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Poudre de riz et parfum, comme une odeur de succès pour les amis de Bécassine !

> 10 octobre 2024

Poudre de riz et parfum, comme une odeur de succès pour les amis de Bécassine !

Les cent métiers de Bécassine… Elle y va tout de même un peu fort, notre chère Bretonne, lorsqu’elle nous parle de ses cent métiers.1 Un peu du midi… quand même, car, lorsque l’on pointe ses activités, on en trouve des farfelus comme « compagnon pour le sport » du major Tacy-Turn, et des variées telles que directrice du personnel d’un château ou directrice de musée, mais sûrement pas cent.

Dans cet album, Bécassine nous fait découvrir son amie Virginie. Celle-ci a épousé un homme, Nicolas Despois, qui s’est juré d’être riche et y est parvenu, en mettant au point un ersatz de chocolat, obtenu en mélangeant de la terre à briques, de la farine, de la mélasse et de la pulpe de betterave. Un produit au goût pas fameux, qui devient subitement populaire, grâce à une affiche qui montre que le « Colas » (le nom de l’ersatz) remplace avantageusement le chocolat, car « il coûte moins et nourrit plus » !

Un succès phénoménal, qui enrichit subitement le couple, lui faisant tourner la tête. Virginie, modeste, resterait bien à s’occuper de ses poules dans sa ferme, mais Nicolas, en revanche, veut mener grand train, achetant tout ce qu’il y a de mieux, de plus voyant, de plus cher.

C’est ainsi, que, dans son château nouvellement acquis, Nicolas a fait monter un cabinet de toilette extraordinaire, plein de sculptures de plantes et de bêtes aquatiques. Une double vasque qui a coûté… 15 000 francs au bas mot !

Pour complaire à Nicolas, Virginie se maquille et se pare de ses plus beaux vêtements, à chaque fois que son époux revient de Paris.

Une houppette à la main, Virginie discute avec Bécassine, tout en satisfaisant aux critères esthétiques de l’époque. Son teint se doit d’être le plus clair possible, afin de la distinguer de la domesticité ou des fermiers.

Nicolas, quant à lui, très snob, se promène dans son parc, de bon matin, dans une tenue exotique, un pyjama du dernier bon goût. Un pyjama qui forcément a coûté très cher.

Dans la cour de la ferme attenante au château, Nicolas sautille d’un pavé à un autre, afin de ne pas tacher sa belle tenue. Incommodé par l’odeur des porcs qui se promènent autour de lui, Nicolas agite un mouchoir parfumé, afin de combattre les odeurs animales.

On s’en doute un peu, à force de dépenser sans compter, à cause de procès menés par la concurrence, Nicolas va faire faillite, pour le grand bonheur de Virginie, qui va pouvoir retrouver une vie plus simple, plus saine.

Quant à Bécassine, elle va poursuivre sa route et retrouver, sur le chemin, sa chère patronne, la bonne Mme de Grand-Air !

Bibliographie

1 Caumery, Pinchon, Les cent métiers de Bécassine, Gautier – Languereau, Paris, 1980, 63 pages

 

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