> 01 mars 2017

Dans notre Regard « Gaston Lagaffe fête ses 60 ans, alors bon anniversaire Gaston ! » nous avons évoqué toutes les trouvailles cosmétiques de cet inventeur de génie. Nous avions évité, en cette occasion, d’insister lourdement sur ses échecs et étourderies, le propos n’étant pas à le blâmer mais, au contraire, à le féliciter de son air toujours aussi jeune malgré les 60 ans qui s’inscrivent à son compteur. Il faudra, un jour, Monsieur Lagaffe nous donner la formule de votre jeunesse éternelle.

Nous avons également défini le terme mésusage dans un regard précédent (« Le mésusage, un acte surréaliste »).

Gaston Lagaffe nous offre une très belle illustration de cet acte qu’est le mésusage dans l’album « Les gaffes d’un gars gonflé ». Gaston a décidé d’obtenir un hâle artificiel en ayant recours à une lotion autobronzante dénommée « Tar-Zan-Tan ». La lecture de l’argumentaire marketing est alléchante. « Une seule application sur la peau vous donne, en quelques heures, un magnifique bronzage doré comme si vous reveniez des îles. » L’image d’un Tarzan musclé et bronzé s’inscrit immédiatement dans l’imaginaire du consommateur, même si celui-ci est assez gringalet à la manière de notre Gaston préféré. Jusque-là tout va bien. Tout va se gâter un moment après. Alors qu’il pense boire une bière, le pauvre Gaston enfile d’une traite le flacon d’autobronzant, ce qui le conduit illico chez le médecin du coin.

Moralité : lorsque l’on souhaite utiliser un cosmétique, on doit éviter de le faire en mangeant et/ou en buvant, au risque de confusion dramatique. On comprendra, avec cet exemple précis, pourquoi nous luttons farouchement contre les cosmétiques-maison qui se conservent au réfrigérateur, au milieu des denrées alimentaires, et contre les cosmétiques qui prennent l’allure d’aliments (gâteaux ; bonbons...) (voir aussi le Regard « Bienvenue à la pâtisserie... euh non, pardon, à la parfumerie ! »).

Une nouvelle fois, un grand merci à Eugénie pour son implication précieuse dans l'illustration de ce Regard !