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Mixa solaire 50+ bébés, efficace… mais alcoolisé !

> 10 mai 2019

Mixa solaire 50+ bébés, efficace… mais alcoolisé !

Commençons par les choses qui fâchent, nous pourrons ensuite peut-être nous réconcilier. L’emballage du produit Mixa solaire est tout sourire comme d’habitude. Le trait fin qui souligne le nom de la marque Mixa représente une lèvre souriante ;1 la nôtre ne l’est guère, lorsque nous lisons que ce produit est destiné aux enfants à partir de 6 mois (même s’il est précisé que l’exposition est indirecte). La notion d’exposition indirecte est ambiguë ; pour notre part nous sommes très claires : un bébé ne doit pas être exposé au soleil.

La notion d’application généreuse et de ré-applications fréquentes est mentionnée, c’est parfait.

Côté composition, nous sommes ravies de nous retrouver face à une liste d’ingrédients courte, ne comportant pas d’extraits végétaux, ni de molécules à caractère anti-inflammatoire. Les filtres UV organiques et inorganiques sont présents, aussi bien qualitativement, que quantitativement (les tests le prouvent).

Les résultats des tests in vitro, réalisés au laboratoire, sont en faveur d’un affichage 50+ puisque le SPF déterminé par nos soins est de 60 tout rond ! Le Facteur de protection UVA de 41. Le ratio SPF/FP-UVA est donc de 1,46, ce qui est excellent et traduit une large protection s’étendant parfaitement dans le domaine UVA. La photostabilité pourrait être améliorée, puisqu’on constate une diminution de l’efficacité dans le domaine UVB de 20 %, après deux heures d’irradiation dans un simulateur solaire. Côté résistance à l’eau, ce lait ne craint ni la pluie, ni la sueur, ni l’eau du bain dans la mesure où il ne perd pas une seule unité après deux bains successifs de 20 minutes chacun.

La seule chose que l’on peut regretter est la présence d’alcool que l’on identifie en 7e position de la liste des ingrédients, devant le dioxyde de titane, un filtre inorganique à spectre large, le butylméthoxydibenzoylméthane, un filtre UVA et le Mexoryl® XL (drometrizole trisiloxane), un filtre breveté par le groupe L’Oréal possédant un large spectre d’action. Cette position laisse augurer un pourcentage d’emploi compris entre 5 et 10 %, ce qui n’est pas négligeable.

Ce lait solaire nous fait faire une gymnastique faciale que n’aurait pas désapprouvée Nadia Payot. On grimace lorsque l’on voit la population ciblée (le bébé restera à l’abri des rayons UV largement après 6 mois). On sourit lorsque l’on constate que les indicateurs d’efficacité sont à la hauteur de nos espérances. On fronce les sourcils lorsque l’on repère la présence d’alcool dans un produit qui n’en nécessite absolument pas.

Pour nous plaire à 100 %, ce produit Mixa devra rompre ses relations avec un exhausteur de pénétration qu’il ne faut pas employer dans un produit destiné à exercer une action de surface. Dans ce cas, il pourra embarquer avec nous pour un voyage au pays du soleil.

Merci à Mme Eva Paparis pour la détermination des indices publiés ici.

Bibliographie

1 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/mixa-ou-l-histoire-d-un-sourire-170/

Composition

Lait solaire peaux fragiles bébés SPF 50+ : Aqua (water), glycerin, C12-15 alkyl benzoate, caprylic/capric triglyceride, ethylhexyl salicylate, bis-ethylhexyloxyphenolmethoxyphenyl triazine, alcohol denat, titanium dioxide, butyl methoxydibenzoylmethane, drometrizole trisiloxane, styrene/acrylates copolymer, dimethicone, zea mays starch/corn starch, propylene glycol, synthetic wax, diethylhexyl butamido triazone, potassium cetyl phosphate, PEG-100 stearate, PEG-8 laurate, stearic acid, glyceryl stearate, triethanolamine, myristic acid, sodium chloride, palmitic acid, aluminum hydroxide, ammonium polyacryloyldimethyl taurate, tocopherol, disodium EDTA, caprylyl glycol, hydroxypropyl methylcellulose, citric acid, t-butyl alcohol, butyrospermum parkii butter/shea butter.

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