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Pour gagner le concours de magicien, il ne faut pas tondre un œuf, mais plutôt en plonger un dans l’eau !

> 21 septembre 2019

Pour gagner le concours de magicien, il ne faut pas tondre un œuf, mais plutôt en plonger un dans l’eau !

Dans le quatrième tome des aventures de Harry Potter,1 J.K Rowling nous confie les secrets cosmétiques d’Hermione, une jeune sorcière de 14 ans, qui fréquente le même collège que le célèbre héros. On surprend également ce dernier dans une salle de bain de luxe.

Hermione a bien des soucis avec son capillaire qui est le plus souvent « en broussaille ». Pour Noël, elle a décidé de ressembler à une sorcière pas comme les autres. Pour se faire, elle lisse ses cheveux avec « de généreuses quantités de potion capillaire Lissenplis ». Cette potion n’a rien de magique... Il s’agit certainement d’un produit lissant du commerce très ordinaire, puisque dès le lendemain ses cheveux ont repris la clé des champs !

Harry Potter, quant à lui, se paye le luxe de prendre un bain dans la salle de bains des préfets (les initiés qui connaissent tous les livres de Harry Potter sur le bout des doigts savent que les préfets sont des élèves de 5e ou de 6e année possédant un grade qui leur donne autorité sur leurs camarades et certains privilèges particuliers). La salle est éclairée par un lustre de chandelles ; le sol et les murs sont couverts de marbre blanc ; la baignoire a des allures de piscine olympique. Pour remplir cette superbe piscine, il ne faut pas moins d’une centaine de robinets qui présentent la particularité d’être tous incrustés d’une pierre précieuse, unique en son genre. De ces robinets, s’écoule, selon le cas, une eau parfaitement pure ou bien une eau mêlée de bain moussant. Les bulles qui sont produites sont, comme on peut bien l’imaginer, magiques. Les plus sobres sont roses et bleues, mais elles possèdent la taille d’un ballon de football. Les plus originales sont de couleur « blanc de glace » et semblent être tellement denses que l’on pourrait certainement s’asseoir dessus sans les faire éclater. Les dernières enfin sont pourpres et forment, à la surface de l’eau, une sorte de brouillard, « au parfum entêtant ».

Un plongeoir permet de piquer une tête dans une eau à la température idéale. Des rideaux de lin blanc aux fenêtres (drôle d’idée !) et de moelleuses serviettes blanches (chouette idée !) permettent de donner l’illusion d’être tombé dans un bol de lait. Une fois dans le bain, on peut laisser traîner son regard sur un magnifique tableau qui représente une blonde sirène dont la magnifique chevelure ondule à chacune de ses respirations.

Harry Potter n’étant pas Monsieur Tout-le-monde, son bain n’est pas, non plus, celui de Monsieur Tout-le-monde. L’œuf d’or qui doit lui révéler la clé d’un mystère bien gardé doit lui aussi prendre un bain ; c’est Mimi Geignarde qui lui a soufflé cette information capitale. L’œuf en question, une fois plongé dans l’eau, se met à parler et délivre à Harry Potter un message très peu compréhensible pour le commun des mortels. Pour le reste, chut... N’en disons pas plus. Le secret des magiciens doit rester bien gardé.

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour ce bain... magique !

Un grand merci aussi à Eugénie qui a dévoré cet été les 4 premiers tomes de la série des Harry Potter.

Bibliographie

1 Rowling J.-K. Harry Potter et la coupe de feu, Folio junior, Gallimard jeunesse, 2019, 775 pages.

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