes par Marion et Bess, dont les forces ont décuplé pour l’occasion. « Il était noir de la tête au pied ». « Le plus sale » des étudiants d’Emerson se voit donc dans l’obligation de faire un tour dans la salle de bain et dans la garde-robe de M. Rorick (« Tandis que Daniel était dans la salle de bain, enlevant la suie qui le couvrait, les deux cousines racontaient l’incident à Mme Holmann ».)

Et une lime à ongles pour percer les secrets du fantôme

Il existe un passage secret au dessus de la cheminée de la bibliothèque. Pour ouvrir le passage, Alice se sert d’une lime à ongles, qui lui permet de faire levier sur le panneau. Et ça marche ! On se rappellera que cet accessoire lui a déjà été précieux !2

Alice et le diadème, en bref

Pendant que Ned, Bob et Daniel se farcissent le crâne « de formules chimiques, de notions philosophiques », les trois demoiselles font la chasse au trésor. Et qui va à la chasse... trouve le trésor. Alice et les cousines trouvent ainsi deux vieilles malles, l’une pleine de pièces d’or, l’autre pleine de bijoux dont un diadème fabuleux. Dans cet opus, la porte de la salle de bain n’arrête pas de claquer. Il y a toujours quelqu’un sous la douche ou dans la baignoire. Tant pis, se dit Mme Holmann, qui préfère encore des jeunes impétueux aux fantômes silencieux !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et le diadème, Bibliothèque verte, 1980, 248 pages

2 Une lime à ongles... un outil utile pour une enquêtrice ! | Regard sur les cosmétiques (regard-sur-les-cosmetiques.fr)

 

Ces sujets peuvent vous intéresser :

Retour aux regards