Nos regards
Pouss’ mousse, souvenir, souvenir...

> 05 juin 2017

Pouss’ mousse, souvenir, souvenir... Dans les années 1980, les Français découvrent une nouvelle façon de se laver les mains. Un slogan entêtant : « Pouss’ mousse, on pousse et ça mousse, c’est bien plus malin pour se laver les mains » leur est martelé dans de nombreux spots publicitaires. Il suffit d’appuyer sur un distributeur pour qu’une mousse abondante soit à disposition. C’est la révolution !

Depuis des millénaires, les mains, le visage, le corps sont nettoyés avec un savon, produit obtenu par saponification d’un corps gras par une base. Celui-ci se présente, le plus souvent, sous forme d’un pain solide. Joyeux et grassouillet lorsqu’il vient d’être déballé de son emballage papier, ce petit cosmétique fait triste mine au fil du temps. Il craquelle, devient sec... assez peu appétissant ! Autre inconvénient, il glisse, échappe des mains... pour les plus maladroits...

Le pousse-mousse constitue pour nous la madeleine de notre cher Proust. Une madeleine, que nous n’avons, pourtant, jamais eu à portée de main... Nos parents étant fermement attachés à l’utilisation du savon pour le nettoyage des mains, du visage, du corps, nous n’avons fait que lorgner du côté des pousse-mousses sans jamais pouvoir les utiliser. Evoquer le terme de Pousse-mousse devant nous équivaut à nous rappeler notre enfance... et il faut bien le reconnaître une petite frustration !

Alors imaginez notre réaction lorsque Palmolive reprend en 2014 le concept de notre cher Pouss’mousse. Ni une ni deux, nous avons acheté le précieux savon liquide.

L’analyse de la formule nous permet de dire « Merci Maman, merci Papa » d’être restés fidèles au savon « traditionnel ».

En 2017, le Magic Pouss’mousse, c’est une solution conditionnée dans un flacon transparent. La solution (orange, vert, rose, incolore) se transforme en une mousse légère après passage au travers d’un système de distribution. Pour notre part, nous nous sommes intéressées au produit, parfum mandarine. La formule ressemble à celle d’un shampooing. La base lavante est formée d’eau et de tensioactifs (le sodium lauryl éther sulfate, un agent moussant très largement utilisé, la cocamidopropyl bétaïne et du PEG-7 glyceryl cocoate des agents lavants doux, le cocamide MEA, un stabilisateur de mousse). Deux conservateurs antimicrobiens (salicylate de sodium et benzoate de sodium) protègent la formule de la contamination microbienne. L’acide citrique permet d’amener le pH de la préparation au pH souhaité. L’EDTA évite le dépôt de calcaire sur la peau et sur l’émail des sanitaires. Jusque-là, pas trop de soucis !

La benzophénone-4, un filtre UV, utilisée ici pour préserver la couleur de la préparation n’a rien à faire dans un produit d’hygiène. Un conditionnement opaque (comme au bon vieux temps de notre enfance) serait préférable pour le consommateur. Nous ne pouvons que le rappeler une nouvelle fois : les filtres UV doivent être réservés aux seuls produits de protection solaire !

Magic Pouss’ Mousse (parfum mandarine) : aqua, sodium laureth sulfate, glycerin, cocamidopropyl betaine, PEG-7 glyceryl cocoate, cocamide MEA, sodium salicylate, sodium benzoate, parfum, citric acid, tetrasodium EDTA, benzophenone-4, limonene, CI 19140, CI 17200.


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